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Portrait de la formation continue odontologique

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Depuis le décret du 2 juin 2006, la formation continue est devenue obligatoire pour tous les chirurgiens-dentistes inscrits au tableau de l’Ordre. Chacun d’entre eux, quel que soit son mode d’exercice, est soumis à une triple obligation de formation continue tout au long de sa vie professionnelle.

1. L’obligation déontologique qui se trouve dans le code de la Santé publique (Code de Déontologie) , et se limite à l’article R.4127-214 .

2. L’obligation conventionnelle qui est réaffirmée par le Titre VIII de la Convention dentaire nationale du 11 mai 2006, elle s’appuie sur l’obligation légale.

3. L’obligation légale de formation médicale continue, pour toutes les professions médicales, qui est issue de la loi sur le droit des malades de 2002 ( loi n°2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé dite Kouchner, art. 59 ) et la loi de santé publique de 2004 (loi n°2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique , art. 99), enfin du décret 2011-2015 du 30 décembre 2011 pris pour l’application de l’article 59 de la loi 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires.

Au-delà de son caractère obligatoire, la formation continue est devenue un maillon fort de l’exercice du chirurgien-dentiste. En effet, les évolutions technologiques des plateaux et l’informatisation des systèmes fait appel à des compétences cliniques et techniques de plus en plus avancées.
La puissance d’internet et des réseaux sociaux ou encore le phénomène social de la Mode ont également influé sur la demande des patients qui se spécialise et s’accompagne d’une exigence esthétique. Enfin, une organisation et une gestion du cabinet optimales, plus que jamais incontournables dans le contexte socio-économique actuel, nécessitent des connaissances et des compétences qui ne sont pas toujours délivrées dans les universités.

Il en résulte que notre profession détient la Palme avec à l’heure actuelle plus de 600 structures de formations pour une population de 42 000 dentistes en France.
De quoi en perdre son latin… Se former… mais vers quels objectifs, par où commencer, quelle formation choisir ?

Au travers de ce guide, véritable panorama de l’offre de formation disponible en France, nous allons tenter d’éclairer votre chemin.

L’Ordre des Chirurgiens-Dentistes

Créé par ordonnance du 24 septembre 1945, l’Ordre national des chirurgiens-dentistes rassemble toutes les personnes habilitées à exercer la profession de chirurgien-dentiste en France.
Parmi ses nombreuses missions, l’Ordre instaure des règles de bonnes conduites, encourage le praticien à se former et sanctionne les écarts de comportements.

OGDPC

Rappel historique

Créé par la profession le 20 juillet 2006, le Conseil National de la Formation Continue Odontologique (CNFCO) par la voie de son comité scientifique était en charge du suivi de la formation continue obligatoire des chirurgiens-dentistes en attribuant des accréditations aux sociétés et revues de formation sous réserve qu’ils respectent des critères déontologiques, scientifiques et pédagogiques.

Sans être un organe de sanction, il avait pour but d’aider les praticiens à mieux se former, prendre conscience de la nécessité de se mettre à jour des avancées de la science et des techniques ; les dentistes avaient ainsi l’obligation d’assister à 2,5 jours de formation par an et ils disposaient de 5 ans pour totaliser 800 « crédits » de formation (150 minimum par an). Aucun contrôle n’était vraiment prévu mais le système fonctionnait.

Ce qui a changé…

La loi de réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) du 21 juillet 2009, a transformé la Formation Continue Odontologique en Développement Professionnel Continue (DPC).

Le DPC comporte l’analyse, par les chirurgiens-dentistes, de leurs pratiques professionnelles ainsi que l’acquisition ou l’approfondissement de connaissances ou de compétences. Ainsi, l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP) et la formation continue (FC) sont désormais intégrées dans un dispositif unique.
Le DPC amène le professionnel à réfléchir sur sa pratique de manière critique et constructive. Il ne se résume pas à la simple participation à une formation mais se déroule sur plusieurs mois, au cours desquels le praticien fera un état des lieux de ses connaissances et/ou pratiques. Il sera ensuite amené à acquérir de nouvelles connaissances et enfin analysera l’évolution de sa pratique.

Les praticiens doivent s’inscrire sur le portail de l’Organisme Gestionnaire du Développement Professionnel Continu (OGDPC) www.mondpc.fr et créer un compte DPC en indiquant leur numéro de RPPS à 11 chiffres figurant sur la carte professionnelle.

Depuis le 1er janvier 2013, le chirurgien-dentiste a satisfait à son obligation de développement professionnel continu dès lors qu’il participe, au cours de chaque année civile, à un programme de DPC.

Ces programmes se pratiquent au travers de congrès, de conférences magistrales, de journées, d’e-learning sur internet ou d’enseignement postuniversitaire (DU…). Ils ont lieu toute l’année et dans tout l’hexagone. Les organismes de formation sont habilités par l’OGDPC à dispenser des programmes de DPC lorsqu’ils sont conformes aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS).

Un questionnaire doit être rempli avant et après la formation. Le praticien s’autoévalue, l’OGDPC valide la formation et rembourse alors la journée sous forme d’indemnités journalières pour perte d’exploitation.

Au terme du parcours DPC, une somme forfaitaire d’un maximum de :

  • 395,50 € pour une journée
  • 248,50 € pour une 1/2 journée

correspondant aux frais pédagogiques est reversée sous réserve de crédit disponible sur le compte du participant et du versement effectif de cette somme à l’organisme de formation.

Chaque chirurgien-dentiste bénéficie également d’une indemnisation sur trois demi-journées par an (157,50 euros par demi-journée), au titre des pertes d’exploitation, pour un programme présentiel.

Si l’obligation de DPC n’est pas satisfaite, le Conseil de l’Ordre demande les motifs du non-respect de cette obligation. Selon la réponse, le Conseil pourra imposer la mise en place d’un plan annuel de DPC. Dans tous les cas, l’absence de mise en œuvre de son plan annuel par le chirurgien-dentiste est susceptible de constituer un cas d’insuffisance professionnelle même si aucune sanction n’est réellement définie par les textes.

L’Organisme Gestionnaire du Développement Professionnel Continu (OGDPC) est un organisme central créé il y a 3 ans, quand la formation continue a été recréditée d’obligation. Ce dernier a en charge :

  • Le financement du DPC
  • L’enregistrement des organismes de DPC
  • L’inscription, le suivi et l’indemnisation des praticiens

Les commissions scientifiques indépendantes (CSI), représentées par des chirurgiens-dentistes, ont été créées afin de vérifier que les formations proposées suivent les orientations nationales du DPC.
La Haute Autorité de Santé (HAS) valide les méthodes de DPC (congrès, e-learning, travaux pratiques, recherche…) en s’assurant qu’elles contribuent à l’amélioration de la prise en charge du patient et assurent la qualité et la sécurité des soins.
L’Agence Régionale de Santé (ARS) définit les choix régionaux.

Le DPC en 3 temps

Le premier temps est une phase d’auto-analyse où le chirurgien-dentiste remplira un questionnaire qui va permettre à la personne qui dispense la formation de déterminer le niveau moyen de connaissances de son futur auditoire. Ce formateur en fera une synthèse, identifiera les points faibles des participants et modulera son enseignement en fonction. Précisons que les questionnaires sont anonymes et confidentiels.

Le second temps est la formation en elle-même

La troisième partie advient environ 3 mois après la formation. Il s’agit également d’une auto-analyse qui permettra cette fois au praticien de mesurer l’évolution de sa pratique et de l’impact de la formation dans son exercice quotidien.

Comment devenir organisme de formation agréé DPC ?

Pour être ainsi habilité à dispenser des programmes de DPC, il faut déposer une demande d’enregistrement et un dossier d’évaluation auprès de l’OGDPC.

La demande doit préciser la nature des programmes de DPC que l’organisme propose de dispenser. Elle doit être accompagnée d’un dossier d’évaluation. Le dossier d’évaluation est soumis à une Commission scientifique indépendante (CSI) composée de chirurgiens-dentistes.

Vers quel organisme de DPC se diriger ?

En milieu libéral, Les chirurgiens-dentistes ont le libre choix de leur organisme de DPC . Les URPS (Unions Régionales des Professionnels de Santé) en place dans chaque région de France ont un rôle de promotion des programmes de DPC.

En milieu salarié (hors établissements de santé) : vous pouvez contacter votre employeur ou l’organisme agrée OGDPC de votre choix.

En établissement de santé, les chirurgiens-dentistes mettent en œuvre des démarches d’amélioration de pratiques, le plus souvent, de manière collective (mono-disciplinaire, multidisciplinaire ou multi-professionnelle) à travers par exemple la certification des établissements, Le rôle des CME est essentiel. Elles ont un rôle de promotion des programmes de DPC proposés par des organismes de DPC. Elles contribuent au plan de DPC relatif aux professions médicales, maîeutiques, odontologiques et pharmaceutiques.Le Président de la CME des établissements publics coordonne l’élaboration du plan de DPC.

Pour quels besoins ?

Il existe plusieurs types de formations. Certaines vous permettent de compléter les connaissances acquises lors de votre formation initiale et d’autres d’acquérir de nouvelles compétences dans un des domaines de votre exercice ou connexes à celui-ci. Les formations cliniques privilégiées sont la parodontologie et l’implantologie, ainsi que l’esthétique et la prothèse. 40 % de praticiens ont également déjà eu recours aux formations de Coaching ou management. Ces tendances obéissent à une logique actuelle de réponse à la demande des patients et de rentabilité du cabinet.
L’offre de formation odontologique est dense et vos choix dépendent de vos besoins et du temps que vous pouvez y consacrer.

CYCLES COURTS

Cours ou conférences

Souvent dispensés par les associations nationales ou régionales, ces formats sont bien connus des participants car souvent pratiqués lors de leur formation initiale. Ils offrent l’avantage d’être compatibles avec l’exercice professionnel car ils se déroulent principalement le soir.
Généralement soutenus par un seul intervenant, ce type d’enseignement implique une certaine passivité et requiert donc une certaine motivation des participants ainsi que des talents d’orateur du conférencier. Ses formations recueillent un succès, notamment en région, car elles permettent un moment de convialité et de partage entre confrères.

Congrès, Symposium

Ils sont généralement l’apanage des sociétés commerciales notamment dans le domaine de l’implantologie. Toutefois, certaines sociétés scientifiques proposent parfois ce format autour de grandes thématiques (le numérique, la greffe osseuse,…). Organisés sur une voire deux journées, elles permettent de bénéficier d’un concentré d’informations et de profiter de l’enseignement d’experts nationaux ou internationaux.

Séminaires, TP

Plusieurs jours successifs (2 à 5 jours en général). Ce type de formation a pour vertu de se dérouler en petits groupes et privilégient l’apprentissage de techniques par la pratique (ateliers, chirurgies en direct…). Le TP sont interactifs et conduisent à une autonomisation des participants permettant une mise en œuvre rapide à leur cabinet. C’est le type d’enseignement jugé « des plus formateurs ».

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CYCLES LONGS

Souvent, les Diplômes d’Université (DU) ou les Attestations (dispensés par les Universités ou les sociétés scientifiques de 2 jours/semaine à 2 jours/ par mois pendant 1, 2 ou 3 ans). Il est important de choisir un DU avec beaucoup de pratique.

Les plus

  • la qualité de l’enseignement dispensé par des Maîtres d’Universités la qualité des installations (blocs chirurgicaux, matériels de haute technologie prêté par les firmes…)
  • la formation est couronnée par un diplôme reconnu qui vient enrichir votre CV.

Les moins

Par sa durée et sa récurrence, ce format nécessite du temps et de la motivation.

Comment la choisir ?

Avant d’envisager une formation efficace pour optimiser vos compétences, vous devez vous poser quelques questions :

  • Cette formation est-elle une valeur ajoutée à mon exercice ?
  • Les acquis de cette formation sont-ils facilement applicables dans mon cabinet dentaire ?
  • Cette formation conduit-elle à un diplôme, un titre professionnel ou une attestation de formation ?
  • Est-ce une formation pratique ou théorique ?
  • Quelles sont les modalités d’accès à cette formation ?
  • Combien de temps va-t-elle durer ?
  • Y a-t-il un examen ?
  • Serai-je rémunéré ?

Comment la financer ?

La prise en charge FIF PL

Faites votre demande de prise en charge FIF PL directement en ligne sur www.fifpl.fr.

Vous devrez joindre à votre demande préalable de prise en charge :

  • le programme de la formation avec le tarif
  • la photocopie de l’attestation de versement de la contribution à la formation professionnelle (URSSAF) ou attestation d’exonération de cette contribution (à réclamer à votre caisse URSSAF si vous ne leur avait pas déjà adressée cette attestation)
  • votre relevé d’identité bancaire
  • votre dossier sera alors examiné par une commission du FIF PL qui adressera en retour une lettre vous notifiant leur participation ou leur refus.

Le montant de la prise en charge peut être pour un praticien libéral de 300 € /jour pour 4 jours maximum de formation / an.

La prise en charge ACTALIANS (salariés)

Faites votre demande de prise en charge directement en ligne sur www.actalians.fr au plus tard 3 semaines avant la formation.
Adressez vos justificatifs à Actalians après la formation qui sera susceptible de prendre en charge une partie de vos frais selon le barème mis en place et les thèmes prioritaires déterminés.

L’ADF

L’Association Dentaire Française (ADF) a été créée en 1970 et rassemble 26 organismes professionnels (syndicats, associations et sociétés) de l’univers dentaire. Sur les 40 000 chirurgiens-dentistes français, environ 30 000 sont adhérents à l’ADF. Cette association propose tout au long de l’année, aux chirurgiens-dentistes, des outils de formation continue.
Évènement très connu, le Congrès annuel de l’ADF est un grand rassemblement de formation continue sur 5 jours. Le principe de ce rendez-vous est de proposer dans un même lieu et en même temps des conférences, cours, travaux pratiques… et l’exposition des dernières technologies dans le domaine dentaire.

1500 parcours DPC sont réalisés lors du congrès de l’Association Dentaire Française (ADF). 12 suggestions de formation, appelées « chemins de perfectionnement », complémentaires dans une discipline ont vu le jour cette année. Les participants ont pu choisir une ou deux journées de 6 heures avec des séances mariant conférences magistrales et diverses formes d’échanges.

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Les Universités

La loi Savary de 1984 investit les Universités de la mission de formation continue.
16 facultés de chirurgie dentaire ou Unités de Formation et de Recherche (UFR) d’odontologie existent en France métropolitaine : Bordeaux, Brest, Clermont-Ferrand, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Paris V, Paris VII, Reims, Rennes, Strasbourg et Toulouse.
Toutes ne disposent pas d’un département ou d’une commission dédiée à la formation continue odontologique. Néanmoins, elles sont toutes organisatrices d’évènements de formation entrant ou susceptibles d’entrer dans ce cadre. L’Université propose à la fois des formations diplômantes (comme le DU, le CES ou le CECSMO) et non diplômantes (journées de formations classiques).

Vous avez le choix parmi plus de 200 formations diplômantes proposées sur l’ensemble des facultés dentaires de France. Certaines peuvent peuvent être équivalentes à un programme DPC.

Ce diplôme se prépare sur une année universitaire ou plus, 2 journées de formation par semaine (par exemple pour l’implantologie, vous aurez une partie cours théoriques, enseignements dirigés ainsi qu’une partie TP et stage clinique) et permet une spécialisation dans un domaine particulier comme la parodontie, l’implantologie orale, l’endodontie…
Cependant, tous les diplômes d’université ne sont pas reconnus par l’Etat. Le prix d’un DU varie de 1500 à 5000 euros par année, à cela s’ajoutent les frais de scolarité d’environ 500 euros pour l’année.

La formation théorique et pratique en chirurgie et prothèse implantaire a du succès mais peu de places (5 à 10) par an. Pour éviter la liste d’attente, il est possible de se tourner vers d’autres offres de formation.

Les organismes de formation privés

Les Universités font partie du droit public mais il existe également de nombreux organismes privés de formation continue.

Les sociétés scientifiques

Certaines, comme l’ADF ou l’UFSBD sont devenues des institutions. La majorité d’entre elles sont des organismes de référence d’une discipline de l’odontologie (SFE, SFPIO, SFODF, SFDE…). Les nombreuses sociétés scientifiques répondent aux exigences de la nouvelle législation sur la formation continue, ce sont des organismes de DPC qui mettent à votre disposition un parcours de formation. Elles prennent le relais des DU dont le programme est similaire : 2 à 3 journées par semaine sur maximum 6 mois. Il est préférable de choisir des sociétés dont les formateurs sont réputés pour leur expérience, leur compétence, leur pédagogie. Selon les sociétés, le prix varie autour de 4000 euros pour un cycle complet.

Les sociétés commerciales

Le programme de formation des sociétés commerciales est aussi calqué sur celui des DU. Elles proposent des formations à la carte sur une ou plusieurs journées, des TP où elles peuvent apporter et présenter leurs produits (instruments, implants…).

Les sociétés commerciales ont pour avantage de disposer de leur propres locaux pour dispenser ces formations. Les moyens technologiques et financiers dont elles sont dotées confèrent généralement un bon niveau à ces formations de par les outils et la qualité des intervenants.

C’est, notamment, le cas de Nobel Biocare, société commerciale suisse leader en implantologie qui propose aux chirurgiens-dentistes, l’opportunité de développer leurs compétences au travers de différents parcours.
« … Nous nous efforçons de mettre des thèmes et des niveaux sur nos formations afin de mieux cibler le public concerné et guider les chirurgiens-dentistes dans leur choix.

Dans nos locaux, nous proposons une formation initiale en 3 modules, pour les dentistes qui veulent démarrer en implantologie, dispensée par le professeur Paul Mariani depuis 2012.Un cours de prothèse sur implant avec le Docteur Olivier Etienne…

L’éventail de nos formations est large depuis l’initiation à la chirurgie qui représente le niveau 1 aux fonctionnalités plus avancées comme les greffes, les sinus ou les implants zygomatiques qui correspondent au niveau 3.

Une grande partie de notre offre correspond à des formations «partenaires» organisées par des sociétés scientifiques comme le FIDE, SAPO Implant ou l’AUI et auxquelles nous venons en support par l’apport de matériel et la promotion» nous indique Soraya Lalou, chargée de projets et responsable du développement chez Nobel Biocare.

Le coût moyen d’ une journée de formation NOBEL BIOCARE est de 380 €.
Pour les 7 jours de formation initiale en chirurgie implantaire, le prix est de 2700 €.

Le e-learning, une valeur montante ?

Le e-learning ou la formation en ligne (terme recommandé en France par la DGLFLF), désignent l’ensemble des solutions et moyens permettant l’apprentissage par des moyens électroniques. Sont inclus les sites web éducatifs, la téléformation, l’enseignement télématique, ou encore le e-training.

Un marché évalué selon la Commission Européenne à plus de deux milliards de dollars. Aux Etats-Unis, ce mode de formation existe déjà depuis quelques années et représente 60 % des dépenses en formation. (source Wikipédia)

Cette méthode de formation à distance (sur internet) basée sur des cours et des conférences en direct ou en replay, permet théoriquement de s’affranchir de la présence physique d’un enseignant à proximité. En revanche, le rôle du tuteur distant apparaît, avec des activités de facilitateur et de médiateur.

Le e-learning propose donc un accès à la formation permanente et offre la possibilité de se former à son rythme, selon ses besoins, sans se déplacer et de n’importe où.

Les société qui dispensent le e-learning mettent généralement à disposition des étudiants une plate-forme d’apprentissage en ligne reposant sur de multiples supports de formation. Cette plate-forme assure également un suivi et un accompagnement personnalisé.

Dans le secteur dentaire, le e-learning compte dans l’obligation de formation.

Le pionnier du e-learning en France

ZEDENTAL.com

elearning-zdentalLe e-learning a fait ses premiers pas en France avec ZEDENTAL.com (dental website of continuing education), société scientifique créée en 2001 et composée de 12 chirurgiens dentistes renommés, chacun spécialiste des différents domaines de l’odontologie : implantologie, parodontologie, prothèse amovible, pathologies buccales, chirurgie maxillo faciale, prévention et prophylaxie, endodontie, dentisterie esthétique et restauratrice, prothèse fixe, odontologie pédiatrique.

ZEDENTAL.com a innové dans le secteur dentaire en proposant la première Conférence en direct permettant une interactivité totale. Le participant peut poser une question par messagerie instantanée ou oralement s’il possède un micro.

Le partenariat entre ZEDENTAL.com et l’Université Paris Descartes a permis de créer une synergie entre savoir universitaire et savoir faire de ZEDENTAL.com en matière de e-learning scientifique dans l’objectif de déployer plus largement la connaissance auprès des praticiens francophones.

Aujourd’hui , la société propose un pack à l’année de 10 conférences vidéo à la demande et des TP en présentiel à la Faculté Garancière. Le programme de formation est sous l’égide de l’AUOG (Association Universitaire d’Odontologie Garancière présidée par Bernard Picard) et de l’AUI.

Le leader

« GENERATION IMPLANT, agitateur de formations »

elearning-génération-implantCe fut le premier slogan de cette dynamique association basée à Nice et créée par le Dr Antoine Diss. Un succès qu’elle doit certainement au contenu pédagogique de ses formations qui est un consensus clinique et scientifique entre les 15 formateurs responsables de chaque plate-forme et à une véritable soif de transmettre. Agissant à la fois en présentielle à travers de nombreuses villes de France, elle est également leader de l’e-learning en nombre de jours de formation (50 cours vendus depuis 2014).

Son président, le Dr. Antoine D., guide les étudiants dans leur démarche clinique à travers 5 modules de formation en ligne où ils peut suivre étape par étape un programme d’implantologie (critères de choix des implants dentaires, traitement de l’édentement, gestion de l’acte chirurgical, succès, complications et échecs).

« Le module le plus apprécié des dentistes est le traitement de l’édentement : critères de choix des implants dentaires car c’est un tramplin pour accéder aux autres modules » précise Maïka R., directrice marketing et formation événementiel.

GENERATION IMPLANT souhaite rassembler tous les apprenants formés depuis 10 ans lors du grand congrès du 12 juin 2015 à Nice où seront présents les formateurs GI de toute la France, deux conférenciers internationaux, ainsi que les nombreux partenaires du monde dentaire.

Les challengers du e-learning

C’est le cas notamment de DENTAL IMPLANT qui propose des formations online, classées par thèmes : gestion de l’esthétique, de l’édentation complète, de la douleur…
Le site répertorie différents modules. Connaître l’équipe de formateurs, accéder à la littérature scientifique, visionner des vidéos cliniques, suivre des conférences en ligne et chatter avec le conférencier, s’informer des manifestations nationales et internationales dans le domaine de l’implantologie dentaire et pour finir partager avec vos confrères abonnés sur le « Forum clinique »… telle est l’étendue des offres de la plate-forme.

Plusieurs autres acteurs de la formation traditionnelle offrent aujourd’hui l’accès à leur cours sur leur site internet ou via leur chaine Youtube. Certains, comme la SOP, diffusent des enregistrements en continu : www.sop-learning.org.

Une initiative innovante dans le cadre du e-learning, lancée par le laboratoire Protilab, a vu également le jour cette année. Il s’agit de webinar (séminaire en ligne) proposés en libre accès sur les grands thèmes de la dentisterie d’aujourd’hui www.lesmardisdeprotilab.com.

Le DPC en e-learning, concrètement comment ça marche ?

En vous connectant, vous avez accès à vos conférenciers préférés ; vous pouvez leur poser des questions en direct. La plate-forme d’e-learning conserve en mémoire l’historique des conférences auxquelles vous avez assisté. Pour les cours, vous trouvez en ligne la référence OGDPC, la durée et les tarifs, le nom du formateur et n’avez plus qu’à cliquer sur commander et régler par internet.
Comme pour un programme de formation classique DPC, il faut remplir un questionnaire avant et après ; vous êtes remboursés par l’OGDPC à l’issue de la formation e-learning.

Un suivi de la formation facilité et clair :

  • consultation de la liste et du planning des sessions en ligne, en présentiel ou mixtes auxquelles vous êtes inscrits.
  • accès et navigation aux cours en ligne.
  • accès aux corrections des tests et annotations des formateurs.

Le E-learning est une méthode pédagogique en pleine expansion, qui présente les avantages suivants :

  • la flexibilité en ce qui concerne le temps et l’espace,
  • un apprentissage individualisé,
  • une réduction des coûts,
  • une facilité d’utilisation,
  • des possibilités de communication et de coopération entre les apprenants-enseignants et les apprenants eux-mêmes.

Les ouvrages, revues professionnelles et sites web d’information permettent également aux chirurgiens-dentistes de se former en toute autonomie.

La littérature scientifique

Les éditeurs d’ouvrages scientifiques sont des contributeurs de la formation continue. Le groupe QUINTESSENCE, premier éditeur au monde de publications dentaires, est présent dans la plupart des pays et publie des livres, revues, vidéos, et CD-Rom dans une douzaine de langues différentes.
Les Éditions CDP tiennent également le haut du tableau avec 10 à 15 nouveautés par an, réparties en 3 collections : Guide Clinique, JPIO et Mémento. Nous n’omettrons pas de citer les éditions Masson, Elsevier, EDP… qui éditent régulièrement des ouvrages de littérature scientifique dentaire.
Les livres sont un moyen plébiscité pour se documenter sur un sujet précis et l’offre est d’autant plus riche si vous lisez et comprenez l’anglais.

litterature-dentaire

La presse professionnelle

Les revues

C’est le moyen le plus simple et le plus prisé de la formation continue odontologique car il a l’avantage d’être peu couteux voire gracieux pour certains modèles économiques dont nous sommes mais également peu contraignant car il ne nécessite aucun déplacement.
Là encore, la presse dentaire détient la palme du secteur de la santé avec près de 20 supports !

Ces revues sont parfois spécialisées sur un domaine précis de l’odontologie : l’implantologie, la parodontologie, la prothèse… (Implant, Le journal de Parodontologie, Titane, Les cahiers de prothèse…), ou traitent de tous les sujets de l’omnipratique (Aonews, Clinic, Dental Tribune, Dentoscope, Indépendentaire, Information Dentaire, Le Chirurgien-Dentiste de France, Le Fil Dentaire, pour ne citer que les plus connus).

Qu’elles soient payantes ou gratuites, hebdomadaires ou mensuelles, au format magazine ou tabloïd, rattachées à une association, un syndicat ou un éditeur privé, la qualité de ces revues est essentiellement appréciée sur la pertinence des sujets traités ainsi que sur le niveau d’expertise des auteurs rédacteurs.

Il est clair qu’une lecture d’article, même s’il est bien iconographié, ne saura remplacer des travaux pratiques pour l’acquisition d’un nouveau geste mais il demeure un bon vecteur de motivation à s’y inscrire.

Les sites web

La majorité des titres de presse ont créé un site internet en dupliquant tout ou partie des contenus présents sur leur édition papier ou en créant des synergies entre ces 2 canaux. On observe également une transposition du modèle économique.
S’agissant de revues sur abonnement : la consultation et le téléchargement des contenus du site web sont payants avec une option supplémentaire : l’achat d’articles à l’unité.

Nos homologues du « gratuit », fidèles à leur modèle, ouvrent gracieusement l’accès à leurs contenus.

À SAVOIR : sur notre site www.lefildentaire.com, la consultation et le téléchargement de la totalité de nos articles depuis notre création sont entièrement gratuits.

Les Pure Players

Cette catégorie regroupe la presse dentaire, beaucoup moins représentée, qui œuvre exclusivement sur la Toile.
Les deux leaders historiques sont Abcdent et Dentalespace.

Le premier (www.abcdent.fr), davantage tourné vers l’information continue, relaye les actualités de la profession et un agenda des manifestations.
www.dentalespace.com se positionne comme un acteur de la formation continue notamment par le biais de vidéos cliniques. Plus de 700 occurrences sur de multiples thèmes de l’odontologie sont proposés.

Un troisième acteur a retenu notre attention. Il s’agit de www.oeil-dentaire.com.
Site agrémenté, L’œil Dentaire propose la vente de DVD et la location VOD de vidéos cliniques dont certaines sont validantes dans le cadre de la formation continue.

Citons également Bibliodent, banque de données bibliographiques francophone en odontostomatologie. Cette base regroupe une pléthore d’ouvrages et d’articles scientifiques disponibles sur demande. Créée en 1987, elle est coproduite par :

  • l’Association Dentaire Française
  • le Conseil National de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes
  • l’Université de Lille 2

Les motivations

Qu’elles soient le fruit d’une initiative personnelle ou insufflées par les patients , plusieurs raisons peuvent engager les praticiens à se former en dehors de répondre simplement à une obligation. Certaines se recoupent. Nous les avons identifiées en 5 groupes.

Compléter sa formation initiale

« Après la fac, compléter la théorie avec une formation clinique. »
Clémence Z., étudiante en 6ème année parle du manque de pratique de l’implantologie lors de son cursus. « Rares sont les étudiants en 6ème année qui ont posé un implant en clinique. » déplore t-elle. Les cours sont théoriques, basiques : qu’est-ce qu’un implant ?, quel espace entre deux implants ?, théorie sur l’ostéointégration. « Apprendre à poser un implant en centre de soins, c’est rare. Cela dépend des enseignants de chirurgie ». Clémence envisage donc, dès l’obtention de son diplôme, de le compléter avec une formation pour lui apporter plus d’expérience et de pratique. Ce sera comme une « 7ème année » d’études, axée sur la clinique.

« Du concret, c’est ce que les participants viennent chercher ! »
La Formation Implantaire Dentaire Esthétique (FIDE) a pour objectif de former des praticiens qui ont déjà une expérience en implantologie. Elle propose 5 formations thématiques avec des parties théoriques pour revoir les bases, une application clinique avec chirurgie et prothèse en direct, et une explication clinique détaillée avec TP spécifiques appliqués à chaque sujet traité. Le but étant que chaque praticien reparte avec les éléments nécessaires pour soigner ses patients dans de bonnes conditions. « On ne fait pas de rétention d’information, on dit tout ce qu’on sait aux praticiens qui nous font confiance », explique le le Dr Paul Mariani, co-fondateur du FIDE.

« Un parcours complet de formation à l’implantologie sous forme de journées à thèmes , d’ateliers de TP, ou de masterclasses sur 2 jours. On a aussi 2 journées de chirurgie mucogingivale implantaire. Pendant les masterclasses, il y a 3 ou 4 chirurgies en direct. Le docteur Franck Bonnet et le professeur Paul Mariani sont complémentaires. Le professeur M. est dans la salle de cours, le docteur B. est principalement au bloc où il y a interactivité avec les stagiaires. Le domaine de prédilection du docteur B. est l’aspect esthétique du traitement fonctionnel et celui du professeur M. est l’édenté total.
Pour nos stagiaires, le point fort de notre formation c’est la chirurgie en direct car ils sont dans le concret ! » Monique D., assistante FIDE.

Devenir performant dans un domaine

« On apprend à tout âge ! »
Le docteur Claude G., âgé de 70 ans, dentiste à Paris XVIIIème a assisté à une séance de DPC au congrès de l’ADF 2014 :
« Je me suis inscrit aux séances Parcours DPC de l’ADF. J’ai reçu un premier questionnaire en septembre pour une auto-évaluation de mes pratiques. J’ai assisté le matin de 9h à 12h au Méridien à une conférence sur les préparations pour restaurations esthétiques. À l’entrée, le DPC répondant à l’obligation de présence, mon badge a été scanné . L’après-midi de 15h30 à 18h30, j’ai poursuivi ma formation parcours DPC4 à l’amphi bleu où se déroulait une conférence sur « les facettes : du projet esthétique au collage ». L’amphi était plein, sur 700 personnes, 10 % de dentistes de plus de 65 ans comme moi et 80 % de jeunes, en majorité de femmes. Cette formation m’a permis de revoir mes points faibles et de poser des questions à l’intervenant.
« Cela fait 40 ans que j’exerce et il y a encore des détails en prothèse fixe que je ne connaissais pas ». Je recevrai en janvier un questionnaire post-formation pour juger de mon évolution. La formation me permet d’être en meilleure position pour discuter avec les labos parce que je sais ce que je veux ».

Accroître l’implication de l’équipe

« Les assistantes dentaires aux petits soins »
Cette année, le congrès a prévu un programme plus étoffé pour les assistantes comme le déclare Mr Jean Valcarcel, président scientifique du congrès 2014. Il leur a offert deux séances interactives qui leur ont donné davantage la parole. Il souhaite que la formation continue des assistantes dentaires monte en puissance et que toute l’équipe dentaire converge dans des séances communes.

Acquérir de nouvelles compétences

« Une formation régulière et applicable, toute l’année… »
« Je m’inscris systématiquement en juillet au congrès de l’ADF de novembre car plusieurs formations sont regroupées dans la même journée, c’est pratique ! Sinon, tout au long de l’année, je suis régulièrement des formations sur des sujets qui m’intéressent.
Récemment, le management et le bien-être de l’équipe dentaire au cabinet (Inter Médical Formation le 14 décembre 2014 par Nico Toublanc), une conférence sur les facettes du Dr Olivier Etienne : c’était très technique avec beaucoup d’images et de diapos. Il nous a montré qu’avec un protocole rigoureux la technique enseignée était à la portée de tous les chirurgiens-dentistes, je pourrai donc l’appliquer dans mon cabinet dentaire.
En octobre, j’ai assisté à une conférence du Dr Catherine Muller sur les relations chirurgiens-dentistes/orthodontistes. En juin, une autre conférence expliquait comment améliorer le rendement et l’efficacité du cabinet, méthode intéressante mais pas forcément exploitable par tous les cabinets. Même si ce n’était pas obligatoire je me formerai quand même car c’est une valeur ajoutée. »
Dr Laurence A., chirurgien-dentiste à Alfortville.

« Être au point au niveau thérapeutique »
« Se former est une obligation morale, technique et relationnelle par rapport aux patients. Ils sont nombreux aujourd’hui à être informés, acteurs de leur santé, ils regardent des vidéos sur l’implant, sur les facettes, l’éclaircissement dentaire. Il y a 30 ans, ils ne savaient rien, internet a tout changé.
Avant les patients jugeaient leur dentiste uniquement sur la douleur (il ne fait pas mal !) maintenant ils surveillent la propreté du cabinet, nous font une remarque si on ne change pas de gants après avoir pris le téléphone, ils demandent même si le métal des couronnes est made in China ! Ils exigent un praticien formé et au point au niveau thérapeutique. » David E. (formateur)

S’adapter aux nouvelles technologies, aux nouvelles techniques…

« Être formé à de nouvelles techniques, un argument vendeur »
« Tout récemment installée, en tant que Pédodontiste à Paris, j’ai suivi l’an dernier une formation à l’hypnose dentaire chez Hypnoteeth. J’ai ajouté cette “corde à mon arc” sur mon site internet professionnel et je suis impressionnée de constater le nombre de patients qui me trouvent grâce à cela. » Dr A.

Les formateurs

« Les formateurs sont généralement des praticiens d’expérience, de renommée, chacun dans sa spécialité. Ils ont pour objectif de vous permettre de reproduire dans votre cabinet les gestes et techniques qu’ils vous ont enseignés. Ils vous délivrent parfois à la fin de la formation une attestation ou un diplôme pour certifier que vous avez travaillé sur le sujet. Dans certaines formations, pour chaque module, vous repartez avec une bibliographie. Comme le précise un formateur, sa déontologie est de vous transmettre un savoir-faire et non un savoir, de vous faire acquérir de nouvelles compétences pour vous permettre de mettre en place votre propre organisation. » D. E.

Les freins

freins-formation-odontologique

En effet, en dépit des différentes aides (DPC, FIFPL…) en défraiement des coûts de formation ou au titre des pertes d’exploitation, de nombreuses formations, jugées trop onéreuses, nécessitent une dépense que bon nombre de praticiens ne sont pas prêts à réaliser. Nous ne nous improviserons pas coach, mais une des alternatives pourrait être de reconsidérer la formation, non plus comme une dépense mais comme un investissement financier sur l’avenir.

Face à la formation, on observe 3 grandes tendances chez les chirurgiens-dentistes. Tout d’abord, ceux qui, par choix, ne font jamais de formation car ils estiment leur niveau de connaissance suffisant pour soigner leurs patients et ne ressentent pas le besoin d’une formation complémentaire.

Puis, ceux pour qui l’obligation de formation continue n’a rien changé puisqu’ils ont toujours été attentifs à se former et leur motivation dépasse tout inconvénient inhérent au système de la formation continue.
Enfin, et ils sont nombreux, il y a ceux qui considèrent la formation comme un atout supplémentaire à leur exercice mais ne parviennent pas à dépasser certains obstacles. 3 freins majeurs à la volonté de se former sont couramment évoqués.

La géographie

Il y a encore quelques années, l’offre de formation était fortement concentrée sur la capitale. La décentralisation de plusieurs organismes et la création de nouvelles entités ont modifié ce dessin. Néanmoins, malgré la multiplicité des lieux d’apprentissage, la majeure partie des structures de formation est répartie sur les grandes métropoles françaises. Ce qui, pour certains chirurgiens-dentistes exerçant dans des provinces reculées des grandes villes, constitue un facteur de démotivation.

Malheureusement, la perspective d’une solution à ce problème reste vaine car elle se confronte aux contraintes de fréquentation et de rentabilité des organisateurs de formation dans des régions où la démographie de dentistes est faible.

Le facteur financier

Cet aspect, des plus rédhibitoires, soulève en réalité 2 problématiques :

  • la perte d’exploitation liée à la fermeture du cabinet
  • le coût élevé de certaines formations

À ce titre, notre partenaire Edmond Binhas explique que toute formation à de nouvelles techniques, peu importe le domaine, est soumise à ce qu’on appelle la « J courbe », c’est-à-dire une période caractérisée par une diminution de la productivité dans sa phase initiale et correspondant au temps d’adaptation et d’apprentissage de cette nouvelle technique. Ce phénomène est souvent la principale raison de l’abandon de nouveaux modes de fonctionnement par les praticiens. Cependant, passé cette phase, on peut observer généralement que la productivité augmente rapidement jusqu’à dépasser celle de l’activité précédente.

Le facteur organisationnel

La perspective de fermer le cabinet, accumuler du retard, affronter les plaintes des patients et assumer un carnet de rendez-vous qui explose au retour est également le leit motiv des praticiens qui réfutent la formation.
C’est peut-être le moment ou jamais d’avoir recours à une formation en organisation de cabinet…

Conclusion

Universités, sociétés scientifiques, sociétés commerciales, associations régionales…près de 600 acteurs composent aujourd’hui le paysage de la formation continue odontologique en France et s’activent à répondre aux différents besoins identifiés de la profession. L’art dentaire, comme nous qualifions souvent notre profession, est un des domaines de la Santé qui nécessite le plus de technicité, de savoir-faire… Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 1800 organismes de formation pour 216000 médecins en France et 600 organismes de formation pour 42000 dentistes en France.

Qu’elle soit reconnue DPC ou pas, tout le monde s’accorde à dire qu’avec l’évolution rapide des technologies, la formation est aujourd’hui incontournable, même si son caractère obligatoire est encore parfois ressenti comme une intrusion dans la philosophie libérale de la profession.

Néanmoins, du dire au faire, il y encore un grand pas. Malgré la multiplicité des lieux d’apprentissage, les praticiens évoquent encore des écueils d’ordre géographique, organisationnel, financier …

Certes, si riche soit l’offre de formation répartie sur le territoire, elle n’atteint pas encore certaines provinces retranchées. Certes, la problématique n’est pas la même pour un praticien exerçant dans une métropole que pour celui qui, dans un village par exemple, a la responsabilité à lui-seul d’une démographie toute entière. Certes, il n’est pas facile de fermer son cabinet plusieurs jours lorsque le rendement est au plus bas.

Bien évidemment, il n’existe pas de formation continue idéale qui prenne en compte la problématique de chacun. Peut-être que le e-learning, encore très méconnu et déprécié, est une piste de réponse à ce besoin de formation et de perfectionnement croissants. C’est pourquoi, de plus en plus d’organismes proposent ce modèle de formation innovant pour rester dans la course.

La formation idéale ne serait-elle pas un modèle hybride : un mix du e-learning pour la partie théorique et de la formation présentielle à des ateliers pour les aspects pratico-pratiques ?

À suivre…

Bibliographie

1. Thèses : Kalmann Jérémie (2013). La formation continue en odontologie en France : état actuel et perspectives d’avenir • Obellianne Laurent (2003). La formation continue chez les chirurgiens-dentistes : Besoins et accès. • Rolland Damien (2014). Etude auprès des chirurgiens-dentistes sur l’approche globale en omnipratique : caractéristiques et intérêts. Edition HAL archives-ouvertes.fr. http://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01063392
2. Sites internet : Observatoire des Métiers des Professions Libérales, Étude juillet 2012. « Cabinets dentaires : de l’état des lieux à la prospective » • Observatoire National de la Démographie des Professions de santé, Étude qualitative septembre 2007. « Le métier de chirurgien-dentiste : caractéristiques actuelles et évolutions »

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