La start-up née à Limoges, et dont le siège se situe désormais aux Etats-Unis , a inventé un robot qui a convaincu les investisseurs à hauteur de 7,5 millions de dollars. Et, après plusieurs années de recherche et une douzaine de brevets, le bébé devrait enfin voir le jour d’ici à la fin de l’année.
« Les cycles industriels sont longs, justifie Ilan Abehassera, cofondateur et directeur des opérations. Nous l’avons démarré il y a un an et demi et nous sommes désormais en alpha test. Un groupe composé d’une cinquantaine de personnes l’a essayé et nous avons tenu compte de leurs retours. » Après l’annonce d’une mise sur le marché fin 2018, la start-up préfère jouer la prudence et ne pas indiquer de date mais assure être très proche de sa phase de lancement.
Une gouttiere souple et des pulsations
Les consommateurs pourront donc découvrir Willo très bientôt, un robot dont seules quelques photos ont été divulguées à ce jour. Son fonctionnement reste encore mystérieux, mais son cofondateur, Hugo de Gentile, avait expliqué son principe lors d’un reportage télévisé pour France 3 fin 2017 : « Il s’agit d’une gouttière avec des brins de silicone à l’intérieur et un boîtier qui recueille du dentifrice liquide injecté par un tuyau dans la gouttière. A chaque fois que l’on aspire le tuyau, la gouttière souple, se contracte, c’est une pulsation. Et l’on fait deux à dix pulsations par seconde qui massent les dents et la gencive. »
Un marche a risques ?
Depuis que la brosse à dents est devenue électrique, nombreux sont les projets technologiques à promettre la révolution du brossage. La durée du brossage reste notamment un point critique que les startupper ne veulent pas dévoiler dans l’immédiat.
En effet, Amabrush avait réalisé un carton sur Kickstarter en 2017 avant de mettre la clef sous la porte récemment, après plusieurs procès pour fausse promesse et des problèmes industriels. Ce qui n’a pas démotivé une autre startup tricolore de tenter le même pari avec Y-Brush, présenté au CES en janvier dernier et qui promet un brossage en deux fois cinq secondes grâce à un système vibrant.
Willo ne s’est pas installée aux Etats-Unis par hasard. Plus que le buzz médiatique que sa mise sur le marché pourrait créer, la stratégie de ses fondateurs s’appuie sur les dentistes américains qui sont en droit de vendre des produits d’hygiène dentaire. Ils veulent également mettre en avant la différence entre un simple nettoyage et un véritable brossage qui peut enlever davantage de plaque dentaire que les deux minutes de brossage préconisées.
Wait and see…
