La création m’a permis de planifier entièrement mon projet tel que je l’imaginais et de l’adapter à mes protocoles de travail.
Edouard Ouzen, vous avez 29 ans, vous êtes diplômé de la Faculté de Montrouge (Paris V). Comment votre projet d’installation a-t-il vu le jour ?
Dès l’obtention de mon diplôme, j’ai suivi une formation en implantologie au sein de la SFBSI (certificats et DU à l’université de Troyes sur 3 ans). Ce cycle m’a permis de rencontrer de nombreux chirurgiens exclusifs issus de différentes régions en France et qui m’ont accueilli dans leur cabinet. Durant ma formation, j’ai planifié mon projet et nous avons ouvert un cabinet de chirurgie exclusive à Vélizy-Villacoublay en région Parisienne. Le cabinet est composé de 2 salles de consultation, 2 blocs opératoires, d’un cône beam, d’un laser, d’une centrifugeuse et d’une chaîne de stérilisation complète comprenant un système de traçabilité informatique.
Avez-vous opté pour un rachat de clientèle ou une création pure ? Pourquoi ?
J’ai opté pour une création. J’ai créé un cabinet de chirurgie exclusive, nous réalisons uniquement les actes de chirurgie sur des patients adressés par des confrères (extractions complexes, greffes, implants, paro chirurgicale etc…).
Je ne pouvais donc pas transformer un cabinet d’omnipratique en cabinet de chirurgie car les contraintes matérielles et d’asepsie sont différentes. La création m’a permis de planifier entièrement mon projet tel que je l’imaginais et de l’adapter à mes protocoles de travail.
Comment avez-vous réfléchi pour l’emplacement ?
Du fait de notre activité, nous ne soignons pas particulièrement les patients habitant ou travaillant à proximité du cabinet. Nos patients sont adressés par nos correspondants qui eux sont installés pour la plupart dans les Hauts de Seine et les Yvelines. D’un point de vue purement géographique, le cabinet devait donc être accessible facilement par la route et les transports en commun. Vélizy Villacoublay répondait à cette contrainte.
Une fois la zone géographique déterminée, d’autres critères entraient en ligne de compte comme, un parking pour les patients, une bonne accessibilité aux personnes à mobilité réduite…
Enfin, j’avais besoin d’une surface assez importante (250 m2) et située dans un lieu plutôt agréable et bien éclairé. Tous ces éléments réduisent considérablement les lieux d’installation et finalement les choix immobiliers sont limités.
Comment avez-vous fait connaître votre cabinet ?
Tout d’abord je me suis présenté à mes confrères de proximité, c’est la moindre des choses. Mais pas seulement, je suis également entré en contact avec la mairie, les pharmaciens, les associations de professionnels de santé, les professions para médicales etc. Le but de cette démarche étant de connaitre les acteurs de santé avec lesquels nous sommes susceptibles de travailler.
J’ai également créé un site internet d’information destiné à mieux présenter les soins que nous réalisons aux patients.
Cela ne nous amène pas davantage de patients mais cela rassure les patients que nous suivons et nous permet souvent d’obtenir leur consentement éclairé grâce aux images et vidéos présentes sur le site. Par contre, il faut être particulièrement vigilant quant au contenu de votre site internet et respecter scrupuleusement la charte du Conseil de l’Ordre qui encadre de façon stricte ce type d’outil.
Dans notre activité, nous sommes complètement dépendants de nos équipements, leur choix est donc une question épineuse surtout lors d’une création.
Avez-vous choisi un ou plusieurs prestataires pour vous accompagner sur l’équipement de votre cabinet ? Sur quels critères ?
Dans notre cabinet, nous avons 2 salles de consultation, 2 blocs opératoires avec moteurs chirurgicaux et piezo, un cone beam, un laser, une chaîne de stérilisation complète, 8 postes informatiques, toute l’instrumentation chirurgicale et les consommables s’y rapportant autant dire que la liste des courses était impressionnante.
J’ai donc réduit au maximum le nombre de prestataires pour des raisons logistiques et pour faciliter le SAV, j’ai opté pour Henry Schein. L’inconvénient majeur de cette démarche est la limitation des équipements proposés par chaque prestataire il faut donc être prêt à faire des concessions sur certains équipements si l’on veut travailler avec un interlocuteur unique et éviter des situations du type : un fournisseur vend les fauteuils que vous voulez mais la panoramique qui vous intéresse est vendue par un autre équipementier, l’informatique est installé par un fournisseur mais le logiciel est vendue par un prestataire différent, etc.
Un autre critère de choix concernait le SAV et les garanties des équipements. Que faire en cas de panne? De casse? Sous quel délai serai je dépanné? A quel prix?
Sur quelle fourchette se situe le coût de votre installation matérielle et celui de la déco ?
Le coût d’installation sera nettement différent suivant les projets et les équipements choisis. Mon projet était assez volumineux et pour notre installation nous avions des devis allant de 230 000 euros à 550 000 euros uniquement pour le gros équipement. A cela, il faut ajouter le coût des travaux qui lui aussi varie énormément en fonction du local choisi.
Êtes-vous confiant dans l’avenir par rapport à l’amortissement de ce coût ?
Lorsque j’ai planifié l’ouverture de mon cabinet en février 2014, j’ai proposé à un ami de promo, le Dr Sébastien Mercier, de travailler avec moi car nous avions des compétences techniques complémentaires. A ce moment je n’étais franchement pas rassuré et j’admets avoir passé quelques nuits blanches. Cependant, en quelques mois, nous avons été débordés de travail et nous avons intégré un confrère supplémentaire à notre équipe, le Dr Samuel Banayan, en mai 2015. Maintenant que nous sommes 3, je suis franchement rassuré quand à l’amortissement de ces investissements.
Dans notre activité, nous sommes complètement dépendants de nos équipements, leur choix est donc une question épineuse surtout lors d’une création.
