La formation continue post-universitaire ou plus simplement la mise à jour des connaissances ne devrait pas être vécue comme une contrainte mais comme un plaisir; le plaisir d’apprendre, de comprendre et d’appliquer. La communauté professionnelle dans laquelle nous vivons bouge et évolue très vite dans tous les domaines.
J’ai le bonheur de baigner dans ce monde depuis plus de 40 ans et j’en éprouve une certaine fierté même si force est d’admettre que l’état d’esprit de la formation a changé. Le phénomène du petit groupe de confrères et consoeurs volontaires, déterminés, passionnés et bénévoles qui se constituait en association Loi 1901 pour vulgariser la connaissance n’est plus d’actualité aujourd’hui.
La connaissance, elle-aussi, évolue de façon exponentielle. Ce qui était vrai et fiable hier peut-être radicalement contesté aujourd’hui ou demain…C’est pourquoi les conférenciers réalisent des exploits quotidiens pour être en phase avec l’actualité scientifique et nous en faire profiter.
Mon expérience personnelle me fait dire que l’adhésion à une formation continue régulière et suivie doit être en phase avec certaines règles:
- il est acquis, et c’est la loi; que la formation continue doit être suivie par tous afin d’évaluer et améliorer ses pratiques quotidiennes en fonction des données avérées de la science ;
- que ceux qui s’engagent dans ce processus ne doivent pas le subir mais y adhérer totalement et en tirer une grande satisfaction. C’est pourquoi les organisateurs et conférenciers devraient leur transmettre cette passion de vouloir en savoir plus ;
- que les sociétés scientifiques, associations de formation, congrès nationaux, régionaux ou locaux puissent assurer cette formation sans avoir à parcourir le chemin de croix pour être accrédités par les instances compétentes ;
- que le contrôle effectif de cette formation soit simple et efficace et sanctionné si nécessaire après avertissement.
La formation continue obligatoire instaurée en 2007 avait provoqué un engouement, intéressé peut-être pour certains, mais qui aurait pu être l’occasion de rendre «addict» les consoeurs et confrères à ce besoin essentiel d’améliorer et de parfaire ses pratiques. Il est dommage de ne pas avoir persisté dans cette voie en instaurant un vrai mais confraternel contrôle de l’effectivité de cette mise à jour des connaissances.
Il me paraît plus important de convaincre et séduire nos consoeurs et confrères de la nécessité de se former plutôt que de les inciter par une manne dont ils n’ont pas tous besoin (et qui par ailleurs est financée par des cotisations dont on se serait bien dispensées).
L’initiative du FIL DENTAIRE qui publie ce guide de formation odontologique prouve que le l’offre est vaste pour ceux qui souhaitent se former sous quelque forme que ce soit (présentielle, e-learning, cycles court et long dans une discipline, etc.) auprès d’une pléthore de structures. La démarche volontaire reste pour moi la plus agréable, la plus efficace et la plus valorisante pour chacun.
Je vous souhaite une excellente et passionnante année 2015 !
