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Utilisation de la technique a-prf dans les implants post-extractionnels

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Introduction

De nos jours, presque tous les professionnels ont entendu parler des différents protocoles d’obtention des concentrés sanguins autologues pour influencer la cicatrisation des plaies.
.De très nombreux articles cliniques ont été publiés au cours des 15 dernières années.

Toutefois, il y a eu une certaine confusion dans la nomenclature des différents produits obtenus par ces techniques de centrifugation, ce qui a conduit à la nécessité de parvenir à un consensus dans la classification récemment publiée. Elle fait référence à la consistance du produit final (liquide, gel ou solide), à la nécessité d’utiliser ou non des anticoagulants, à la présence de leucocytes dans le produit obtenu et à la facilité d’obtention et de manipulation. Ainsi, les groupes résultants sont divisés en P-PRP (Plasma riche en plaquettes pures), L-PRP (Plasma riche en plaquettes leucocytaires), P-PRF (Fibrine riche en plaquettes pures) et L-PRF (Fibrine riche en plaquettes leucocytaires).

Dans le cas du PRF, et parce qu’il s’agit de produits solides, ils ont atteint la concentration optimale de plaquettes suffisante pour créer un réseau de fibrine de haute intensité, de sorte que la quantité de plaquettes, bien que similaire, n’est pas pertinente. Cependant, il semble important de souligner la densité de la structure de fibrine et la quantité de leucocytes que ces préparations contiennent dans le mélange, car il a été démontré que ces cellules jouent un rôle très important dans la guérison des plaies.

. La récente modification des protocoles d’obtention du PRF à l’aide de la centrifugeuse DUo, qui a programmé les temps et les vitesses nécessaires pour obtenir ces produits, a encore simplifié les procédures d’obtention, réduisant les temps à huit minutes pour l’A-PRF et trois minutes pour la version injectable i-PRF.

Cas clinique

Il s’agit d’un patient d’âge moyen qui a une canine supérieure considérée comme perdue, et nous prévoyons un implant post-extractionnel.

Le consensus actuel sur les implants post-extractionnels inclut le déplacement de l’axe de l’implant vers le palais, ce qui contribue à augmenter le contact avec l’os et la stabilité de l’implant et à combler l’espace résultant entre l’os, l’implant. et la paroi vestibulaire. Enfin, il faut isoler ce matériau de comblement de l’environnement de la cavité buccale pour éviter la contamination pendant la cicatrisation et la maturation de la greffe, ce que nous faisons au moyen d’une couronne provisoire, avec des vis de cicatrisation avec une greffe sans liaison épithéliale.

Après avoir mesuré la profondeur de l’alvéole, on a choisi un implant interactif (Implant Direct Iberia) avec une connexion conique et une longueur de 16 mm et un diamètre de 3,7 mm.

Cela nous permettra de laisser suffisamment d’espace entre l’implant et la table vestibulaire, qui sera ensuite recouverte d’une xénogreffe (Direct oss,) mélangée à l’exsudat du PRF.

Cet exsudat présente une quantité importante de protéines adhésives, telles que la fibronectine et la vitronectine, ce qui en fait le milieu idéal pour hydrater nos greffons. Dans notre cas, et chez les patients non allergiques à la pénicilline, nous incorporons la poudre de pénicilline v (Penilevel) au mélange.

L’implant Interactive est doté d’un embout auto taraudant, ce qui nous permet de sous-dimensionner le forage et donc d’augmenter la stabilité primaire, Malgré tous nos efforts, et en grande partie à cause de la grande longueur de la racine canine, il n’a pas été possible d’obtenir une stabilité primaire suffisante (> 35 N/cm) pour réaliser une couronne provisoire, nous avons donc décidé de placer une vis de cicatrisation de 3 mm ainsi que plusieurs couches de fibrine A-PRF active, placées autour de la vis avec la technique “poncho”.

Comme mentionné ci-dessus, la fibrine obtenue par la technique A-PRF est de haute densité et peut être coupée, pliée ou même suturée. Cette fibrine peut être partiellement exposée dans la bouche, protégeant ainsi le greffon d’une contamination possible par la salive du patient.

preoperatoire

Fig. 1 : état préopératoire./Fig. 2 : A-PRF./Fig. 3 : extraction de la canine./Fig. 4 : alvéole post-extractionnelle./Fig. 5 : pose de l’implant.

poncho

Fig. 6 : implant posé / Fig. 7 : comblement péri-implantaire / Fig. 8 : après comblement / Fig. 9 : poncho avec le PRF à travers la vis de cicatrisation de 3 mm / Fig. 10 : poncho à travers la vis de cicatrisation / Fig. 11 : mise en place de la vis de cicatrisation /

Le-PRF-a-parfaitement

Fig. 12 : comblement du gap péri-implantaire par le poncho / Fig. 13 : suture sans fermeture de la gencive : maintien du PRF. / Fig. 14 : cicatrisation à 2 semaines. / Fig. 15 : cicatrisation à 6 semaines. Le PRF a parfaitement joué le rôle de matrice provisoire permettant de gagner une quantité non négligeable de gencive kératinisée.

Conclusion

Dans notre pratique, nous avons opté pour l’utilisation de la technique A-PRF, décrite par le Dr Joseph Choukroun en 2001 et modifiée ultérieurement par le même auteur, qui a conduit à une révolution dans le monde de la régénération guidée biologiquement.

Les applications dans le domaine de la dentisterie et de la chirurgie maxillo-faciale sont nombreuses et variées : parodontie, endodontie, extractions, procédures régénératives, liftings mammaires, implantologie et médecine esthétique.

Les raisons qui nous ont amenés à intégrer cette technique à nos protocoles de travail ont été, fondamentalement, l’approbation scientifique des résultats dans des publications indexées, la facilité et la simplicité d’utilisation de la technique, ainsi que l’impact limité de son coût dans le traitement.

Bibliographie

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A propos de l'auteur

Dr. Pedro PEÑA MARTÍNEZ

ADDS, Implantologiste, Madrid

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