De nombreux patients expriment actuellement une volonté d’avoir des dents avec une esthétique parfaite. En plus, ils sont très bien informés via internet et réseaux sociaux et préfèrent des traitements non invasifs aux restaurations prothétiques comme les couronnes traditionnelles, synonymes de mutilation importante et d’esthétique plus ou moins réussie.
Ces patients exigent donc des méthodes thérapeutiques ménageant les tissus durs sans accepter toutefois de compromis en matière de potentiel esthétique.
Les choix thérapeutiques qui s’offrent à nous, selon les principes dictés par le gradient thérapeutique, permettent la réalisation de restaurations directes et le collage de restaurations indirectes sur dent pulpées mais aussi dépulpées.
L’esthétique exceptionnelle, le mimétisme aux dents naturelles des matériaux composites et céramiques permettent d’obtenir des résultats cliniques pérennes à long terme grâce à l’adhésion. Mon maître le Professeur Jean-Louis BROUILLET a dit : « L’essor de thérapeutiques plus conservatrices, plus esthétiques et plus biocompatibles est évident et il ne se discute plus aujourd’hui. L’avènement du collage est un fait majeur. C’est plus qu’une évolution, c’est une révolution qui va bouleverser les concepts traditionnels, mécaniques, biologiques et esthétiques. Avant, l’obsession du dentiste était la rétention et pour cela on avait des règles qui aboutissaient à des préparations extrêmement mutilantes, avec des boîtes, des contre-dépouilles, des queues d’aronde….Grâce à l’adhésion, cela va être résolu au profit d’une dentisterie moins invasive, moins mutilante.
L’adhésion est donc un fait majeur qui va influencer toute notre pratique par des bouleversements mécaniques mais aussi biologiques, avec l’importance majeure de l’étanchéité car tout se joue au niveau de cette interface. ».
Responsable du DU Esthétique et Restauratrice de Montpellier et aussi des DU Esthétique et
Restauratrice délocalisés des DOM-TOM (Antilles et Ile de La Réunion), je m’attache à ce que cette approche adhésive et non invasive y soit développée y compris lors des enseignements initiaux précliniques et cliniques. Je vous propose donc une série d’articles cliniques réalisés par des praticiens ayant suivi ces formations dans ce numéro spécialement destiné à la dentisterie adhésive.
Malheureusement, elle n’est pas synonyme de simplification opératoire. Le collage exige des conditions opératoires rigoureuses quant aux préparations et à la propreté des surfaces tout en respectant les protocoles adhésifs. Et c’est la règle, mais, il permet d’obtenir des résultats corrects et reproductibles avec une approche conservatrice que ce soit pour la dent vitale ou dévitalisée, pour de simples restaurations directes ou pour la gestion de cas complexes d’usure, tout cela grâce à l’avènement de nouvelles possibilités esthétiques avec l’apparition de nouveaux matériaux composites et céramiques et l’abandon du métal.
Merci au Fil Dentaire pour cette opportunité et bonne lecture.
