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Et si nous prenions notre obligation de moyens au pied de la lettre ?

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Habitué du milieu universitaire et hospitalier, de la présence permanente d’étudiants et de pairs, et depuis de longues années dans le circuit des conférenciers de niveau mondial, j’ai souvent été étonné de la résistance au changement, même s’il est de toute évidence dans l’intérêt des patients.
Les raisons en sont diverses : financières, culturelles, jalousies entre services, peur des nouveautés, méconnaissance très souvent, manque de personnes de référence presque toujours…
C’est là (aussi) que Ortho-Up peut franchement aider, car ses animateurs sont tous des gens passionnés qui vont au bout de leurs convictions, sont dans l’action, et partagent largement leur expérience.
De mon côté je suis grand amateur de workflows, de digital, et de partage.
Patron de mon cabinet d’orthodontie au sein duquel j’exerce avec 3 collègues et 10 employé(e)s, j’ai décidé de me donner les moyens d’un… Workflow orthodontique 100 % digital !

EN PRATIQUE ?
Lorsqu’un patient a besoin d’un avis orthodontique complet, il est organisé en version « one shot »
(examens + diagnostic/plan de traitement et explications complètes en 1 temps), et structuré autour
des examens 3D qui seuls permettent de se faire une idée exacte de la situation.

  • Cone Beam en mode ultra Low dose (Planmeca G7) + scan optique (iTero) + photos numériques (Kitview)
  • Examen + revue du questionnaire médical rempli en ligne (Dentapoche) + discussion notes dans le dossier informatique (Orthalis)
  • Puis explication du plan de traitement en mode multiécrans + modèles de démonstration.
  • Enfin, explications pratiques et planning financier par la coordinatrice.
  • … Pendant que la prescription de la simulation à réaliser pour le traitement est effectuée immédiatement (cas pensé et discuté fraichement = cas prescrit exactement).
    Il faut remarquer que tous les cone-beam ne sont pas égaux, qu’en général les plus récents irradient beaucoup moins, que l’IA peut apporter beaucoup au mode ultra low dose (différence ALARA/ALADA), et que pouvoir limiter le champ patient par patient diminue encore la dose réelle, le PDS (produit dose surface), exprimée en milli Gray par cm2. Dans cet exemple, 144 mGycm2 pour un cone-beam ciblé, au lieu de 166 mGycm2 pour une panoramique.

Vidéo 1 : Approver Spark : décompensation et distalisation séquentielle

Disposer d’une imagerie complète de qualité ouvre de nouveaux horizons, et permet d’être conscients des limites strictement individuelles. Elle posent un cadre objectif.
Il en, découle la possibilité de respecter le principe de l’indication médicale.
15 % de patients ont vraiment besoin d’un appareillage fixe, et 35 % seront vraiment beaucoup mieux traités grâce aux aligneurs (dans les mains de spécialistes), soit parce que les mouvements sont mieux gérés, soit parce qu’on maîtrise le « chemin » à tout moment, pour chaque dent. Tellement plus subtil et sécurisé.
Reste 60 % des patients « au milieu », pour lesquels les facteurs humains permettront d’orienter au mieux le choix du traitement optimal non pour leur pathologie, mais pour eux. En fin de processus, cela donne 30 % d’appareillages fixes (numériques ou système Damon), et 70 % d’aligneurs.
Tous les éléments montrés et discutés sont immédiatement disponibles en ligne pour le patient et les correspondants.
Lorsque le patient (les parents) exprime le souhait de réaliser le traitement proposé, une tâche est créé dans le gestionnaire de tâches/projets du cabinet, sur base du modèle adapté, et toute l’équipe va progressivement faire évoluer le projet de ce patient, étape par étape.
Un des challenges des traitement digitaux, qu’il s’agisse de plaquettes sur mesure (Insignia), ou plus encore d’aligneurs, est l’explosion potentielle du temps de travail hors fauteuil pour le praticien. On parle parfois de plusieurs heures par patient !
Il importe donc de s’organiser. En amont, les notes de cours (numériques) ont été régulièrement compilées et nourrissent une base de connaissance qui débouche sur des préférences de traitement et des modèles de prescription très précis.
L’ensemble est évolutif au gré des discussions avec les collègues, des nouvelles formations, de la massive expérience accumulée (4000 cas digitaux à ce jour),
et des progrès incessants des firmes qui sont au stade de la concurrence effrénée, ce qui est de toute évidence bénéfique pour la profession et les patients.
L’intelligence artificielle a ici aussi de multiples rôles à jouer. Plutôt que de produire un projet « tout fait » le plus souvent impénétrable pour le praticien, et au final très rarement optimal, il est plus utile de s’en servir pour automatiser nos préférences et de s’appuyer sur sa belle supériorité en détection pour segmenter les racines, les corticales osseuses, voire les structures faciales intéressants (condyles, pharynx, …), corréler avec les structures dentaires et gingivales, et calculer les collisions.

Le challenge « temps » pour un cabinet qui bascule en digital est donc d’avoir un processus de prescription/ correction/approbation/scénarisation aussi qualitatif et court que possible à la fois. Produire le projet totalement adapté le meilleur possible pour chaque patient, plusieurs fois en cas d’aligneurs qui fonctionnent par itération (gros oeuvre + finition), sans envahir ni le temps privé, ni prendre trop de temps en clinique.
Le traitement une fois lancé, l’IA est à nouveau systématiquement à nos côtés avec Dental Monitoring, pour optimiser le temps de traitement mais surtout le rapport contraintes/bénéfices, tant pour le patient qui est beaucoup plus et mieux suivi avec moins de contraintes de déplacement, que pour le cabinet dont l’organisation est complètement différente et allégée.

Vidéo 2 : exclusivité Spark : superposition de l’Approver dynamique sur le CBCT complet

Ce processus se poursuit jusqu’à la fin du traitement, la contention, et au-delà puisque la « maintenance » est devenue une possibilité crédible en termes de stabilité, de précision de détection, et de confort sur le long terme.
Comme dans les autres domaines de la médecine, l’orthodontiste n’est nullement remplacé, mais bien « augmenté » par ces outils choisis, et il peut délivrer le meilleur traitement patient par patient, systématiquement,
sans excès de temps, et avec une belle récurrence dans la qualité des résultats.
En tant que patients, c’est juste normal. Ils le méritent. En tant que praticiens, dès lors qu’on sait que c’est possible, comment est-il possible de ne pas aller résolument vers cette façon de faire ?
Car après tout, c’est de notre obligation de moyens dont il est question.
Ou serait-ce de leur potentielle perte de chance ?

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A propos de l'auteur

Philippe VAN STEENBERGHE

Dentiste Spécialiste en Orthodontie

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