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Oh mon Bateau !

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1. Quel bateau pour quel programme ?

Quel bateau pour quel programme

C’est bien sûr la toute première des questions à se poser : ce bateau qui me plaît tant correspond-il à mon programme ?

Les multicoques sont construits en grandes séries depuis maintenant une trentaine d’années et on a un bon recul sur les qualités et les défauts de nos bateaux préférés. Cela fait maintenant bien longtemps que les bateaux dangereux et/ou mal construits ont disparu des pontons et des salons nautiques. Lorsqu’un lecteur nous pose des questions sur le bateau de ses rêves, nous avons l’habitude de répondre qu’il n’y a plus de mauvais bateaux…

Mais qu’il y en a beaucoup qui ne correspondent pas à son programme !

L’exemple le plus flagrant a été celle d’une famille voulant partir en voyage autour de l’Atlantique sur un catamaran d’une quarantaine de pieds, conçu pour naviguer vite et ne supportant absolument pas la charge. Mais ce choix n’était dicté que par son aspect financier, ce bateau étant le seul que la famille pouvait se payer neuf dans le guide d’achat que nous sortons chaque année… Il a fallu beaucoup de temps pour convaincre les parents qu’une bonne occasion, certes ne sortant pas du chantier, mais capable d’emmener la famille en sécurité à travers l’océan, était une bien meilleure option.

2. Neuf ou occasion ?

Quel bateau pour quel programme

Car c’est bien là la seconde question à se poser, puisque nous sommes dans le prix : vaut-il mieux acheter un catamaran neuf ou un d’occasion ? Évidemment, chaque option a ses avantages.

En achetant un bateau neuf, on peut choisir le bateau de ses rêves, connaître par avance la date de livraison et mettre toutes les options que l’on estime nécessaires. Enfin, et c’est un vrai argument, il y a des possibilités de financement bien plus avantageuses avec les bateaux neufs.

L’occasion a un avantage majeur : elle est disponible tout de suite et est déjà équipée. Une bonne révision et vous voilà parti ! Enfin, une occasion sera toujours moins chère qu’un bateau neuf, a fortiori à équipement égal.

3. Comment aimez-vous naviguer ?

Comment aimez-vous naviguer

On oublie souvent cet aspect des choses, pourtant, c’est sûrement l’une des questions les plus essentielles. Vous aimez aller vite, adorez «jouer» avec les bouts et êtes un aficionado des réglages en tout genre ? Ou, au contraire, vous aimez vous laisser porter par le vent et profiter de la vie ? Vous êtes deux à bord et votre moitié répugne à tirer sur une ficelle, ou au contraire vous vous êtes connus lors du championnat du monde d’Optimist ? En fonction de vos réponses à ces questions, le choix du bateau va forcément être diamétralement opposé. Et il faut être extrêmement honnête dans cette évaluation de ce que vous aimez faire et de comment vous aimez et voulez naviguer. En effet, il n’y a rien de plus difficile à vivre en grande croisière qu’un bateau sportif si on n’aime pas aller vite, et rien de plus ennuyeux qu’un bateau sur lequel on n’a rien à faire alors qu’on adore barrer et régler !

Sans oublier qu’il faut aussi compter avec l’évolution naturelle des choses, comme le fait que nous vieillissons tous, ou encore la «tropicalisation» du navigateur en balade autour du monde. Le meilleur exemple étant à ce sujet un ancien de la Mini Transat qui, lors de sa seconde traversée de l’Atlantique en famille sur son cata, n’a tout simplement jamais hissé la grand-voile…

4. Quel programme ?

On l’a vu dans ce qui précède, le choix du bateau dépend étroitement de votre programme.
Alors, quel est le vôtre ? Un tour du monde en trois ans ou un tour des Antilles en cinq ? Les canaux de Patagonie, le Spitzberg ou l’Alaska sont à votre programme ? Ou restez-vous concentré entre les tropiques ? Vous partez pour un an ou 10 ? Car, au-delà des capacités intrinsèques du bateau à vous emmener là où vous voulez aller (voir l’incroyable expérience de Libellule dans ce magazine), la durée de votre voyage est essentielle pour pouvoir revendre correctement votre bateau et ainsi ne pas perdre (trop) d’argent dans l’aventure…

5. Comment ne pas perdre trop d’argent ?

A ce jour, on n’a pas encore trouvé le système qui permette d’acheter un bateau et de gagner de l’argent en le revendant…

Entre la préparation et l’entretien, posséder un bateau a un coût, qu’il ne faut pas négliger.

En revanche, il est possible d’optimiser son achat pour ne pas (trop) perdre au moment de la revente. Comment ? Un bateau d’occasion de plus de 8 ans ne perd quasiment plus de valeur au cours des années suivantes, à équipement et état constants. Une bonne occasion pourrait donc ne vous coûter que son entretien.

Encore faut-il bien acheter – donc au prix du marché – et ne pas être trop pressé pour la revente. Et puis, il y a la sempiternelle question du financement.

6. Quel financement choisir

On rentre ici dans un domaine qui touche plus les spécialistes de la finance que ceux du nautisme.

Mais il faut savoir qu’il existe différents systèmes pour se porter acquéreur d’un catamaran ou d’un trimaran. On peut bien sûr payer cash, c’est simple et carré, mais pas forcément le plus économique ! On peut faire un leasing et obtenir ainsi, dans certains cas, des taux de TVA réduits et créer ainsi des charges (les loyers) qu’une éventuelle société propriétaire du bateau pourra déduire… La gestion-location permet de ne payer qu’une partie du bateau, mais de n’en profiter qu’une partie du temps. Attention à ne pas oublier dans votre calcul que les revenus liés à la gestion sont aussi imposables. Et puis il y a la copropriété, un système que les Anglo-Saxons appellent «Syndicate» et qui se développe de plus en plus autour du monde. En effet, pourquoi payer et entretenir un bateau à 100 % pour ne s’en servir que 20 ou 30 % du temps ?

7. Quand et où acheter ?

Quand et où acheter

Là encore, cela dépend énormément de votre programme. Si vous partez en famille pour une ou plusieurs années sabbatiques, vous allez vraisemblablement partir à la fin de l’année scolaire, soit fin juin, début juillet. Il faudra donc avoir votre bateau au moins quatre à six mois avant pour l’équiper et le préparer convenablement au voyage. Vous devrez donc passer commande auprès des chantiers quasiment un an à l’avance, dans le cas d’un bateau neuf, et l’idéal est alors de profiter des salons d’automne.

Si c’est une occasion que vous cherchez, il va falloir éplucher les petites annonces des magazines et des sites internet, là encore, une bonne année avant la date de départ… Le top étant bien sûr de trouver une famille en train de finir son propre voyage et de racheter le bateau avant même qu’elle n’ait bouclé son tour. Attention toutefois à ne pas imaginer qu’un bateau est «prêt à repartir», comme on le voit trop souvent dans les annonces. Chaque bateau nécessite une bonne préparation avant d’imaginer un nouveau départ en grande croisière.

8. Quel budget prévoir ?

Quand on achète un bateau neuf, il y a le prix de base et… le prix du même bateau prêt à réellement à partir autour du monde. Il n’y a dans cette préparation quasiment pas de limite, mais en discutant avec les lecteurs du magazine, on se rend compte qu’en général il faut compter sur plus ou moins 20 % du prix du bateau hors taxes pour avoir un bateau «prêt à partir».

Mais cela peut rapidement monter si vous piochez allègrement dans le catalogue des options des chantiers et si vous «craquez» pour un mât carbone, une option deux coques propriétaires pas prévue au départ par le chantier ou toute autre customisation.

On le voit, il n’y a en matière d’équipement que peu de règles, tant chacun est libre de partir avec les équipements qu’il juge indispensables.

9. Quel équipement ?

Vous aimez la régate et seule l’adrénaline vous pousse à naviguer ? Alors vous savez que vous allez opter pour une garde-robe de votre fier navire apte à vous offrir les meilleures performances possibles. C’est du côté de votre maître voilier que vous allez faire vos emplettes et éventuellement de l’accastillage et du gréement.

Quel équipement

Pour le grand voyage, c’est une autre paire de manches. Il y a tout d’abord les équipements indispensables. Le pilote automatique deviendra bien vite votre meilleur ami. La plupart des navigateurs n’hésitent d’ailleurs pas à lui donner un prénom, tellement son rôle est primordial en navigation. Sans lui, vous êtes rivé à la barre, durant d’interminables heures, transformant la croisière en véritable bagne… On ne parle pas ici d’électronique, tant elle est devenue évidente à bord de nos bateaux, que ce soit le GPS ou la carte électronique, en passant pas le combiné loch-speedo-anémo ou encore les différentes alarmes qui vous préviennent du dérapage de l’ancre pendant votre sommeil ou d’une intrusion à bord… Et le dessalinisateur ? Il y a les pour et les contre, mais le dessal en grande croisière est une machine extraordinaire qui vous permet de rester aussi longtemps que vous le voulez au mouillage. Il faut dire que l’eau douce en croisière, c’est capital, d’autant plus quand on sait qu’il faut compter 4 litres d’eau par personne et par jour. Aujourd’hui, avec de bons panneaux solaires, et sous un climat ensoleillé les multicoques modernes sont autonomes en énergie : alors, pourquoi se priver d’eau douce ?

L’annexe ne doit surtout pas être négligée. Elle est le lien avec la terre, l’objet le plus utilisé à bord et sûrement aussi celui qui souffre le plus… Un mauvais choix d’annexe peut vous rendre une croisière vraiment désagréable. A méditer au moment du choix.

Enfin, s’il est un équipement à ne pas négliger, c’est bien celui du mouillage. Ceux qui ont passé des nuits à mouiller et remouiller leur catamaran parce que le vent a tourné ou parce que cette satanée ancre ne tient pas sur le type de fond dans cette baie comprendront ce que je veux dire…

Restent les équipements «optionnels», sur lesquels il faudra bien réfléchir. Chaque option supplémentaire nécessite de l’énergie pour la faire fonctionner, de l’entretien et donc de l’argent. A vous de faire votre choix en connaissance de cause. Les congélateurs, groupes électrogènes, micro-ondes et autres machines à laver ont-ils leur place à bord ? A chacun de voir en fonction de ses envies et de ses compétences…

Autre arbitrage indispensable : les voiles ! Spi asy ou gennaker ? Et que penser du code 0 et des voiles de portant type Parasailor ? Faut-il opter pour une trinquette pour la sécurité ? Et on ne parle pas ici du matériau (Dacron – Hydranet ou à membranes 3DL ou D4), ce qui complique encore le choix. Pourtant, pour l’agrément et les performances du bateau, les voiles sont au moins aussi essentielles que les carènes ou le plan anti-dérive… Un poste à ne surtout pas négliger et à bien réfléchir…

10. Et avez-vous pensez à la location ?

Dernière question avant de vous lancer dans l’achat de votre future monture, avez-vous pensé à la location ? Selon les cas, la location reste une très bonne affaire. Si vous naviguez moins de quatre à cinq semaines par an et même dans le cas d’une année sabbatique, la location peut être avantageuse. Attention toutefois, car, dans ce cas, les questions sur l’équipement et le choix du bateau ne se posent bien sûr plus dans les mêmes termes.

avez-vous pensez à la location

Ce dossier a été réalisé en partenariat avec Multicoques Mag, le magazine spécialiste des voyages en bateau et des plus belles destinations nautiques.
A découvrir en kiosque ou sur www.multicoques-mag.com

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