Par Michel A. Germain
Avant 1972, les gants sont réutilisables. Le lavage et la stérilisation à la vapeur dénaturent les protéines du latex. L’allergie est alors inconnue. En 1975, les gants de chirurgie à usage unique sont largement diffusés. Depuis 1985, avec l’émergence du sida, la fréquence du port de gants a augmenté de façon significative et les premières intolérances sont apparues. Tout le monde a vu son médecin, son chirurgien ou encore son dentiste revêtir des gants avant de procéder à un examen, voire à une intervention.
Cette protection du praticien est devenue un élément fondamental et incontournable de la chaîne d’hygiène médicale au sein de toutes les structures cliniques, hospitalières ou libérales, suivie aujourd’hui, chaque jour, par des millions de professionnels de santé dans le monde. Mais son parcours, depuis 1758, date de sa première utilisation pour un examen gynécologique, à nos jours, n’a pas été sans une multitude de pérégrinations et d’aventures. Sans omettre le détail des découvertes faites par Semmelweis, Pasteur, Lister et Koch en matière d’asepsie, des particules sanieuses aux bactéries, Michel Germain raconte avec brio l’histoire du gant chirurgical dans un récit unique en son genre, riche en iconographie et archives de toutes sortes pour en retracer la fabuleuse épopée.
ÉDITIONS L’HARMATTAN
Coll. – Médecine à travers les siècles – 220 pages – Prix : 22 €