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L’implant de “A à Z” : de la partie apicale au col

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Dans la partie apicale implantaire : il est privilégié d’utiliser une forme peu agressive sans spire en dôme (Fig. 1) permettant notamment de préserver la membrane sinusienne lors d’élévation par voie crestale ou latérale. Nous n’utilisons jamais d’implants perforés à l’apex car les risques de lésions apicales péri–implantaires peuvent survenir, un effort de cicatrisation osseuse supplémentaire est nécessaire surtout dans les comblements sinusiens sans justification biologique ou clinique.

La forme du corps de l’implant a une grande importance dans la stabilité primaire, certainement plus que la structure des spires. Il faut éviter des formes trop compressives avec le risque de nécrose osseuse. Les formes cylindriques peuvent manquer de stabilité primaire, les cylindro-coniques peuvent présenter des risques de surpression sur l’os, les formes coniques représentent un bon ratio stabilité/compression.

La forme des spires varie beaucoup selon les systèmes, leurs orientations, leurs espacements, leurs nombres, leurs dimensions… Elles interviennent surtout dans la stabilité primaire. En fait, la bibliographie ne valide pas de certitude sur l’intérêt des spires ; la microstructure de surface semble plus importante que la macrostructure implantaire dans l’obtention de l’ostéointégration.

C’est notamment le cas de la zone du col implantaire où les microspires sont très souvent présentes sans avoir fait les preuves de leur réel intérêt.

Au niveau de la surface il y a un consensus pour les surfaces « rugueuses » qui augmentent considérablement la rapidité et le taux d’ostéointégration, permettant par exemple le très bon succès des implants courts ou dans l’os peu dense.

Cela est certainement une avancée majeure dans l’amélioration du succès implantaire. Souvent les systèmes présentent plusieurs types de traitement de surface notamment dans la zone du col (Fig. 2). Cette zone implantaire est primordiale car l’essentiel des contraintes mécaniques s’y concentre. Cependant le niveau de rugosité du col ne doit pas être trop élevé pour une ostéointégration optimale. Certains cliniciens utilisent aussi des cols avec une partie lisse en regard des tissus mous avec succès, notamment dans les secteurs où l’hygiène est difficile.

Le concept de platform switching est proposé par la plupart des systèmes, s’il est vraiment intéressant dans les zones esthétiques, beaucoup de cliniciens dans les secteurs postérieurs continuent avec des implants classiques par crainte légitime de difficulté de contrôle de plaque par le patient.

la-zone-du-col-implantaire

Fig. 1 : une forme non agressive en apical est recommandée Fig. 2a : exemple de différents types de surfaces utilisées dans la zone du col implantaire (implant enfoui) Fig. 2b : surfaces : usinée mordancée (etched) sablée et mordancée

Les implants en un temps chirurgical, non enfouis (Fig. 4) montrent des résultats similaires aux deux temps enfouis, mais dans les secteurs esthétiques il y a un recul de leurs utilisations aux bénéfices du platform switching, cela malgré le manque d’études à long terme sur son réel effet sur les tissus péri-implantaires.

Le type de connexion implantaire reste un sujet de discussion sensible ; les connectiques internes sont les plus étanches et le cône morse avec repositionnent indexé s’est imposé, presque tous les systèmes le propose.

La très bonne résistance et l’excellente herméticité de cette connectique en font maintenant un « gold standard » (Fig. 3), cependant les connexions internes hexagonales ou tube in tube ne montrent pas de problème clinique particulier dans le temps.

connexion-conique

Fig. 3 : connexion conique (implant enfoui) indexée avec un platform switching modifié en fonction du diamètre implantaire Fig. 4 : type de connexion implantaire non enfouie directe du col de l’implant sur la couronne, supprimant l’étage pilier/implant, favorable à un contrôle de plaque en secteur postérieur

Conclusion

En conclusion, nous avons un grand choix de type implantaire ; tout traiter avec un seul type d’implant est le désir de chaque implantologiste mais les différents contextes cliniques et les affinités individuelles rendent ce challenge encore difficile.

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A propos de l'auteur

Dr. Yves LAUVERJAT

Maître de conférences des universités
Praticien hospitalier

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