Après notre rencontre avec le « doyen d’âge » des chirurgiens-dentistes (Le Fil Dentaire n°14), « le plus jeune » des praticiens s’est prêté au jeu des mêmes questions. Merci à nos deux confrères.
Dr P. Pirnay : Qu’est-ce qui vous a décidé à choisir le métier de chirurgien dentiste ?
Dr. Aurélien FRUCHET : Au départ, ce n’était pas véritablement une vocation. Ce n’est qu’après avoir discuté avec quelques praticiens que j’ai pu saisir la grande diversité d’exercice qui s’offrait à moi au sein de cette profession… Sans regret.
Dr P. : Comment imaginez-vous votre exercice clinique dans les cinq et dix ans à venir ?
Dr. A. F. : Je pense continuer un exercice d’omni-pratique permettant une prise en charge intégrale du patient, de la prévention à la réhabilitation prothétique implanto-portée, discipline qui me paraît indispensable de maîtriser aujourd’hui.
Dr P. : Quelle est la plus grande difficulté professionnelle rencontrée depuis le début de votre carrière et que vous avez surmontée ?
Dr. A. F. : La plus grande difficulté professionnelle est indirectement la prise de confiance en soi quand le patient doute parfois de votre crédibilité compte tenu de votre « jeune âge ». A force de bons résultats et d’expérience, cela ne peut que s’arranger.
Dr P. : Quel est le domaine de la chirurgie dentaire qui vous prend le plus de temps de travail ? Comment imaginez-vous celui que vous désireriez voir évoluer ?
Dr. A. F. : Je pense que l’endodontie est la discipline qui me prend le plus de temps au fauteuil. Elle exige beaucoup de rigueur et de précision. C’est de la qualité du traitement endodontique que découlera en partie la pérennité de la future prothèse fixée. Mon rêve serait de pouvoir visualiser en temps réel la morphologie en trois dimensions d’une dent en cours de traitement afin d’objectiver les obstacles anatomiques. Un jour prochain…
Dr P. : Quel est votre plus agréable souvenir dans votre exercice de praticien ?
Dr. A. F. : Mon exercice étant récent, je n’ai pas encore de souvenirs inoubliables. Cependant, je crois que le fait d’avoir pu soulager rapidement des patients souffrants et de leur avoir redonné l’envie de sourire est à ce jour une de mes grandes satisfaction.
Dr P. : Et celui d’une expérience que vous aimeriez partager avec nos confrères ?
Dr. A. F. : De la même façon, je ne crois pas pouvoir donner de conseils à tous nos confrères plus expérimentés. Cependant, avec ce peu de recul, je crois qu’il faut insister sur la nécessité du dialogue et de l’information face à tous nos actes et gestes, afin d’annihiler la crainte que nous représentons aujourd’hui encore pour une majorité de nos patients.
