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« J’ai compris qu’il était temps de remiser mes boîtes de silicone et de passer au digital »

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Présentez-vous ? Quel est votre parcours ?

Je suis le docteur Antoine le BOURHIS, je suis chirurgien-dentiste. J’ai fait mes études à Nantes et j’ai soutenu ma thèse d’exercice en Janvier 2011. Après cette soutenance, j’ai exercé comme collaborateur dans un cabinet nantais, celui du Dr Pierre-Yves GRALL. Après deux ans passés à ses côtés, j’ai effectué quelques remplacements puis j’ai cherché à m’installer et j’ai eu l’opportunité de rejoindre un cabinet de groupe sur la côte Atlantique dans lequel j’ai pu m’associer.

Quelle est votre activité ? Quelles relations entretenez-vous avec le numérique ?

J’ai une activité d’omnipraticien au sens large. lors de mon cursus universitaire, j’ai eu la chance de côtoyer un praticien attaché de prothèse, le docteur pierre-Yves GRALL, qui était utilisateur du système de CFAO CEREC. La faculté étant équipée d’un tel système, j’ai pu, pendant les deux dernières années de mon cursus, me familiariser avec ces outils. A l’époque les caméras n’étaient pas aussi performantes et c’était toute une aventure. Mais la collaboration que j’ai poursuivie chez ce même praticien équipé d’un système plus récent (fig. 1) m’a conforté dans l’évidence de la place des technologies numériques dans nos futurs exercices.

fig-1

 

 

Figure 1 : le système CEREC® Omnicam

Une opportunité m’a permis de rejoindre un cabinet de groupe sur la côte Atlantique. Le cabinet était informatisé et équipé en radiographie Carestream 2D et 3D (fig. 2), mais pas en empreinte optique.

fig-2

Figure 2 : CBCT Carestream®

Qu’est-ce qui vous a fait franchir le cap du numérique ?

Pour être tout à fait honnête, c’est une patiente qui a été le déclencheur. Un jour en consultation, une petite grand-mère de 80 ans m’a demandé pourquoi je n’avais pas de caméra d’empreinte optique comme dans les reportages du journal télévisé. Ce jour-là j’ai compris qu’il était temps de remiser mes boîtes de silicone et de passer au digital.

Plus sérieusement, depuis la faculté, j’avais en ligne de mire cette volonté de m’équiper, mais il m’a fallu faire tomber certaines barrières :

  • Tout d’abord il m’a fallu développer ma patientèle et mon activité pour me permettre de me rassurer sur mes capacités à maintenir une activité suffisante me permettant de payer le leasing du matériel.
    A l’époque, je n’avais pas forcément intégré la notion de gain de temps généré par la caméra de prise d’empreinte et de facto le fait qu’elle s’autofinance. Je voyais cela avant tout comme une charge, ce qui n’est pas tout à fait exact en réalité.
fig-3

Figure 3 : caméra 3Shape TRIOS 3 BASIC

  • Ensuite, mon associé, omnipraticien implantologue, déjà équipé en radiographie 3D n’avait pas amorcé la réflexion sur ce sujet et nous avons mené ensemble ce projet d’équipement,
  • Enfin, j’avais comme souhait de continuer à travailler en synergie avec mon laboratoire de prothèse (Romuald MIGNOT) qui était en avance sur moi et déjà équipé du système Zirkonzahn. Nous avons donc échangé énormément sur le sujet pour me permettre de m’équiper et de conserver cette compatibilité.

Comment avez-vous choisi votre système ?

L’analyse de la littérature, les comparatifs, notamment dans un de vos numéro du fil dentaire, mais aussi les échanges que j’ai pu avoir avec les confrères dentistes mais aussi prothésistes m’ont fait me pencher vers un système ouvert et reproductible.

Les caméras de 3Shape ont été pour moi une évidence. C’était l’assurance d’avoir un système très simple, fiable et reproductible mais surtout ouvert pour me permettre de continuer à travailler avec mon laboratoire de prothèse. J’ai fait le choix d’une caméra TRIOS 3 BASIC (fig. 3), filaire, avec un PC contenu dans un cart sur roulettes (fig. 4). C’était un choix rationnel alliant un excellent rapport qualité/prix.

fig-4

Figure 4 : le cart pour système d’empreinte optique ScanCart®

Autre point non négligeable, c’est la qualité de l’installateur et du support associé. Mon revendeur Astem Digital a été particulièrement présent pour la mise en main et me supporter pendant les premiers jours d’utilisation, c’est un point à mon sens essentiel lorsque l’on se lance dans de tels investissements dont on devient rapidement dépendant.

Comment l’utilisez-vous ?

Aujourd’hui, je fais 80 % d’empreintes numériques. Ma courbe d’apprentissage a été rapide et me permet déjà de me lancer dans de la prothèse amovible partielle et complète. Les premières semaines ont été l’occasion de nous régler avec le laboratoire de prothèse pour trouver les bons setup me permettant d’avoir une adaptation parfaite et une occlusion parfaite à tous les coups.

Ce nouvel outil a-t-il modifié votre relation avec le laboratoire de prothèse ?

J’étais déjà très proche de mon prothésiste, mais il est vrai que le fait de voir immédiatement sur l’écran le résultat de mon empreinte m’a permis d’améliorer et de corriger certains points. Ensuite, les échanges avec le laboratoire sont bien plus fluides car nous voyons la même chose sur nos écrans et les problématiques ou les arbitrages sont plus simples à visualiser.

Pensez-vous intégrer d’autres composants dans votre chaîne numérique ? Si oui lesquels ?

J’y pense, mais pour le moment j’ai encore du chemin à parcourir pour maîtriser tous les trucs et astuces pour tirer la quintessence de ma caméra de prise d’empreinte, donc pour le moment je délègue usinage et impression 3D. les outils comme le scanner facial et le ModJaw sont intéressant, mais il est encore un peu tôt dans mon évolution numérique pour les intégrer de suite.

Imaginez-vous votre exercice sans cet outil ?

Aujourd’hui non. les retours patients, le confort et la reproductibilité sont devenus une habitude. Après ces 9 mois d’utilisation, si je devais changer quelque chose, je passerai sur le modèle TRIOS wireless, dépourvu de câble, de manière à me donner encore plus de liberté au sein du cabinet (fig. 5).

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Figure 5 : caméra 3Shape TRIOS WIRELESS

 

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A propos de l'auteur

Dr Antoine LEBOURHIS

Chirurgien-Dentiste
44 - Saint-Nazaire

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