Avoir toujours un coup d’avance.
Certains dentistes semblent lire dans l’avenir. Ils voient venir la complication avant qu’elle n’apparaisse, prévoient la casse d’un instrument, sentent qu’un patient ne reviendra pas. Ce n’est pas de la chance : c’est de l’anticipation. Des années d’observation qui ont formé un sixième sens.
Lors d’un tournage dans un cabinet dentaire, je me souviens d’un praticien qui, en pleine chirurgie, disait à son assistante : “Prépare le plan B, on ne va pas tarder à en avoir besoin.”
Et dix minutes plus tard, il avait raison.
L’expérience avait affûté son instinct : anticiper, c’est connaître la logique du vivant.
L’anticipation n’est pas une prémonition, c’est une méthode.
Les praticiens les plus sereins préparent toujours un “plan B” : un instrument prêt, une alternative de matériau, un scénario de repli en cas d’imprévu.
Cette préparation rend le soin plus fluide, et l’équipe plus réactive.
Anticiper, c’est aussi savoir déléguer : partager la vision opératoire avant même de commencer.
Une assistante qui comprend la séquence avant le geste, c’est déjà 30 % de stress en moins.
L’anticipation n’est pas une charge mentale, c’est une délégation à soi-même : on s’évite des urgences qu’on a déjà prévues.
DANS LA PRATIQUE…
Toujours une étape d’avance dans la séquence opératoire.
• Avoir une stratégie de repli prête avant chaque acte à risque.
• Prévoir les complications, pas seulement les succès.
• Enseigner à son équipe le réflexe du “et si ?”.
PLANIFIER MENTALEMENT = RÉDUIRE LE STRESS OPÉRATOIRE
Avant chaque acte, les praticiens les plus sereins visualisent la séquence complète — non pas pour
tout prévoir, mais pour être prêts à tout.
Se projeter mentalement : fermer les yeux trente secondes avant de commencer, visualiser les étapes et les imprévus possibles.
Scénariser la procédure : dérouler le soin dans sa tête comme un film — matériel, temps, communication avec l’assistante.
Intégrer les variantes : “Si ce cas ne se déroule pas comme prévu, quelle est ma manoeuvre de repli ?”
Synchroniser l’équipe : partager cette visualisation avec l’assistante ou le prothésiste avant le premier geste.
Cette préparation cognitive abaisse le stress, fluidifie les gestes et diminue les erreurs.
Anticiper n’est pas de la prudence — c’est une forme de calme intérieur.
L’esthétique
ne se prépare pas
à la fin du traitement,
mais dès la première
planification”Eric VANDOOREN – Le Fil Dentaire, 2021
L’implantologie,
c’est avant tout
de la planification
et de la patience”Hadi ANTOUN – Le Fil Dentaire, 2020

L’implantologie,

