En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts.

LEFILDENTAIRE est un site réservé aux professionnels de la santé dentaire.
Si vous n'êtes​ pas un professionnel de santé, vous pouvez obtenir des réponses à vos questions par des experts sur Dentagora.fr en activant le bouton Grand Public.

Je suis un professionnel Grand Public

RENCONTRE AVEC STEFEN KOUBI

0

LES VRAIES RECETTES DES FACETTES
MERCREDI 26 NOVEMBRE l 9h00 à 10h30  l LIEU : STUDIO / CONFERENCE 
RENCONTRE AVEC STEFEN KOUBI
> > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > >
> > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > >
DENTISTERIE ESTHÉTIQUE 4.0
(R)ÉVOLUTION AVEC GALIP GUREL
MERCREDI 26 NOVEMBRE l 14h00 à 15h30 l LIEU: AMPHITHEATRE / CONFERENCE 
> > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > >
> > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > > >

Dentiste visionnaire, Stefen Koubi incarne une approche globale où l’esthétique devient le prolongement naturel de la fonction. À travers ses cas cliniques, il démontre que la beauté d’un sourire ne se conçoit pas — elle se construit, millimètre après millimètre.Fondateur de l’institut de la facette et co-fondateur de Lupin Dental aux côtés de Galip Gürel, Stefen Koubi incarne l’alliance entre l’exigence clinique et la vision technologique. Les conférences qu’il coordonne à l’occasion de  l’ADF 2025 reflètent cette dualité : d’un côté, la maîtrise artisanale des facettes, de l’autre, la promesse d’une dentisterie augmentée par la robotique et l’intelligence artificielle.

LFD. Vous enseignez depuis des années l’art des facettes comme un équilibre entre fonction et esthétique. Avec Lupin Dental, vous explorez aujourd’hui la robotique et l’automatisation des gestes. Comment conciliez-vous ces deux mondes — la main et la machine ?
Pour répondre à cette question, il faut revenir à la genèse et au background du projet.
Depuis plus de 20 ans, Galip ​(Gurel) et moi avons consacré énormément de temps et d’énergie à tenter de rendre accessible une pratique considérée comme élitiste, parce qu’elle exigeait une grande dextérité manuelle. Nous avons donc créé des protocoles et des méthodes permettant de simplifier ces traitements et de les démocratiser.
Ces méthodes ont constitué une première étape dans cette démocratisation, mais elles restent encore dépendantes du facteur humain : la main, l’expérience, la précision. La robotique est donc l’étape naturelle suivante : elle réduit davantage l’influence individuelle du praticien pour standardiser une qualité optimale, chaque jour, pour chaque patient.
Le robot fonctionne en réalité en digitalisant le savoir que nous avons décrit dans nos livres.​ Il reprend nos trajectoires manuelles — extrêmement précises — et les reproduit en les automatisant. En parallèle, nous avons développé un logiciel de CAD/CAM capable de calculer à l’avance la préparation idéale en fonction du projet final, puis de générer les trajectoires exécutées par le robot, toujours en respectant les fondamentaux de la pratique manuelle.
C’est ainsi que s’opère le lien entre la main et la machine : la robotique permet d’exécuter nos principes avec constance, mais le praticien garde un rôle essentiel, notamment lors du collage, qui reste sous sa responsabilité.

Vous parlez d’un “mariage raisonné” entre analogique et numérique. Qu’est-ce que
cela change concrètement dans vos protocoles cliniques — de la préparation à la pose ?
Cette question soulève un point intéressant parce qu’ effectivement, la façon de préparer les dents va changer puisque ce n’est plus la main de l’homme mais le robot qui exécute le geste.
En revanche, le protocole de collage ne change pas. La manière de penser ou de planifier un cas non plus. Ce qui évolue, c’est l’accompagnement du praticien grâce à des outils numériques et à l’intelligence artificielle. Des librairies de sourires réalisées en collectant d’importantes datas permettent de jouer avec les différentes morphologies, les différentes dynamiques.  Et du coup, le praticien se retrouve avec la possibilité assez rapide
de proposer un type de sourire, faire les ajustements qu’il juge nécessaires. ​Et grâce à ce flux digital, bien que ce sourire a été validé sur une application, parfois en dehors du cabinet, on peut proposer au patient son propre sourire qui s’ancre sur son visage. L’autre révolution est la continuité de ce flux car cette librairie de sourires devient la référence pour tout le parcours patient que ce soit pour l’établissement du véritable smile design, du fichier à générer ou son exécution à travers une usineuse et l’utilisation de certains blocs en céramique.
Et c’est cet ensemble-là qui permet de garantir que​, entre les formes validées sur un applicatif et ce qui va être réalisé dans la bouche du patient, on va garder strictement la même forme telle qu’elle a été décidée au départ​. Alors qu’aujourd’hui, dans un flux purement analogique, il faut être honnête, il peut y avoir une différence entre le mock-up, le wax-up et les céramiques finales — et parfois des déceptions.de patients qui disent : ce que j’ai maintenant avec les céramiques définitives ne représente pas exactement ce que vous m’aviez proposé au moment du mock-up ou au moment du projet​ ;. Mais aujourd’hui, grâce au flux digital, on peut gommer ces différences.
Lupin vise donc à simplifier ce qui, pendant 20 ans, s’est révélé être des freins dans la pratique quotidienne par rapport à une typologie de prothésistes ou de praticiens. Si on veut faciliter l’accès à ce type de de traitement​s, les démocratiser, il faut forcément apporter des solutions aux difficultés que l’on rencontre dans la pratique quotidienne pour l’élaboration de ce type de cas.

 Enfin, vous qui formez la nouvelle génération, que leur conseillez-vous pour rester pertinents dans cette transition : devenir plus technophiles ou plus humains ?
Le facteur humain reste essentiel : quel que soit l’outil, c’est au praticien que le patient fait confiance et c’est le praticien qui porte la responsabilité du choix technologique pour traiter quelqu’un .
La nouvelle génération ​qui arrive est plus à l’aise technologiquement — c’est déjà son quotidien — contrairement à ceux qui ont 20 ans de pratique et doivent faire le grand saut dans le digital, pour qui c’est un peu plus difficile. Mais les fondamentaux ne changent pas : la biologie ne change pas, la manière de planifier un cas ne change pas,​..Ce qui change, ce sont les outils qui facilitent la planification, l’exécution et améliorent l’expérience patient/praticien.
La technologie n’a de valeur que si elle simplifie réellement la vie du praticien. Si elle complique, ​ou nécessite un manuel d’utilisation rébarbatif, elle n’a aucun intérêt.
L’innovation doit apporter un plus;. Et ici le plus c’est quoi​ ? C’est une planification​ facilitée, la possibilité de changer l’exécution et, de par la précision de la technologie qu’ on a développée, la possibilité d’anticiper les restaurations définitives, tant pour des facettes que pour des implants. Mais aussi, une précision d’exécution telle (gap planification/réalité < 100 microns) que le “all-in-one” devient possible : préparation robotisée + pose des restaurations définitives le même jour.
Et je pense que c’est un net plus, c’est beaucoup moins de fatigue, de complexité, parce que la technologie vient combler des gaps qu’on connaît aujourd’hui : les rebasages, les provisoires approximatifs, les attentes labo, les allers-retours patient. Ce sont des problématiques dont tous les dentistes souffrent !
Parce que Lupin a été conçu par des dentistes pour des dentistes, nous sommes connectés à la vraie pratique qui est notre quotidien, et le même que celui de tous nos confrères.
Et c’est pour cela que cette nouvelle génération y trouvera des solutions concrètes, adaptées à leurs besoins. Même si leur vie est déjà simplifiée par rapport à ce qu’ on faisait il y a 40 ans, que ce soit dans l’endodontie mécanisée, dans la pose des implants, ou dans la facilité de coller. C’était quand même beaucoup plus compliqué. Donc il y a eu déjà un bon énorme sur le plan de la technologie. Mais avec la robotique, on rentre encore dans une autre ère où l’on vient encore faciliter et améliorer la qualité d’exécution. Et je pense que c’est en cela que la robotique et le projet dans sa globalité vient apporter quelque chose d’innovant et que la nouvelle génération sera assez encline à l’utilisation de ce type de technologie.

Partager

A propos de l'auteur

Patricia LEVI

Directrice de la publication

Laisser une réponse