La gestion des atrophies mandibulaires postérieures est sujette à plusieurs contraintes. En effet, de par sa position anatomique la région mandibulaire postérieure est moins accessible que le secteur antérieur. Plus la résorption est importante plus les attaches musculo-tendineuses se rétractent ce qui rend difficile toute reconstruction verticale et horizontale. Ainsi, la gestion du nerf alvéolaire inférieur et des tissus mous sont les clefs du succès. La présence du nerf alvéolaire inférieur et du nerf mentonnier est à prendre en considération avant de choisir quel type de reconstruction osseuse sera la plus adaptée à notre situation clinique. Devant un cas d’atrophie mandibulaire postérieure, le « greffeur » se posera naturellement plusieurs questions techniques : Où positionner les vis d’ostéosynthèse, les pin’s en cas de régénération osseuse, quelle est la hauteur du pic osseux ? Les dents adjacentes sont-elles conservables ? Faut-il aménager les tissus mous avant ou après la greffe ?
Au cours de la formation initiale, il est assez rare trouver des guidelines sur quelle serait la technique la plus adaptée dans telle ou telle situation.
Cette absence d’arbre décisionnel clair rend la communication avec le patient et le correspondant (implantologue ou chirurgien-dentiste) parfois difficile. En effet, il n’est pas rare de voir en consultation des patients ayant par nomadisme médicale pris plusieurs avis chez plusieurs confrères. Il n’est pas rare également que dans leur recherche (internet, revue de vulgarisation…) les patients vous posent ces fameuses questions : vous utilisez un substitut osseux ? Lequel ? Du bovin ? Du corail ? Mon os ? Où allez-vous me prélever ? Est-ce que je vais souffrir ? Bref… Succession de questions auxquelles s’ajouteront les différentes expériences et consultations déjà vécues par le patient.
Afin de mieux aborder la question de quelle technique pour quel patient, nous nous sommes appuyés sur la classification de Cawood.
En 1991, Cawood et al. décrivent les différents types de résorption maxillo-mandibulaire et notamment en région postérieure. Cette classification est la base de notre réflexion pour ce numéro thématique.
J’ai ainsi demandé à mes camarades, amis et confrères de décrire leur protocole de greffe dans la gestion des atrophies mandibulaires postérieures en fonction du type d’atrophie retrouvée.
Vous retrouverez dans ce numéro spécial du Fil Dentaire sur la régénération osseuse, 6 articles originaux mettant en avant des styles et des techniques différentes tout en respectant les bases de notre raisonnement à savoir la graduation thérapeutique.
Bonne lecture.
Un commentaire
Bonjour je suis dr Kedam dentiste spécialiste en prothèse dentaire j’aimerais avec impatiente mettre à la pointe mes compétences et mes connaissances professionnelles grâces à vos articles pointu et pertinent.