Négocier en terrain miné est un exercice que les représentants de l’Union Dentaire ont dû pratiquer depuis l’ouverture des négociations.
Non seulement de par la difficulté à maintenir la plateforme intersyndicale commune de revendications face à l’assurance maladie et au ministère mais surtout de par le bouleversement introduit par la loi sans précédent voulue par la Ministre. En modifiant fondamentalement les règles juridiques en cours de négociation, elle a fait peser sur les négociateurs la menace d’un règlement arbitral, cherchant ainsi à mettre un coup d’arrêt aux avancées déjà obtenues face à l’UNCAM.
Rétroactivité de la loi, perspective d’un exercice conventionnel administré par un règlement arbitral, autant de raisons de maintenir l’unité dans les démarches syndicales, avec un but commun : s’opposer à ce règlement. Hélas, certains représentants de la profession ont livré bataille en ordre dispersé.
L’Union Dentaire a été présente jusqu’à l’ultime séance de négociation, préférant assumer -même seule- une attitude responsable envers la profession. Mais nous n’avons pas été écoutés, dans notre volonté unitaire, par les autres syndicats.
Les propositions de l’UNCAM étant rejetées par tous, notre priorité change : il s’agit de s’opposer au règlement arbitral. Il existe une possibilité simple et immédiate : résilier l’actuelle convention. Cela rendrait impossible l’écriture d’un règlement arbitral qui doit se faire la base d’une convention en vigueur.
C’est ce que nous voulons obtenir. Il faut que la CNSD s’ouvre à notre appel et signe avec nous la lettre qui écartera le risque de ce règlement arbitral.”