La Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) avait voté mercredi 26 juin à la très grande majorité (une seule voix contre) pour le déremboursement des produits homéopathiques. Après avoir analysé près de 300 études et examiné 29 contributions, elle avait en effet constaté qu’« aucune étude n’a démontré la supériorité en termes d’efficacité (morbidité) de l’approche homéopathique par rapport à des traitements conventionnels ou au placebo ».
C’était au tour d’Emmanuel Macron de se prononcer et après avoir longtemps hésité, il a décidé de suivre les volontés de sa ministre de la Santé Agnès Buzyn : l’homéopathie ne sera plus remboursée. Afin de donner un peu de temps aux laboratoires fabricants, qui devront prévoir une perte sèche de revenus, deux scénarii sont pour l’instant envisagés : la première solution envisage un déremboursement total de l’homéopathie qui entrerait en vigueur dans un an.
127 millions d’euros d’économies à la clé127 millions d’euros d’économies à la clé
La seconde solution irait dans le sens d’un déremboursement partiel consistant en une prise en charge réduite à 15 % au lieu de 30 % actuellement.. Cette option permettrait de ménager le marché et notamment les laboratoires. Ce secteur a en effet déjà connu, par le passé, une baisse du taux de prise en charge. Ainsi, en 2003, le remboursement de l’homéopathie était passé de 65 % à 35 %, puis en 2011 de 35 % à 30 %.
Le seul bémol : chaque année, le remboursement des produits homéopathiques coûte 127 millions d’euros. Cette seconde option impacterait les finances de l’État, puisque le ministère de l’Économie et des Finances ne pourrait alors réaliser les économies envisagées au départ.