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MON QUOTIDIEN NUMÉRIQUE

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Mon aventure avec le numérique a commencé en 2015, j’avais décidé de sauter dans le vide, acheter ma première caméra et une usineuse. sachant que mon laboratoire de prothèse était intégré au cabinet, mon envie n’était pas de faire du chairside mais de faire évoluer ma pratique et celle du laboratoire vers le numérique. Avec plein d’enthousiasme, nous avons réalisé nos premiers travaux de réhabilitations globales et … sommes revenus très vite à la réalité : on n’y arrive pas ! Alors la caméra et l’usineuse ont pris la poussière. En 2017, nouvelle tentative ! Nouvel achat, nouvelle caméra, nouvelle usineuse et on recommence avec des difficultés jusqu’au moment où l’on décide de recruter un prothésiste qui maîtrise le numérique. Et là, extraordinaire, ça fonctionne. une des clefs du numérique est d’avoir le laboratoire qui maîtrise sa partie !

Aujourd’hui, je ne sais pas comment je pourrais soigner sans.

toutes mes empreintes (hormis les empreintes complètes sur implants) sont prises en numérique, tous les wax up sont fait en numérique (photo 1), l’enregistrement de l’occlusion est pris aussi en numérique. mais cela n’est que la partie technique. ce qui a le plus changé dans ma pratique, c’est la première consultation, le diagnostic, la présentation du plan de traitement, finalement la relation humaine avec le patient. Elle est devenue plus simple car je peux montrer au patient ce qui se passe dans sa bouche mais aussi ce que je peux réaliser.

maintenant avec le numérique, toutes les premières consultations sont standardisées.Je prends des photographies, des empreintes numériques, l’enregistrement de l’occlusion et les radiographies. A partir de là, le patient peut rentrer chez lui et je peux étudier son traitement tranquillement, sans stress, sans pression d’autres patients qui attendent dans la salle d’attente. Je peux matcher les différents éléments, je peux superposer l’empreinte numérique avec le CBCT, je peux matcher les photographies avec l’empreinte numérique, le laboratoire a les mouvements réels de la mandibule du patient et pas seulement un articulateur.

Nous pouvons réaliser des simulations esthétiques pour le patient rapidement sans que cela coûte très cher (photo 2). tout cela nous permet une prévisibilité de résultat bien supérieure au non digital. Imaginez que vous fassiez un wax-up en cire pour réaliser un mock-up, le patient n’aime finalement pas la forme des dents, vous renvoyez au laboratoire qui doit reprendre le wax-up, cela prend énormément de temps.

En digital, soit le patient regarde ses simulations sur l’ordinateur (et il est donc très facile de changer la formes des dents) (photo 2) soit le laboratoire réalise un wax-up numérique (photo 3, 4) qu’il imprime pour que puissiez réaliser le mock-up. si la forme ne convient pas, il faut juste aller sélectionner une autre forme de dent dans la bibliothèque et réimprimer un modèle.

Le fait de superposer les différentes données (CBCT, empreinte numérique, photographie) permet de réaliser des guides par exemple d’élongation coronaire (photo 5, 6). Ainsi , l’acte devient beaucoup plus simple pour le clinicien. Nous pouvons aussi analyser si l’augmentation de dimension verticale est suffisante pour réaliser une dentisterie minimalement invasive (photo 7). si ce n’était pas le cas, nous pouvons au laboratoire de prothèse, réaliser cette modification de dimension verticale de la même manière que si nous le faisions en bouche.

On voit donc avec ces quelques exemples que le digital améliore grandement la réflexion intellectuelle de nos cas cliniques et donc la prédictibilité de nos traitements.

Pour conclure, le digital rapproche les êtres humains. cela crée plus de lien entre le laboratoire de prothèse et le clinicien, cela donne plus de lien aussi entre les assistantes et les dentistes car ces derniers peuvent déléguer de nouvelles tâches aux assistantes qui voient alors leur poste évoluer. Et enfin, la communication entre le dentiste et son patient se trouve simplifiée.

 

 

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A propos de l'auteur

Dr. Cyril GAILLARD

DU de réhabilitation chirurgicale maxillo-faciale
CES prothèses fixées
CES prothèses amovibles
Fondateur de Global Advanced Dentistry

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