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L’IMPRESSION 3D : LE MEILLEUR COMPLÉMENT DU SCANNER INTRA-ORAL POUR GAGNER EN LIBERTÉ ?

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L’impression 3D est une technologie dont on entend de plus en plus parler en odontologie ou sur les réseaux sociaux. Cependant comme souvent, nous sommes en droit de nous demander si cela repose davantage sur une mode éphémère, comme de nombreuses technologies en dentaire avant elle, où si dans sa popularisation se cache une véritable avancée au service de nos thérapeutiques.
L’émergence d’une nouvelle technologie soulève souvent un engouement de départ et la proposition de très nombreux nouveaux protocoles, avant une phase de maturation restreignant son utilisation à des problématiques où elle est réellement indispensable. Nous sommes actuellement au tout début de cette phase de maturation. La question de savoir si c’est le moment de l’implémenter dans sa pratique se pose donc.
En dentisterie, l’impression 3D s’inscrit complètement dans la révolution digitale que nous connaissons actuellement dont les prémices ont été posés il y a maintenant plus de vingt ans avec l’arrivée de l’empreinte optique et de la conception et fabrication assistée par ordinateur. Alors que les scanners intra-oraux rencontrent enfin le succès clinique auxquels ils sont promis depuis leur apparition dans les cabinets, la fabrication soustractive par usinage a révolutionné les laboratoires de prothèses notamment avec la zircone. Cependant, l’usinage de prothèses au fauteuil (ou « chairside ») peine à se développer dans les structures de soin libérales en raison de ses contraintes à l’implémentation ainsi que par son coût d’investissement élevé.
Ainsi, actuellement, pour quelques centaines ou quelques milliers d’euros, l’acquisition d’une imprimante 3D peut être perçue comme le complément idéal d’un scanner intra-oral ne serait-ce que pour la fabrication de modèles d’étude ou d’éclaircissement, ou bien l’impression de guides chirurgicaux implantaires ou de gouttières de bruxisme pour traiter efficacement et en autonomie complète ses patients. L’avenir à court ou moyen terme selon la volonté de chacun sera certainement la généralisation des technologies d’impression monochromes en bac de résine dans les cabinets, adossées aux scanners intra-oraux en respectant des règles simples de bonne pratique.
Ces imprimantes ne cessent de s’améliorer, non pas sur le volet de l’exactitude qui est déjà conforme à celle requise en dentisterie, mais plutôt sur le volet de l’ergonomie pour simplifier son utilisation pour le plus grand nombre. Le remplacement de l’usinage ne semble pas à l’ordre du jour ou en tout cas dans un environnement lointain car pour les indications prothétiques d’usage, certains progrès semblent encore nécessaires concernant la chimie des matériaux. Ces quelques limites sont cependant moindres en regard de l’ensemble des avantages que la technologie présente.
L’avenir sera certainement radieux avec l’amélioration des matériaux résineux disponibles en cuve de résine et la possible démocratisation de technologies encore moins contraignantes en post-traitement.
Nous avons hâte, de vous faire découvrir avec l’ensemble des auteurs de ce numéro spécial notre passion pour l’impression 3D au service de nos patients et peut-être de vous convaincre à quel point elle peut déjà par de petits services récurrents tout au long de la semaine changer votre pratique…
Une chose est sûre : rien ne nous ferait retourner en arrière !

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A propos de l'auteur

Dr. Philippe FRANCOIS

- MCU-PH en biomatériaux, Université Paris Cité
- Hôpital Bretonneau, AP-HP, 75018 Paris
- Membre de l’unité de recherche en biomatériaux innovants et interfaces URB2i

Dr. Olivier Boujenah

D.U. Saint Louis Réhabilitation Chirurgie
Maxillo Faciale Paris 7
Chargé de Cours Master Digital de l’Université de Genève
Fondateur DIGISMILE DESIGN4ME
Pratique privée Paris

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