Le plus cher n’est pas forcément le meilleur, le coût est un élément très secondaire dans le choix. Que représenterait une « économie » de 50 ou 100 euros si ce choix conduit à quelques échecs ou complications supplémentaires ?
Quels sont les critères de choix d’un bon implant ?
- Alliage de titane Ti-6Al-4V
- Surface rugueuse
- Triple spire avec pas à 0,6 mm sans micro-spire
- Pas de platform switching
- Corps conique ou cylindro-conique
- Connexion rétentive type hexagone interne à friction ou cône morse
- Ergonomie avec un seul tournevis pour manipuler toutes les pièces
- Large choix de longueurs (entre 8 et 16 mm) et de diamètres (entre 3 et 6 mm)
- Composants prothétiques permettant des empreintes simples (technique en repositionnement) et des prothèses scellées ou transvissées
- Société implantaire internationale soutenant des travaux de recherche fondamentale et clinique, avec un service au praticien associé à un important réseau commercial, disposant de leaders reconnus sur lesquels s’appuyer
- Fiabilité et contrôle qualité de la fabrication
- Société de taille suffisante pour nous accompagner sur le long terme (40 ans de vie professionnelle !)
Existe-t-il des différences fondamentales entre les implants de grande marque et ceux des marques de notoriété moindre mais toutefois très engagées dans l’implantologie ?
Le choix d’un implant est lié aux critères énoncés précédemment plutôt qu’à la notoriété ou la taille supposée de telle ou telle société. Si le plus cher n’est pas forcément le meilleur, le coût est un élément très secondaire dans le choix. Que représenterait une « économie » de 50 ou 100 euros si ce choix conduit à quelques échecs ou complications supplémentaires ?
Il existe des différences majeures entre les sociétés implantaires, leurs produits et leur service, même si les « copistes » veulent nous convaincre du contraire.
Je suis même étonné qu’il en persiste autant en 2009 !
Les implants courts (5/6 mm) sont-ils aussi fiables que les implants longs ?
Je ne suis pas utilisateur d’implants de diamètre inférieur à 8 mm. Les résultats observés et à court terme par certains collègues lyonnais ne m’ont pas encouragé …
Selon vous, les matériaux dits « de nouvelle génération » tels que la zircone… offrent-t-ils les mêmes conditions (maniabilité, pérennité, fiabilité…) que le titane ?
Avant d’envisager un autre matériau que le titane allié pour nos implants, posons-nous la question : pourquoi ? Parfaitement biocompatible et offrant des caractéristiques mécaniques adaptées au contexte buccal, que manque t-il au titane allié ? A mon sens, rien.
Son aspect métallique est enfoui dans l’os et la gencive. Nous disposons de techniques simples et éprouvées pour améliorer cet environnement tissulaire si nécessaire.
Le recours à des céramiques type zircone me semble injustifié. Un matériau teinte A0 opaque serait-il plus esthétique ? Les risques mécaniques en cisaillement, la nécessité d’implants monoblocs et donc une mise en charge immédiate ne me semblent pas raisonnables comme stratégie de base. Sans parler de l’absence de recul clinique pour ces matériaux.
L’implantologie suscite un engouement légitime de la part des praticiens et des patients. Nous devons être exigeants en leur nom auprès des fabricants qui cherchent parfois à faire parler d’eux et proposent des « innovations » peu éprouvées.
Quel(s) implant(s) posez-vous ?
Les implants de la gamme ZIMMER DENTAL.
Mes activités hospitalo-universitaires m’ont amené à utiliser aussi les implants NobelBiocare, Dentsply, Serf et Tekka.
