Étudier l’hygiène corporelle d’une société, c’est enquêter sur ses mœurs à travers leurs évolutions, voire leurs régressions.
Dans son voyage initiatique au siècle du roi Soleil, puis dans celui de la Révolution française et enfin, dans celui de la Révolution industrielle, nous découvrons une population française qui traverse l’histoire, entre pragmatisme intellectuel et mysticisme religieux, entre la qualification d’impiété pour ceux qui se lavent sous Louis XIV et l’apparition de la première brosse à dents à la cour de Louis XV.
Certains préceptes de prévention étaient assez voisins de la superstition au XVIIe siècle. Avec la multiplication des ouvrages publiés au XVIIIe siècle, c’est l’ébauche d’une pratique dentaire très structurée et très prolixe qui se met en place agrémentée de notions fondamentales concernant l’hygiène bucco-dentaire et les modes alimentaires à respecter à cet effet.
Avec le XIXe siècle, c’est la profession qui s’organise et développe par la création d’écoles dentaires, des enseignements entièrement dédiés à l’hygiène bucco-dentaire, diffusés auprès de la population.
À l’aube du XXe siècle, l’époque de Saint-Louis qui ne se lavait la bouche que six fois par an, au moment des fêtes religieuses, avant de communier, semble définitivement révolue.
L’HARMATTAN
Coll. Médecine à travers les siècles – 154 pages – Prix : 14,50 €
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