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MA PETITE HISTOIRE AVEC LE NUMÉRIQUE

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Sorti en 1994 de la faculté de Montrouge, j’ai eu durant 20 ans un exercice d’omnipratique des plus classiques dans un cabinet du 16ème arrondissement de Paris.

Arrivée au cabinet le matin avec une liste de 20-25 patients par jour à enchaîner avec la dose quotidienne de suspens… mes prothèses allaient- elles rentrer sans retouches, aurai-je des réglages de hauteur, de points de contact ? Allais-je poser mes implants dans le bon axe… ? on y arrivait évidemment mais c’était toujours avec une part de stress. A cette époque, j’envoyais mes patients chez le radiologue pour réaliser les clichés pré implantaires.

Mais ça c’était avant… Avant le numérique. 

Donc vous vous en doutez, il y a eu un avant et un après. Je suis passé au cone beam, puis à l’empreinte optique (fig. 1)

Ensuite, il n’y avait plus de suspens, plus de doutes, plus de stress … que du sûr !

Tout rentrait nickel, et je gagnais un temps fou sur les séances.

Puis j’ai acheté une petite usineuse, une imprimante à filaments (installées dans un placard à balai – fig.2), des logiciels de design et de planification implantaire. Alors oui j’ai passé des nuits à bosser là-dessus, mais personne ne m’a forcé. Je découvrais une partie du métier de prothésiste. tous les potes qui sont dans cette mouvance vous diront que, quand on chope le virus, on n’en sort plus… Pour nous, c’est comme jouer à la Playstation, sauf qu’on est payé pour ça…

Aujourd’hui, j’arrive le matin, mes guides chirurgicaux sont prêts et les petites boites avec mes prothèses (souvent sans modèles) aussi (fig.3 et 4). Je ne prends plus que quelques patients par jour (environ 6) pour optimiser les séances.

Tout le temps libre entre les patients , je le passe à planifier mes prochaines interventions, modéliser ou m’occuper à développer le site « design4me » de conception 3D que nous avons monté avec des prothésistes designers géniaux aussi fous que moi de digital.

Je suis passé depuis à un laboratoire complet comprenant 3 usineuses (sèches et humides) et 3 imprimantes 3D capables de fournir toute notre production interne (zircone, emax, PmmA, etc.) – Fig. 5 et 6. J’ai aussi 2 merveilleux prothésistes sur place.

Aujourd’hui, j’organise souvent des petites journées d’immersion pour les confrères néophytes, afin de leur présenter ce nouveau monde. on organise aussi des formations un peu plus poussées pour ceux qui veulent aller plus loin dans le flux (Fig. 7 et 8). Pour l’anecdote, j’ai appelé ma boite DIGISMILE, non pas par rapport au smile Design des patients mais simplement pour le sourire que le numérique allait donner aux praticiens.

Ce qui me fait vibrer quotidiennement, c’est d’allumer mon PC de gamer, de prendre ma souris 3D et d’ouvrir les logiciels.

La réalité c’est que le numérique m’apporte la sérénité dans mon travail, je sais à l’avance que ça va aller et si j’ai un doute, j’imprime un test.

Alors j’essaie de communiquer cette passion par le biais des réseaux sociaux, webinaires, conférences, comme quelques dizaines de mes compagnons de route qui essaient de prêcher la bonne parole.

On entend parler de burnout, d’essoufflements, de dépressions… Je suis intimement convaincu que le numérique pourra aider à sortir de ces états d’ennui ou de stress quotidiens.

Ce ne sont pas que des joujoux technologiques, c’est une nouvelle façon de travailler, un nouveau mode de fonctionnement global.

Le Laboratoire (qu’il soit internalisé ou pas) et le cabinet ne forment plus qu’une seule entité dans laquelle tout le monde est au même niveau. c’est ce qui fait la force du numérique : la facilité de communication.

Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir quand je pense aux discussions avec nos confrères non équipés, entre ceux qui n’y croient pas, ceux qui pensent que c’est compliqué ou ceux qui trouvent ça trop cher sans penser au gain de temps de fauteuil et de confort de travail.

Alors un seul conseil, au moins essayez…

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A propos de l'auteur

Dr. Olivier Boujenah

D.U. Saint Louis Réhabilitation Chirurgie
Maxillo Faciale Paris 7
Chargé de Cours Master Digital de l’Université de Genève
Fondateur DIGISMILE DESIGN4ME
Pratique privée Paris

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