En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts.

LEFILDENTAIRE est un site réservé aux professionnels de la santé dentaire.
Si vous n'êtes​ pas un professionnel de santé, vous pouvez obtenir des réponses à vos questions par des experts sur Dentagora.fr en activant le bouton Grand Public.

Je suis un professionnel Grand Public

Technologie au cabinet : pourquoi 50 % des investissements échouent ?

0

Scanner dernier cri, intelligence artificielle, caméra intra-orale… Les cabinets dentaires investissent massivement dans la technologie. Pourtant, nombre de ces outils finissent sous-exploités, voire abandonnés. La raison ? Une erreur fondamentale : acheter une solution avant d’avoir pensé la structure.

LA TECHNOLOGIE NE RÉSOUT PAS LES PROBLÈMES D’ORGANISATION,
ELLE LES RÉVÈLE
Lorsque nous abordons avec les praticiens le sujet des nouvelles technologies, un constat revient systématiquement : les praticiens les plus déçus par leurs investissements technologiques sont ceux qui n’avaient pas d’organisation claire au préalable. Un scanner optique n’améliore pas miraculeusement les flux du cabinet. Une IA conversationnelle ne compense pas l’absence de protocoles définis. Au contraire, ces outils peuvent amplifier ce qui dysfonctionne déjà. La technologie agit comme un révélateur. Elle accélère les processus existants, qu’ils soient bons ou mauvais. D’où l’importance de bâtir une organisation solide avant d’équiper.

LES QUATRE PILIERS DU RETOUR
SUR INVESTISSEMENT
Les cabinets qui réussissent leurs investissements évaluent chaque outil selon quatre critères précis :
Accélération : l’outil réduit-il réellement le temps d’exécution d’une tâche ?
Efficacité : améliore-t-il la qualité du résultat ou l’expérience patient ?
Délégation : permet-il de transférer certaines missions à l’équipe ?
Production : augmente-t-il la capacité globale du cabinet ?
Sans réponse positive à au moins deux de ces critères, l’investissement est discutable. Et même avec quatre
“oui”, l’échec reste possible si l’organisation n’est pas au rendez-vous.

LES BONNES QUESTIONS À SE POSER
AVANT D’ACHETER
Trop de praticiens franchissent le pas lors d’un salon professionnel, séduits par une démonstration convaincante. Quelques semaines plus tard, l’outil est installé, mais personne ne sait vraiment qui l’utilise, pour quoi faire, ni comment. Avant tout investissement, cinq questions essentielles s’imposent :
• Quelle tâche précise sera déléguée grâce à cet outil ?
• Qui, dans l’équipe, en sera responsable au quotidien ?
• Comment les rôles actuels vont-ils évoluer ?
• Quelles formations sont nécessaires, et sur quelle durée ?
• Quels processus devront être modifiés pour intégrer cet outil ?
Si ces questions n’ont pas de réponses claires, mieux vaut différer l’achat. La technologie n’apporte ni gain de temps ni sérénité dans un environnement flou.

L’IA : UN CHANGEMENT DE PARADIGME,
PAS UN SIMPLE “ÉQUIPEMENT”
L’intelligence artificielle constitue un cas à part.
Contrairement à un équipement matériel, elle ne s’ajoute pas simplement au cabinet. Elle modifie en profondeur la manière de concevoir les tâches, les flux et les responsabilités.
Qu’il s’agisse d’IA administrative (rédaction de courriers, synthèses de dossiers, suivi post-opératoire) ou clinique (aide au diagnostic, détection sur radiographies, analyse parodontale), le principe reste identique : utiliser l’IA efficacement suppose d’abord une clarté préalable sur ses propres processus. Paradoxalement, cette exigence renforce l’organisation : pour bien déléguer à l’IA, il faut d’abord savoir ce que l’on fait, pourquoi et comment. L’IA fait gagner du temps sur les tâches répétitives et améliore la détection, mais elle impose une redéfinition des rôles et un contrôle par l’humain. Sans ce cadre, elle devient un investissement sans retour.
Comme nous le disons régulièrement : déléguer (même à une IA) n’est PAS se décharger.

TOUT COMMENCE PAR L’ÉQUIPE
L’adhésion de l’équipe détermine le succès ou l’échec de la plupart des projets technologiques au cabinet. Un cas nous a particulièrement marqués : celui d’un cabinet ayant investi dans une solution de standard téléphonique IA.
L’objectif : désengorger l’accueil, et permettre aux patients de joindre le cabinet en dehors des heures d’ouverture. Retour patients : très positif ! Résultat ? Abandon au bout de six mois, faute d’accompagnement des assistantes, qui n’ont jamais adhéré au changement.
Ce cas soulève quatre questions de management que tout praticien doit se poser :
• L’objectif du changement a-t-il été expliqué en amont ?
• Les bénéfices pour l’équipe ont-ils été mis en avant ?
• L’organisation a-t-elle été adaptée en conséquence ?
• La mise en oeuvre a-t-elle été progressive, avec des temps d’ajustement ?
Un changement réussi repose sur une communication transparente, une phase de test définie comme telle, des ajustements réguliers et des remontées terrain constructives.
Sans cela, la résistance naturelle prend le dessus, et le retour en arrière devient quasiment inévitable.

LA RÈGLE DES 80/20 : ORGANISATION D’ABORD, COMMUNICATION ENSUITE
Notre expérience de terrain nous a permis d’établir une règle simple : un cabinet serein repose à 80 % sur son organisation, et à 20 % sur sa communication interne.
Quand les rôles sont clairement définis et les processus établis, chacun sait qui fait quoi : les frustrations diminuent, les malentendus s’estompent, et la nécessité de “sur-communiquer” disparaît. Les outils technologiques ne peuvent compenser une absence de structuration. En revanche, une organisation robuste permet d’accueillir la technologie dans d’excellentes conditions. Une communication interne fluide permet aux équipes de mieux s’approprier les décisions et les changements.et l’utilisation s’optimise naturellement.

CONCLUSION :
LA TECHNOLOGIE ACCÉLÈRE,
L’HUMAIN ORIENTE
Les cabinets dentaires sont à un tournant. Les outils deviennent de plus en plus performants, accessibles et indispensables. Mais leur efficacité dépendra toujours de la structure qui les accueille. La technologie accélère. L’humain oriente. C’est cette combinaison qui assure performance et pérennité. Avant de se demander quel outil acheter, la vraie question reste : mon cabinet est-il prêt à l’accueillir ?
Prenez rendez-vous pour profiter d’un échange structuré pour identifier vos axes de développement (stratégie, organisation, équipe, efficacité, communication…). Vous repartez avec une vision plus claire de ce qui peut être mis en place dans votre cabinet pour répondre à vos enjeux – et comment nous pouvons vous aider.
Je prends rendez-vous : https://www.bgds.fr/diagnostic-gratuit-de-votrecabinet/

Partager

A propos de l'auteur

Victor Binhas

Directeur des Opérations du groupe BGDS (Binhas Global Dental School)

Laisser une réponse