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« LE NUMÉRIQUE doit être un moteur dans nos exercices et non un frein »

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Présentez-vous ? Quel est votre parcours ?

Je suis chirurgien-dentiste, installé dans le Maine et Loire, sur la commune de Montrevault-sur-Èvre. J’ai passé ma thèse en Mai 2012 à la faculté de chirurgie dentaire de Nantes et je me suis installé 1 mois plus tard avec mon épouse en Juin 2012 dans un premier local. En 2017, nous avons créé un nouveau cabinet, plus spacieux ou j’exerce avec 5 associés.

Quelle est votre activité ? Quelles relations entretenez-vous avec le numérique ?

J’ai une activité d’Omnipratique et d’implantologie. Initialement, lorsque nous nous sommes installés, nous avions investi dans un système d’imagerie panoramique. Cela nous semblait l’examen de base à avoir et notre budget de l’époque ne nous permettait pas de faire plus. Puis, l’expérience grandissant, et la volonté d’intégrer l’implantologie et l’orthodontie à nos exercice, nous a poussé à investir dans un CBCT équipé d’un bras de céphalométrie (fig. 1). Cela a été notre premier pas dans la digitalisation de notre exercice.

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Nous observions les évolutions des caméras du coin de l’œil, mais nous étions pris dans un dilemme entre l’envie de franchir le pas et de nous équiper d’une 3Shape TRIOS et d’un autre côté la relation de confiance que nous avions tissé avec notre revendeur Planmeca en la personne d’Anthony Billard, qui lui à l’époque ne proposait que la caméra optique Planscan (fig. 2) qui laissait à désirer sur le plan technique face à la concurrence. Nous avons donc patienté.

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Figure 2 : caméra PlanScan

Qu’est-ce qui vous a fait franchir le cap du numérique et particulièrement de l’empreinte optique? Comment avez-vous choisi votre système ?

C’est l’arrivée de la nouvelle version de la caméra optique de chez Planmeca, l’Emerald qui nous a fait sauter le pas. Pas dès sa sortie, mais après environ 1 an, en 2019, après quelques améliorations, il nous a semblé pertinent d’investir, sur les conseils avisés de notre dépôt dentaire. Puis naturellement, lorsque la nouvelle version, l’Emerald S (fig. 3) est sortie, nous avons suivi l’évolution. Un des choix discriminants est la relation de confiance dans le SAV que nous proposait notre dépôt depuis des années. Nous nous sommes laissés guider en toute confiance, Certains que le suivi technique serait assuré. Nous avons fait confiance à une personne plutôt qu’à un système.

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Figure 3 : caméra Emerald S

Comment l’utilisez-vous ?

Selon moi le numérique doit être un moteur dans nos exercices et non un frein. L’emerald s nous a apporté la vitesse qu’il nous manquait sur la précédente génération. Pas plus tard qu’hier, j’ai pu revoir un patient et reprendre une empreinte numérique en l’espace de 2 minutes, ce qui était impossible auparavant. L’énorme avantage de la suite logicielle Planmeca, à l’image de celle de chez 3Shape, c’est son intégration : on a tout dans une seule et même interface logicielle, une même base de données patients avec toutes les entrées numériques, c’est un gros point fort.

Ce nouvel outil a-t-il modifié votre relation avec le laboratoire de prothèse ?

Oui complètement, cela a été un sujet passionnant car il a fallu aussi que notre laboratoire s’adapte pour pouvoir recevoir nos empreintes optiques. Ils avaient déjà un système fermé Sirona, mais ils se sont équipés pour pouvoir recevoir et traiter nos empreintes ouvertes. en parallèle, d’autres de leurs clients se sont équipés, ce qui a créé une émulsion autour de ce flux numérique. cela a été l’occasion pour chacun d’entre nous de nous remettre en question : revoir les préparations, revoir la façon de dessiner les couronnes sur les logiciels de laboratoire, apprendre à régler les points de contact, l’occlusion etc.. Mais au final c’est un grand bonheur chaque jour que de recevoir nos prothèses dans de petites boites à bijoux !

La communication s’est grandement améliorée, notamment grâce aux photos, aux captures d’écran. Avant, on ne parlait que des problèmes, aujourd’hui on parle des cas en général et cela se ressent, la qualité a fortement augmenté.

Pensez-vous intégrer d’autres composants dans votre chaine numérique ? Si oui lesquels ?

Un des outils qui me tente fortement en ce moment est le X-Guide (fig. 4). J’ai adoré la conférence de Renaud NOHARET en direct sur le groupe Facebook Workflows sur la navigation chirurgicale : je pense que c’est un outil qui me correspond car cela évite d’avoir recours à l’impression de guides chirurgicaux. Planmeca y travaille et j’ai hâte que leur système intégré dans le scialytique (Solana) soit commercialisé.

Concernant l’usinage au sein de mon cabinet, je ne pense pas que cela soit compatible avec mon exercice, trop chronophage à mon sens et je préfère le déléguer. Par contre, l’impression 3D est quelque chose qui m’interpelle et que j’aimerais intégrer. Pourquoi ne pas imprimer mes couronnes lors des mises en charge immédiates en implantologie ?

Imaginez-vous votre exercice sans cet outil ?

Clairement non et mon conseil pour ceux qui hésitent encore est de foncer, car on se complaît facilement dans des habitudes et les changer est de plus en plus difficile avec le temps, donc plus tôt on s’équipe, mieux c’est. Aujourd’hui les technologies sont là, cela fonctionne, il faut juste s’entourer des bons partenaires, prendre le taureau par les cornes et foncer !

Propos recueillis par le Dr Thibaud CASAS

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Figure 4 : Nobel X-Guide

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A propos de l'auteur

Dr Guillaume TANGUY

Chirurgien-Dentiste
49 - Montrevault/Èvre

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