Une meilleure compréhension de la biologie peut nous faire ajouter la composante temporelle aux greffes osseuses. L’objectif est de traiter des défauts osseux sérieux et de pouvoir poser les implants 3 mois après la chirurgie de régénération.
Notre expérience nous montre que cela est possible dans les cas d’augmentation verticale à la mandibule postérieure.
Les prerequis
Le pourcentage de minéralisation d’une greffe est directement proportionnel au volume des vaisseaux sanguins (1). Parmi les facteurs qui améliorent l’angiogenèse, nous allons utiliser:
- le A-PRF qui induit la vascularisation(2)
- le principe du mainteneur d’espace : sa capacité à protéger la matrice des diverses pressions est capitale concernant l’angiogenèse, elle est même tout aussi importante que la présence de vascular Endothelial Growth Factor (3)
- un substitut osseux d’origine humaine : os allogénique cortico-spongieux en particule
- le Sticky Bone, réalisé à partir de A-PRF Liquide, qui va immobiliser les granules d’os dans un réseau de fibrine.
Les tissus mous
La première complication est l’exposition prématurée de la greffe. Ainsi, la bonne gestion des tissus mous est capitale et elle implique un niveau de relâchement tissulaire suffisant pour recouvrir les greffons, mais en limitant le recours aux incisions périostées qui en altèrent l’apport vasculaire.
La technique du Soft Brushing a été développée à cet effet, et elle consiste à brosser la face interne du lambeau pour obtenir le relâchement nécessaire, qu’il s’agisse du périoste du lambeau vestibulaire ou des fibres superficielles du muscles mylo-hyoïdien pour le lambeau lingual.
Le cas clinique
Conclusion
L’intégration du PRF dans nos procédures d’augmentation osseuse est indéniablement un progrès.
L’action du PRF sur la cicatrisation des tissus mous et l’accélération de la vascularisation des greffes osseuses nous a permis de raccourcir les délais de traitement avec une meilleure sécurité clinique.