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VENDREDI 28 NOVEMBRE l 9h00 à 10h30 l LIEU : STUDIO l RENCONTRE
Responsable scientifique : Franck Afota l Intervenant : Pierre Keller
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Préambule
Entre biologie et esthétique, la gestion des tissus mous reste l’un des défis majeurs de l’implantologie contemporaine. À travers cette “rencontre”, Pierre Keller partage une approche chirurgicale fondée sur la compréhension fine des tissus et le respect du vivant. De la conception du lambeau à la qualité de la cicatrisation, il met l’accent sur la cohérence du geste : observer, anticiper, et ne jamais forcer la biologie. Un échange qui promet de replacer la chirurgie muco-gingivale dans sa dimension la plus noble — celle de la précision et du temps juste.
LFD : Vous insistez sur le choix du lambeau “en fonction de chaque situation clinique”. Quels sont, selon vous, les critères déterminants pour adapter sa stratégie chirurgicale ?
Les critères déterminants pour le choix du lambeau sont l’épaisseur de la gencive et la quantité de gencive kératinisée résiduelle. Si le défaut osseux est important, le risque d’exposition d’une reconstruction osseuse
augmente, il faut donc adapter le tracé d’incision pour limiter ce risque. L’’épaisseur de la gencive peut dans
les cas favorables cacher le défaut osseux. Cependant si la gencive est fine, elle suit la forme de ce dernier et le tracé d’incision doit être décalé pour recouvrir la reconstruction. De même s’il y a moins de 1mm de
gencive kératinisée, une incision crestale est risquée et un tracé alternatif est nécessaire.
L’anatomie et la vascularisation guident vos tracés d’incision : comment le praticien peut-il mieux lire le terrain tissulaire avant d’agir ?
Le praticien doit adapter ses tracés d’incision à la vascularisation pour éviter le risque de nécrose superficielle du lambeau. Il est essentiel de connaître l’anatomie pour décider de la zone d’incision de décharge. En effet, le choix du positionnement de la décharge en mésiale ou en distale du site est réalisé selon l’apport vasculaire optimal. De plus, il existe des obstacles anatomiques comme l’émergence du nerf mentonnier qui doivent être également prise en compte pour définir le tracé d’incision. La lecture attentive des radiographies est essentielle pour repérer les obstacles. Il faut également tenir compte de la ligne du sourire pour évaluer les conséquences esthétiques d’une potentielle cicatrice.
Les techniques d’épaississement et de greffes conjonctives ont beaucoup évolué. Quelles sont, pour vous, les conditions de réussite à long terme, tant biologiques qu’esthétiques ?
Les facteurs de réussite sont nombreux. Le succès à long terme dépend de la technique chirurgicale mais aussi de la capacité de cicatrisation du patient.
L’anamnèse de chaque patient est essentielle pour évaluer les factures de risque. Le choix d’un tracé d’incision ou d’une technique chirurgicale de greffe de conjonctif doit prendre en compte ces facteurs de risque. La stabilité des greffons de conjonctifs dépendent également de la zone de prélèvement.
L’évolution des prélèvements tubérositaires ou épithélio-conjonctif désépithélialisés montrent une stabilité à long terme très intéressante.

