ECLAIRAGE NATUREL
Dans la salle de traitement, la lumière naturelle joue un rôle vital pour notre bien-être, bien qu’elle ne soit pas strictement nécessaire sur le plan fonctionnel. Elle contribue à notre équilibre physiologique et mental en évitant la sensation de confinement. Cependant, en raison de ses variations tout au long de la journée et au fil des saisons, son utilisation exclusive comme source d’éclairage est limitée. Les fenêtres orientées au Nord offrent une stabilité optimale de l’éclairage.
Les autres orientations peuvent provoquer des éblouissements, donc les ouvertures doivent être équipées de stores pour réguler l’entrée de la lumière naturelle, et il est conseillé au praticien de travailler avec son dos tourné vers la fenêtre.
ECLAIRAGE ARTIFICIEL
PLAFONNIER
Plusieurs aspects doivent être pris en considération lors du choix du plafonnier :
– La forme : cela concerne la manière dont la lumière est diffusée et répartie, de manière à ce qu’elle soit uniforme sur toutes les surfaces de la salle de soins. Des zones sombres ou insuffisamment éclairées dans notre champ visuel créent un contraste lumineux nécessitant une adaptation visuelle constante. Pour cela, un plafonnier avec un éclairage principalement indirect est préférable, permettant à la lumière de se refléter sur le plafond et les murs pour créer une pièce sans contraste.
– L’intensité lumineuse : elle devrait être d’environ 1 000 lux.
– La température de couleur : elle devrait être d’au moins 4 500°K (blanc neutre), mais en odontologie, une
température de couleur de 6 500°K imitant la lumière naturelle du jour est recommandée pour le choix des
couleurs.
– Un spectre lumineux équilibré est crucial pour la qualité de notre travail et notre bien-être. La référence normative proposée par la CIE est l’illuminant D65, qui doit avoir une température de couleur de 6 500°K et une répartition spectrale similaire à celle de la lumière du jour.
– L’IRC (Indice de Rendu des Couleurs) : il devrait être d’au moins 90. Les illuminants D65 ont un IRC supérieur à 98.
A éviter : les dalles encastrées qui fournissent une lumière directe uniquement, car elles créent un contraste important entre les parties supérieure et inférieure de la pièce. Les illuminants dits “lumière du jour” non certifiés D65 ont généralement une température de couleur de 6 500°K mais un spectre déséquilibré, avec une pointe de bleu, et donc un mauvais IRC.
SCIALYTIQUE
Le scialytique doit être utilisé en complément de la lumière du plafonnier, jamais seul, car cela créerait des contrastes trop forts qui pourraient être nuisibles pour les yeux. Il doit être positionné à 70 cm au-dessus de la bouche du patient, hors du champ de vision. La lumière émise doit être uniforme et couvrir toute la zone d’intérêt, soit environ 75 mm de haut en bas de la bouche et 180 mm latéralement. L’intensité lumineuse doit être réglable de 8 000 à 20 000 lux, en fonction de la précision des travaux à effectuer et de l’âge du praticien. Pour la température de couleur, il est préférable de se rapprocher autant que possible de la lumière naturelle,
mais il est surtout essentiel d’avoir un spectre lumineux équilibré.
Évitez de mal positionner le scialytique, car l’éblouissement peut obliger à modifier souvent la position de la tête,
déséquilibrant ainsi la colonne vertébrale. Veillez à ce que la couleur et l’intensité de la tache lumineuse soient uniformes en positionnant une feuille blanche à 70 cm du spot. La tête d’éclairage doit être fermée pour être étanche à la poussière et facilement nettoyable en surface.
ÉCLAIRAGES FRONTAUX ET INSTRUMENTS À FIBRES OPTIQUES
Ils peuvent être utiles pour des interventions de haute précision ou dans des zones d’ombre telles que la face linguale des incisives ou la face distale des molaires. Toujours utilisés en complément du scialytique, ils ont une intensité lumineuse puissante et doivent être utilisés ponctuellement.
LAMPES À PHOTOPOLYMÉRISER
Les longueurs d’ondes émises par ces lampes peuvent être dangereuses pour les yeux, donc des dispositifs de protection doivent être utilisés pendant leur utilisation. Il existe trois types de protection oculaire : un embout en caoutchouc placé à l’extrémité de la fibre optique, un écran orientable en plexiglas fixé à la lampe et des lunettes de protection pour le praticien et son personnel, offrant le meilleur filtrage des rayons incidents et réfléchis.
PARTICULARITÉS DU CHAMP OPÉRATOIRE, CONTRASTES ET ÉBLOUISSEMENTS
Le champ opératoire présente diverses contraintes visuelles en raison de la précision des soins, des contrastes entre les dents et les muqueuses, de la taille de la cavité buccale, de l’ouverture buccale, des éléments anatomiques environnants, du secteur à soigner et du matériel dentaire utilisé. Pour assurer la qualité du travail et le confort visuel, il est important de suivre les normes recommandées pour l’éclairage.
Une luminosité excessive peut provoquer de l’éblouissement, rendant difficile la distinction des formes et des couleurs. Des températures de couleur et des IRC inadaptés peuvent rendre les prises de teintes difficiles au fauteuil.
COULEURS DE LA SALLE DE SOINS
Pour éviter les éblouissements par réflexion, toutes les surfaces doivent être mates ou dépolies, y compris les
instruments en métal. Évitez les blancs trop brillants dans le champ de vision, privilégiez des pourcentages de réflexion spécifiques pour le plafond, les murs et le sol, et utilisez des couleurs qui ne créent pas de contraste ou de persistance rétinienne. Des touches de couleurs peuvent être ajoutées pour égayer l’ambiance, mais en dehors du champ de vision au fauteuil.
POUR ALLER PLUS LOIN
https://www.lefildentaire.com/articles/pratique/ergonomie-materiel/leclairage-led-securise-en-medecine-bucco-dentaire/
https://www.lefildentaire.com/articles/clinique/esthetique/la-lumiere-et-leschoix-de-couleur/
https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03638266/document
https://www.lefildentaire.com/articles/conseil/bien-etre/la-lumiere-cle-devotre-bien-etre/
