La Société d’Exercice Libérale à Responsabilité Limitée a le vent en poupe, c’est le moins que l’on puisse dire.
De plus en plus de praticiens ont recours à cette forme juridique pour exercer leur art.
Plusieurs raisons poussent les chirurgiens-dentistes et orthodontistes à choisir ce mode d’exercice.
Tout d’abord, la SELARL permet de déconnecter sa fiscalité personnelle et ses cotisations sociales (Urssaf et Carcdsf) des performances économiques de son cabinet. Nombreux sont les professionnels libéraux, qui se lassent des rattrapages d’impôt sur le revenu et de charges d’une année à l’autre. Le régime des bénéfices non commerciaux n’incite pas les praticiens au développement de leur activité, de leur chiffre d’affaires et à l’amélioration de leur résultat. Plus vous travaillez, plus vous êtes efficient dans votre pratique, plus vous payez d’impôt et de cotisations sociales l’année suivante. Pour les libéraux, qui s’inscrivent dans une démarche d’amélioration et de progression, le BNC est un régime que certains qualifient d’« antiéconomique ».
A contrario, dans le régime de la SELARL, le praticien est uniquement taxé sur les transferts d’argent du compte professionnel de la société vers son compte personnel. C’est lui qui décide de sa base d’imposition à l’impôt sur le revenu et aux cotisations sociales : le praticien reste maitre de sa fiscalité et de ses charges sociales. Il n’a pas à anticiper ses résultats, le niveau de son chiffre d’affaires, de ses dépenses pour savoir combien il va payer d’impôt sur le revenu. De fait, la SELARL et son mode de fonctionnement lui assurent un certain confort dans la gestion de sa trésorerie professionnelle et personnelle.
Ainsi si vous cherchez davantage de sérénité dans la gestion de votre cabinet dentaire, la SELARL reste un outil approprié.
Ensuite, il ne faut pas oublier que pour l’exercice en groupe, la SELARL a pour avantage de pouvoir intégrer plusieurs associés. Profitons en pour rappeler ici qu’une société SEL peut comporter un ou plusieurs praticiens.
Le développement des cabinets de groupe ces dernières années a de fait entraîner la création de nombreuses sociétés SEL sur notre territoire. Nous voyons à ce titre plusieurs SEL individuelles, associées de SCM, chacun conservant ainsi son autonomie de gestion.
A cette occasion, le passage en société permet au praticien de se refinancer via le transfert de son fonds libéral (patientèle, matériels) à la SELARL. Cette opération rend service à la fois à celui qui en est à l’origine, à savoir le fondateur du cabinet, et également aux nouveaux entrants. Plus une société est endettée, moins la valeur des parts est élevée. En procédant ainsi, le jeune associé n’a pas à s’endetter à titre personnel pour racheter les parts de son ou ses confrères : c’est la société qui porte la dette et non l’individu. Son taux d’endettement personnel n’est pas affecté par l’opération de constitution de la SEL.
Avec la trésorerie perçue lors de la cession du fonds libéral, le praticien pourra par exemple se désendetter à titre personnel, aider ses enfants, préparer sa retraite, se constituer une réserve d’argent, investir, se faire plaisir,…
La SELARL peut donc être considérée à la fois comme un outil de gestion et de transmission.
Pour d’autres praticiens, la SEL permettra aussi de préparer sa retraite ou de l’anticiper. De part le cash qui sera accumulé au sein de celle-ci pendant les années de plein exercice, et qui de fait n’aura pas subi l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales, le praticien pourra organiser ses sorties futures de trésorerie en fonction de ses besoins. Il pourra conserver son train de vie tout en travaillant moins, voir stopper son activité avant la date de départ officiel en retraite.
La SEL incite à avoir une gestion prudente de sa trésorerie, à la thésaurisation tout en conservant sa liberté de gestion et d’action.
En résumé, la SEL demeure un outil de gestion, qui permet de répondre à des objectifs de court, moyen et long terme, en fonction des aspirations diverses des praticiens, que ce soit dans le cadre de l’exercice individuel ou en groupe.
Des simulations financières, fiscales et sociales peuvent être réalisées afin de vous permettre d’appréhender de façon concrète le mode de fonctionnement de la SEL.
La curiosité n’est décidemment plus un vilain défaut !
Dentairement votre.
