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La littérature

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Il se publie par an des milliers d’articles dit « scientifiques » dont la majorité n’est lue que par une minorité de personnes. Seuls les spécialistes prêtent un intérêt à la question posée.

Ce n’est pas polémique que de dire que toutes les publications ne sont pas de valeur égale. Cependant, ce qui est écrit fait force de loi surtout si l’étude a été réalisée aux USA ! Un peu comme « Vu à la télé ». Avec la meilleure des volontés, un praticien libéral ne peut pas se tenir au courant de tout ce qui se publie. Même Internet n’a pu résoudre le problème car l’accès facile à toutes les informations rend le choix encore plus difficile. Le praticien curieux peut se réfugier dans la simple lecture des résumés (abstracts) ou des « articles de revue » (qui tentent de faire le point sur une question donnée) à la condition de posséder la langue de Shakespeare. Il peut aussi déléguer la lecture et l’interprétation aux consœurs et confrères « spécialistes » dont c’est le devoir de lire régulièrement et avec attention la littérature scientifique (comme le conseiller financier a le devoir de lire tous les jours le Wall Street Journal).

On doit bien admettre que si les publications n’existaient pas, nous en serions réduits à des étiologies imaginaires, plus ou moins personnelles, plus ou moins valides. Pour nous aider, les cliniciens découvrent les indispensables trucs et astuces et les scientifiques valident les concepts, les théories et les hypothèses. À chacun sa part du travail. Mais que faire lorsque les résultats d’une étude indiquent que l’acquis n’est plus valide ? Que faire lorsque deux études donnent des résultats contraires ? Qui juge de ce qui est valide et de ce qui ne l’est pas ? Peut-être que notre sauvegarde est d’accepter que la certitude rend fou, pas le doute, et qu’il faut faire la différence entre les convictions et les certitudes.

C’est peut-être ce que l’on est sûr de savoir qui nous empêche quelquefois de savoir.

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A propos de l'auteur

Dr Jacques Charon

Parodontiste exclusif, Lille

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