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On est les parents pauvres de la Sécu

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Christian Couzinou Président du Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes

Certains de vos patients ont-ils renoncé aux soins ?

Dans le Tarn, où j’exerce, il n’y a pas de renoncement aux soins. Il y a sans doute des départements plus pauvres où les gens renoncent à se soigner. Mais ce n’est pas de la faute des chirurgiens dentistes !

Le problème viendrait donc de la Sécurité sociale ?

Depuis 30 ans, la Sécurité sociale s’est désengagée du remboursement des soins et des prothèses dentaires. En 1981, les dépenses dentaires de l’assurance-maladie, c’était 5 %. Maintenant, ce n’est plus que 2 %. C’est de là que vient le problème. Si un dentiste ne faisait que des soins opposables, il fermerait son cabinet. Un détartrage, c’est 28 euros. Ça vous prend une demi-heure. Donc vous perdez de l’argent. Vous avez un chien, vous allez faire un détartrage chez le vétérinaire, ça vous coûte 110 euros. Les tarifs de remboursement de prothèse n’ont pas bougé depuis avril 1988 — ça fait plus de 25 ans ! Il faudrait doubler le tarif des soins détartrage, traitement de caries, etc.

Ce n’est pas réaliste…

On est conscient qu’il n’y a pas d’argent. Mais il ne faut pas taper sur le chirurgien-dentiste alors que tous les gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche, ont acté le désengagement de l’État depuis 30 ans. Le dentaire, c’est comme l’optique : on est les parents pauvres de la Sécurité sociale.

On s’en sort comment ?

Par une meilleure hygiène et une meilleure prévention. On fait des progrès : l’indice CAO, qui mesure le nombre de dents cariées, absentes ou obturées, est passé de 5 en 1981 chez les enfants de 12 ans à 0,8 en 2013 grâce au travail mené par l’Union française pour la santé bucco-dentaire. On voit de moins en moins de caries chez les enfants, sauf dans les zones suburbaines.

Source : Republicain Lorrain

Christian Couzinou Président du Conseil national de l’ordre des chirurgiens-dentistes

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