Dr Samakh, vous avez été nommé à la présidence d’une nouvelle instance : le Conseil National Professionnel des chirurgiens-dentistes. Quelle est son rôle et à I ‘initiative de qui a-t-il été créé ?
Son rôle est d’organiser une réflexion sur les besoins en matière de DPC, l’évolution des connaissances, l’analyse des pratiques professionnelles, la définition des orientations prioritaires de la formation continue en chirurgie dentaire.
Il est l’interlocuteur privilégié de la profession pour coordonner cette réflexion. Le CNP a été créé à l’initiative de nombreux organismes de la Profession, à la suite du « Manifeste pour la défense de la formation continue » annoncé par les associations scientifiques, l’Ordre National, les Syndicats, les hospitalo-universitaires et praticiens hospitaliers représentant la Médecine Bucco-Dentaire.
Les Statuts du CNP ont été signés le 21 mai 2015 par les organismes suivants :
Conseil national de l’Ordre des chirurgiens-dentistes, Conférence des doyens des facultés de chirurgie dentaire, Conférence des chefs de service d’odontologie des CHU, Commission Scientifique Indépendante, Association Dentaire Française, Collège des Bonnes Pratiques, CNSD, FSDL, UJCD, FIP-PL et 1 personnalité qualifiée extérieure désignée par le Président du Conseil National de l’Ordre.
Le CNP vient-il modifier le processus du DPC ?
Le CNP n’a pas le pouvoir de modifier le processus du DPC dont la validation sera formalisée dans la future loi de santé. En revanche, il a vocation à définir le parcours du DPC, à proposer des orientations nationales du DPC, dont les premiers axes prioritaires figureront dans un futur arrêté.
Il a également vocation, en relation avec les autres CNP médicaux, à proposer des modifications du « Portfolio », dossier personnel de chaque praticien effectuant son parcours de DPC.
Par quels moyens envisagez-vous de déceler les vrais besoins des chirurgiens-dentistes ?
Ces besoins sont nombreux et plusieurs propositions nous sont parvenues de la part de tous les organismes représentés dans les statuts du CNP.
Nous avons dû faire un choix en accord avec nos membres, et 6 axes prioritaires sont en passe d’être retenus par la DGOS (Direction Générale de l’Offre de Soins) pour la période triennale 2O16-2018.
Quelle est votre vision de la formation continue odontologique à 5 ou 10 ans ?
L’évolution de notre profession se faisant vers une complexité de plus en plus grande, nos confrères ressentent et ressentiront à très moyen terme l’obligation de se former davantage sur les plans théoriques et pratiques.
C’est au vu du suivi des formations par les praticiens et de leurs évolutions professionnelles que le CNP évaluera et proposera de nouveaux axes prioritaires.
En bref, et pour répondre aux statuts de notre CNP, nous réfléchissons déjà aux axes de formation en fonction des futurs besoins de la profession et des progrès réalisés par la recherche fondamentale et clinique.
Précisons enfin que le Conseil National de l’Ordre devrait être le garant de la vérification du suivi du DPC par les praticiens.
