Le cabinet dentaire est un lieu de stress, à la fois pour les patients, qui ont peur d’un geste douloureux, et pour le praticien et son équipe qui subissent ce stress. De plus, cette époque de Covid a rendu beaucoup de patients encore plus tendus voire agressifs.
L’hypnose est un atout fondamental pour améliorer ces aspects, avec une cerise sur le gâteau : efficacité et gain de temps.
En plus de toutes les indications de ce bel outil pour le soin, on peut ajouter l’intérêt de l’apprentissage de l’Autohypnose pour les patients et pour nous avec ses multiples applications : détente, récupération, sommeil, sport, apprentissages notamment des langues, concentration etc…
Pour le patient : confort et plaisir
Pour les soignants : détente, solution à beaucoup de problèmes et gain de temps
Le patient est souvent en « focalisation » négative, donc en quelque sorte en « hypnose négative », à l’écoute de toute sensation douloureuse dans sa bouche, à l’écoute de son angoisse des expériences antérieures négatives ou de toutes autres pensées négatives.
Afin de l’accompagner au mieux, le praticien ou son assistante vont entrer en relation avec lui, et créer une alliance thérapeutique de qualité. C’est la première condition pour une relation apaisée. Plus l’accompagnement est de qualité plus le patient se prend en charge. Il nous libère de ce poids qui rend les journées de l’équipe soignante harassantes, en un mot c’est le patient qui garde son sac à dos, et le recycle par lui-même.
L’hypnose permet au patient d’accéder à ses propres ressources et donc à trouver des solutions en lui, qui lui permettront d’avancer et de faire face à sa problématique. Le fait d’arriver, en hypnose, à trouver sa propre solution, permet au patient de réaliser qu’il a des ressources incroyables. C’est une manière de réaliser que l’on possède une boîte à outils fabuleux !
« Différentes études par imagerie cérébrale fonctionnelle montrent que des suggestions hypnotiques d’analgésie entraînent une augmentation significative dans l’activité des régions connues pour être impliquées dans la douleur : thalamus, cortex SI et SII, cortex insulaire et cortex cingulaire antérieur (Faymonville et al , 2000 ; Rainville et al , 1997 ; Hofbauer et al , 2001). Cette dernière région semble jouer un rôle prépondérant dans la modulation de la sensation douloureuse par l’hypnose (Faymonville et al , 2000 ; Rainville et al , 1997 ; Rainville et al , 1999) » Thèse université Lyon 2
Outre le fait que l’état d’hypnose, comme l’ont montré Faymonville et Rainville, diminue la perception douloureuse, on saura combiner l’hypnose avec la stimulation des fibres A? et A??? ce qui permet aux patients de moins entendre les stimulations A?? et C de la douleur. Cet accompagnement est ludique et agréable pour le patient. La mémoire de la douleur dépend du contexte du soin et plus celui-ci est agréable ou drôle, plus le soin est associé à des images positives, qui ont l’avantage de créer une mémoire positive pour les soins futurs. On agit ainsi sur la phobie éventuelle de ces soins futurs. De plus, nous le savons tous, les patients détendus ont des suites opératoires meilleures.
Le stress, le besoin d’efficacité, le manque de temps sont des éléments qui alourdissent le travail journalier en cabinet dentaire. Proposer de l’hypnose au patient va créer une ambiance autre, plus ludique, plus humaine. Le praticien et son assistante vont y gagner car il y aura du jeu, de la créativité, du fun et donc une aide pour éviter un burn-out qui guette toutes les personnes qui travaillent dans le monde du soin.
Aucun surdosage à l’hypnose !
