LE GRAND ÉCART ENTRE LES OUTILS DIAGNOSTIC ET L’OFFRE DE SOIN

L’IA va faciliter voire automatiser le diagnostic mais le Chirurgien-Dentiste saura-t’il mettre en place les traitements ad hoc ?
Les praticiens vont devoir faire face à des patients de plus en plus informés et des outils de diagnostic boostés par l’IA, qui vont nous imposer de devoir être capables de proposer des traitements pour les pathologies signalées par l’IA.
Je prendrai pour seul exemple la parodontologie, dont les traitements sont (malheureusement) souvent absents de l’offre de soins des cabinets dentaires, ce qui entraine de lourdes conséquences sur la santé de la population en général. Une forme d’omerta laisse beaucoup de patients sans traitements, quelques consoeurs et confrères préfèrent encore « ne pas voir la maladie parodontale » s’installer plutôt que d’être préventifs et interceptifs. Motif principal : les traitements ne sont pas ou peu remboursés et il faut avoir recours à des actes HN pour mettre en place les traitements parodontaux efficaces.
L’IA de ce point de vue va nous aider à diagnostiquer mais elle va nous forcer parallèlement à progresser dans notre offre de soin.
Je vois avec l’IA une importante opportunité professionnelle pour « tirer vers le haut » ces consoeurs et confrères qui jusqu’alors ne proposaient pas le traitement de la maladie parodontale.
En sera-t-il même pour nos instances institutionnelles pour qu’elles apportent une réponse financière à ces prises en charge ?
Dans les pages suivantes, je vous propose, d’avoir un regard sur nos partenaires de tous les jours, les laboratoires dentaires, et sur la « vision » au travers des lunettes connectées en réalité augmentée. Tout notre apprentissage et celui de nos assistantes va s’en trouver modifié, mais aussi le suivi de nos interventions de chirurgie dentaire.
Si maillon faible il y aura, il sera du côté de notre habileté, de nos connaissances fondamentales, de notre capacité à privilégier les rapports humains pour maintenir la confiance avec nos patients.