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La radiographie dentaire 3D

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L’IDS de Cologne vous a fait attendre plus que prévu la suite de notre premier contact avec la radiologie dentaire 3D, en technique CBCT “Cone Beam”, mais cela en valait la peine car cet énorme salon mondial de dentisterie est un “grand cru” en ce qui concerne les appareils qui nous intéressent dans ces colonnes. Pas moins de treize modèles et onze fabricants étaient présents dans l’arène ! On pourra dire que 2007 a bien été l’année du décollage de la 3D en dentaire. Alors qu’en réalité, vous pourriez être équipé de ce type d’appareil depuis au moins huit ans ! Morita et QR sont sur ce marché depuis la fin des années 90 sans faire de vagues médiatiques. Nous allons nous pencher sur onze des treize modèles présentés à Cologne (les deux derniers n’étant pas représentatifs). Et pour ne froisser aucun amour propre des constructeurs ou ne pas vous laisser déduire des jugements hâtifs, nous allons les passer en revue par ordre alphabétique, comme à l’école primaire !

ACUITOMO 3 DX (Morita / Japon)

ACUITOMO 3 DX

Cet appareil en est déjà à sa troisième génération ! Autant parler d’une grande expérience de ce constructeur en la matière, le premier ayant été commercialisé en 1999 avec un champ de 40 x 30 mm et un amplificateur de brillance. Ce dernier modèle (l’un des deux présentés par Morita) est aujourd’hui équipé d’un Flat Panel de 60 x 60 mm ou de 80 x 80 mm, C-Mos et une excellente résolution grâce à un Voxel isotropique de 125 ìm et un codage des niveaux de gris sur 16 bits. Les coupes peuvent être ajustées de 0,125 mmm à 1 mm. Il réalise 280 clichés sur 360 °, le temps maximal de reconstruction (volume et définition maxi) est d’environ deux minutes de moulinage informatique.

L’Accuitomo dispose d’un système très efficace de contention de la tête du patient. Car il faut savoir que sur un panoramique standard, un léger “bougé” du patient n’a qu’une influence très localisée sur un cliché, alors qu’en technique Cone Beam, on va recréer une image volumétrique par calculs informatiques, et qu’un bougé au milieu de la masse de calculs en X, Y et Z, va perturber plus sérieusement les rendus.

En fonctions des examens requis, on pourra aussi sélectionner un champ de 40 x 40, 40 x 80 ou 80 x 80 mm. La dose maximale en haute résolution et champ maximal est d’environ 30 µSv.

Cerise sur le gâteau, cet appareil est classé en catégorie E2 (Mêmes normes que pour les “Panos”. 3m2 etc…) et il est garanti deux ans.

Il y a un technicien usine en France et une Hot Line, installation et maintenance assurées par DIMTEC (www.dimtec.net).

Livré avec son poste de reconstruction informatique dédié et un module de reconstruction en 3D VR, un Viewer (visionneuse) pour les correspondants, permettant de modifier les coupes, d’effectuer des mesures et de régler contraste et luminosité. Son prix est d’environ 229 K€ pour le 60 x 60 et 249 K€ pour le 80 x 80 mm.

GALILEOS (Sirona / Allemagne)

GALILEOS-Sirona-Allemagne

Sirona n’est pas resté sur les sentiers battus (pas trop battus encore, par la jeunesse des CBCT). Ils ont osé équiper l’appareil d’un amplificateur de brillance, d’où sa “joue proéminente”.

Ce choix, en total déphasage avec presque tous les autres constructeurs, est volontaire et apporte tout de même un argument de poids (en dehors de celui de l’ampli de brillance), la sensibilité de celui-ci permettra avec un champ maximal et unique de 150 x 150 mm de limiter la dose RX à 29 µSv, pour un examen classique 3D ! En France, je trouve, hélas, que cet aspect des choses est moins primordial que dans beaucoup d’autres pays (germaniques, scandinaves ou tout simplement chez nos cousins canadiens), la plupart de ces pays ayant déjà interdit l’usage du CT Scanner en exploration Maxillo-Faciale. Mais on savait déjà que chez nous la radioactivité s’arrête au dessus du Rhin, alors les CT Scan, vous pensez bien mon cher Monsieur !

En dehors de ce domaine, le Galileos a pas mal d’atouts dans son jeu, tout d’abord un logiciel très convivial, permettant (outre les traditionnelles fonctions de déplacement et de sélection des coupes) de marquer le canal du nerf dentaire, de positionner directement un implant virtuel depuis une bibliothèque intégrée et personnalisable, ainsi que la possibilité apparemment unique, de rotation du volume 3D autour de l’implant virtuel (bluffant !) et de faire confectionner des guides chirurgicaux externalisés, sans recours à un logiciel de tierce partie. Ensuite, ce même logiciel (rare) est également disponible en Français. Il intègre le module d’exportation Dicom et le module de reconstruction 3D VR. Il dispose aussi d’un mode automatique de génération de vue panoramique (à partir du volume 3D).

L’appareil, comme la majorité des autres, est également livré avec son unité informatique de calculs, qui moulinera environ 4,5 mn pour vous permettre de jouer avec la 3D. Son Voxel est isotropique et de 150ìm, il travaille sur douze niveaux de gris. Les images générées sont de bonne facture, et l’appareil est en cours de certification en catégorie E2. Il est garanti un an (trois ans sur Tube RX et Ampli de brillance), le prix tourne autour de 211 K€ ”tout compris” avec deux licences diagnostic et un contrat de maintenance. Sirona dispose de techniciens usine en France.

i-CAT (Imaging Sciences / USA)

i-CAT-Imaging-Sciences-USA

Au premier coup d’oeil, on constate qu’il n’a pas obtenu le grand prix du design. Je pense que c’est le cadet des soucis des Américains.

C’est aux résultats qu’ils s’attachent, pas à l’emballage. Bien qu’à ces niveaux de prix, on aimerait bien tout de même un peu de design…

Toujours est-il que cette “machine d’ingénieurs” a de quoi éblouir, elle dispose d’un très grand Flat Panel de 160 x 220 mm, Silicone Amorphe, signé “Varian” (Le Van Cleff & Arpels du domaine) qui nous dispense des images d’une excellente qualité (Les CT Scan traditionnels, peuvent regagner les vestiaires, pour l’implantologie ou les voies aériennes/ORL). Son Voxel est isotropique et de 125 µm et les gris sont codés sur 14 bits.

Il est capable de réaliser 600 clichés sur 360°, ce qui permettra en plus de son Voxel de 125 µm de donner des restitutions 3D d’un très haut niveau de détails. Les doses générées s’étalent de 9 à 68 µSv, suivant le champ sélectionné.

Ces derniers peuvent être programmés à : 6 x 6 cm, 8 x 8, 13 x 13, 16 x 6, 16 x 8, 16 x 13, et 16 x 22 cm !

Le positionnement exact du patient sera vérifié par une “Scout View” (cliché basse résolution extrêmement bref).

Il doit être livré avec une informatique de reconstruction survitaminée à Indianapolis, car malgré son grand champ et ses 600 coupes, il ne vous laissera que deux mn pour avaler votre café.

Le module de reconstruction 3D VR et d’exportation en Dicom sont inclus. Pour la planification d’implants (comme Morita) il faudra avoir recours à un logiciel de tierce partie (Simplant, Nobel Guide, Surgiguide…). Un mot sur la compatibilité avec les logiciels de plannification d’implants : pour peu que votre CBCT et son informatique associée vous autorisent une exportation en Dicom, vous avez des chances d’être compatible avec tout le monde. Mais il faut valider tout de même le Dicom proposé, car il y a plusieurs versions, donc “Dicom” et “Dicom” (c’est toujours trop simple la technique, je ne sais pas pourquoi les logiciels ne sont pas encore en chinois).

Vu la grande taille de son capteur, l’i-Cat est aussi très adapté aux examens d’orthodontie et ses fichiers sont également compatibles avec des logiciels de tracés, comme le “Dolphin” ou autres parlant aussi Dicom.

Cet appareil est commercialisé par Medical Universal : www.m-u.fr et la société BDS à Paris. Il est garanti cinq ans sur contrat de maintenance.

Hot line en anglais (G.B.) et maintenance assurée par des techniciens français de Medical Universal. Prix : 209,3 K€ à 257 K€ suivant contrat de maintenance. Appareil de catégorie D (120 Kv / Radiologie lourde). Pièce de 12 m2.

ILUMA (Kodak / USA)

Le designer de cette machine doît être le cousin de celui de l’iCat, ils ont certainement séché les cours d’esthétique industrielle ensemble pour passer leurs heures derrière un écran informatique. Cette machine vous expose joyeusement ses boulons et soudures, les marche-pieds sont la copie conforme de ceux des GMC qui nous ont libérés en 1945 !

ILUMA Kodak USA

Sous le capot, pourtant, c’est une Rolls :

Voxel isotropique de 90 µm ! Pour la résolution maximale (Ultra Hight) Capteur Flat Panel Silicone amorphe de 260 x 310 mm avec un champ d’examen cylindrique de 19 cm de hauteur pour un diamètre de 22 cm. Niveaux de gris sur 14 bits (16 384 niveaux). Il réalise 180 clichés en 20’’ ou 360 en 40’’, et de 100 à 700 coupes axiales, pour une dose RX variant entre 30 et 100 µSv.

Note au passage : Pour les CBCT, le temps de rotation n’est pas le temps d’irradiation. Ils travaillent en mode pulsé et réalisent un cliché, se déplace un peu, en font un autre, etc. Par exemple, pour un temps de rotation de 20’’, on pourra avoir un temps effectif de radiation de 4’’.

Cette machine a fourni l’image la plus précise que j’ai été amené à voir à Cologne, car en plus du Voxel de 90 ìm, le GMC est aussi équipé d’un tube à rayons X ayant un foyer de 0,3mm (les autres sont en général à 0,5). Il ne faut pas oublier, même sous l’envoûtement de jouer avec de la 3D, que la source, c’est tout de même le tube RX.

Le poste de reconstruction 3D et 2D n’est pas en reste, il est équipé de deux écrans LCD panoramiques de 24’’, et d’un ordinateur dédié assez puissant pour créer des rendus époustouflants.

J’ai assisté à une démo faite par un praticien espagnol qui se promenait dans les voies aériennes comme s’il était au bout d’un endoscope.

Pour en revenir au logiciel, il propose, si on le souhaite, sur le second écran, des vues en 2D, conformes à ce que vous avez habitude de voir avec les panoramiques ou clichés rétro.

Il permet d’éditer très facilement un rapport à partir de n’importe quelle vue. Un zoom instantané x 3 permet de tracer le canal dentaire, mais il a besoin d’un logiciel de tierce partie pour la planification de guides chirurgicaux.

Il intègre le module de reconstruction VR et d’exportation Dicom 3. Le poste informatique est livré avec une solution de stockage de 1 Terabyte (les autres sont en général livrés sans stockage, qui doit-être assuré par le serveur du cabinet. Attention à ne pas le gonfler suffisamment).

Il n’est pas encore classifié (mais le sera certainement en catégorie D, car 120 Kv). Le prix de l’Iluma : 227 K€, garanti un an, pour une extension, compter annuellement le prix d’une Megane II, 16 soupapes. Une Hot-Line est disponible en France, et le matériel est installé et dépanné par Kodak France.

NEW TOM 3G (QR / Italie)

Ce constructeur est celui qui, comme Morita, a la plus longue expérience de la technique du CBCT ; son concepteur, le docteur Taconi, étant même le pionnier des premiers examens avec ce type d’appareil, qui au début des années 90 faisait sourire les tout puissants fabricants de CT scan. QR propose aussi deux modèles d’appareils, celui-ci où le patient est couché (on a vu que son immobilisation est très importante pour un bon résultat) et le modèle VR, que l’on verra juste après.

NEW-TOM-3G-QR-Italie

Cette machine donne également d’excellents résultats, elle fonctionne comme le Galileos, avec un amplificateur de brillance et un dispositif qui adapte automatiquement la dose de RX à la densité des tissus à examiner. Le New Tom 3G est proposé en plusieurs champs, dont un très grand champ de 300 x 300 mm.

Il donnera d’excellents résultats en orthodontie et en traumato maxillo-faciale, mais on peut aussi sélectionner de plus petits champs : 160 x 160 et 230 x 230 mm. Il utilise des Voxels variables en fonction du champ sélectionné :

360 ìm (300 mm), 250 µm (230 mm) et 160 µm pour le champ de 160 mm. Il tourne sur 360° en 36’’ et effectue une coupe par degré. Les gris seront codés sur 12 bits. Le temps effectif de radiation est de 5,4’’ (examen typique) pour une dose de 25 µSv seulement !

On pourra choisir des épaisseurs de coupes de 0,1 à 5 mm. Le temps de reconstruction du plus grand volume est d’environ 3’. Son logiciel est compatible avec XP et peu courant avec Vista (si vous en avez la foi). Il permet le tracé de plan de coupe à main levé (trajectoires pano spécifiques, ou d’autres types d’explorations).

Le module de reconstruction 3D VR est inclus dans le package ainsi que le Dicom. Il est compatible avec CadImplant et Robodent (entre autres). C’est une machine de catégorie D, elle est garantie un an, mais comporte un contrat de maintenance de trois ans par financement locatif personnalisé. Le prix se situe entre 185 et 240 K€, suivant la taille du capteur que vous choisissez et la configuration informatique retenue. Ce matériel est commercialisé par Sitech (www.sitech.fr) qui en assure la maintenance sur tout le territoire et la Hot-Line. Maintenance se situant autour de 17 à 20 000 €/an.

NEW TOM VG (QR / Italie)

Dernier né de ce fabricant, il intègre un Flat Panel de 200 x 250 mm et tout comme l’Iluma de Kodak, un tube RX à foyer très fin de 0,3mm !

NEW TOM VG QR Italie

Comme tous les appareils disposant de capteurs grand champ, il peut facilement reconstruire des panoramiques complets et des clichés orthodontiques. Son Voxel isotropique est de 200 ìm. L’examen radio 3D est entièrement automatique, sur 360° et génère 360 clichés en 20’’, pour 3,6’’ de radiations X.

Cet appareil est extrêmement sensible, la dose d’un examen 3D conventionnel étant limitée à 25 µSv ! Cette dose très limitée pour un examen 3D avec un aussi grand champ est due à l’invention d’un système automatique (breveté) de réduction de dose en fonction des tissus traversés (tout comme son aîné, le New Tom 3G).

Ce modèle est pour le moment classé en catégorie D, mais une version “light” est en cours de finalisation, pour être homologué en catégorie E2.

Il est comme tous ces appareils, fourni avec sa station informatique de reconstruction, qui ne moulinera pas plus de 2’ pour vous permettre de manipuler votre image 3D. Le Soft intégré permet en plus de toutes les fonctionnalités 3D conventionnelles, les tracés de coupes tomographiques à main levée, du canal dentaire et dispose d’un module de reconstruction 3D VR plus que probant. Le Dicom est également de la partie.

Elle est garantie un an, mais comporte un contrat de maintenance de trois ans par financement locatif personnalisé. Le prix est d’environ 200 K€. Il est également commercialisé par Sitech (www.sitech.fr) qui en assure la maintenance (Autour de 12 000 € / an) et la Hot-Line en France (société sympathique et compétente d’imagerie médicale).

PICASSO Trio (E-Woo / Corée)

Ils étaient venus en force et en nombre à l’IDS, ces Coréens qui présentent trois modèles de CBCT. Nous allons nous concentrer sur le modèle “Trio” qui est leur best-seller.

PICASSO Trio E-Woo Corée

C’est un système 3 en 1, qui par changement rapide de capteur, permet de passer du mode Pano ou Téléradio, au mode Cone Beam (tout comme le Promax 3D, le Scanora 3D ou le Veraviewepocs).

Ce matériel de finition moyenne, est équipé d’une interface assez sympathique (genre Trophypan/Kodak 8000), il comporte aussi un détecteur Flat Panel de 120 x 70 mm. Pour les autres caractéristiques, je n’ai pas obtenu beaucoup de détails, si ce n’est qu’un temps de reconstruction annoncé record de 29’’ !

Le logiciel de reconstruction et d’affichage est un clone de celui de Kodak (à savoir qui a copié qui ? Ou si c’est le même concepteur de logiciel à la base ?). Toujours est-il que les clichés de reconstruction que l’on présentait sur ce stand Coréen de l’IDS, n’étaient pas en accord avec ceux présentés dans les documentations et très éloignés de ceux qui tournait sur le logiciel (pourtant jumeau) du stand Kodak. Malgré des observations soutenues de ma part, car je ne voulais pas “lâcher le morceau”. Personne de chez E-Woo parmi les deux ou trois personnes appelées à la rescousse, n’a été capable de me montrer une image de qualité. Ils se polarisaient sur la rapidité et la définition, alors que ces clichés étaient tous ternes, gris plus ou moins uniformes, sans aucun blancs ou noirs, sans dynamique.

Pour le moment ce matériel n’est pas commercialisé en France, car il faut déjà mettre un réseau sur pied, avec des techniciens très pointus et parlant Français. Le prix qu’ils ne souhaitaient pas encore annoncer serait d’environ 190 K€. Et il sera certainement classé E2.

Note générale :

Les coûts de maintenance peuvent paraître prohibitifs pour le monde dentaire, non habitué aux prestations du monde Médical.

Le niveau de complexité des appareils d’imagerie médicale et de leurs logiciels de calculs nécessitent des techniciens de haut niveau, des formations lourdes et régulières, vu la vitesse de progression des techniques actuelles.

Tout cela coûte très cher, et il faut bien le répercuter. De plus, dans la plupart des cas (mais pas tous. A vérifier au coup par coup), la mise à niveau du Soft est incluse dans le coût de maintenance.

On comprendra aisément que, vu le niveau de prix de ces appareils, il ne ferait pas bon rester en panne des jours ou des semaines, si on souhaite les amortir un minimum. Donc ne pas lésiner sur cet aspect de compétence et de disponibilité des techniciens ou de la Hot-line, avant de signer votre chèque.

PRO MAX 3D (Planmeca / Finlande)

Planmeca est un des acteurs majeurs du matériel dentaire et notamment de l’imagerie dentaire.

PRO MAX 3D Planmeca Finlande

Il présente avec cet appareil CBCT une évolution de son ProMax classique qui était (et reste) un excellent appareil de radio panoramique et céphalométrique, équipé d’un bras porte-tube motorisé informatiquement, ce qui lui permet toutes sortes de coupes tomographiques dentaires classiques.

Pour convertir ce ProMax en ProMax 3D, Planmeca a doté sa machine d’un capteur interchangeable; linéaire pour les panos et téléradios classiques et Flat Panel, pour la technique Cone Beam. A noter que moyennant un petit chèque de 195 K€, un ProMax peut devenir 3D.

En ce qui concerne l’esthétique, les concepteurs n’ont pas du faire leur école chez les constructeurs américains. Cet appareil est le plus élégant et le plus compact de tous, il est équipé d’un écran tactile à portée de l’opérateur, d’un maniement très simple. Le positionnement du patient est aisé, et le système de contention en cours d’amélioration.

Le ProMax 3D est équipé d’un Flat Panel de 100 x 100 mm, C-Mos au Césium iodé signé Varian. Son Voxel isotropique est de 160 µm.

Il réalise 300 clichés sur 194° en 16’’ dont 6’’ de radiations X. La dose maximale générée est d’environ 40 ìSv, et la dose d’un examen avec un volume de 50 x 80 est d’environ 4,7 µSv.

Comme ses congénères, il est livré avec son unité de reconstruction 3D, mais contrairement aux autres, tourne sous langage JAVA, ce qui lui ouvre la compatibilité avec d’autres plates-formes informatiques : Mac et Linux, en plus de Windows.

L’interface d’exploitation est très claire et en Français SVP ! On peut aussi y tracer des trajectoires tomographiques à main levée et des tracés d’implants. Par contre, pour la planification et la réalisation de guides chirurgicaux, il faudra avoir recours à un logiciel de tierce partie. Le temps moyen de reconstruction est d’environ 2’. Le Soft inclus la reconstruction en 3D VR et l’exportation en Dicom.

Les vues obtenues sont très correctes. Le point fort de Planmeca est son réseau de distribution bien implanté sur le territoire. L’appareil est classé en catégorie E2 et peut être décliné en une version avec téléradio (1,5m), les prix de vente se situent à 233 K€ pour la ProMax 3D seule, et environ 255 K€ pour la ProMax 3D (CBCT et Pano “standard”), avec un petit supplément si vous souhaitez aussi la téléradio.

Il est garanti un an et le contrat de maintenance est proposé à 5 000 €/an !

SCANORA 3D (Soredex / Finlande)

SCANORA 3D Soredex Finlande

Ce fabricant est bien connu pour sa maîtrise de la tomographie dentaire depuis de longues années, et a décliné son célèbre Scanora en version Cone Beam. L’appareil n’est pas encore commercialisé (prévision 2e semestre 2007).

Il est équipé d’un Flat Panel de 145 x 75 mm, son Voxel est de 150 ìm en configuration HD, le temps de rotation est de 20‘’ maximum dont 5’’ maxi de rayonnement.

Mais le Scanora 3D est aussi compatible panoramique standard, sans avoir besoin de manipuler les capteurs et donc sans risquer de les faire tomber.

En mode panoramique standard, le capteur linéaire vient se positionner automatiquement devant le Flat panel. Le seul à ce jour avec ce type d’automatisme.

Le logiciel actuel est un logiciel de reconstruction 3D de tierce partie, mais apparemment Soredex est entrain d’en élaborer un “Maison”.

A noter que cet appareil est équipé d’un tube RX ayant un foyer de 0,4 mm (Fin). Il sera certainement classé en catégorie E2, au regard de ses caractéristiques.

Pour le moment, je n’ai pas connaissance du prix, mais il devrait se classer dans la moyenne des autres. Diffusion Medical Universal : www.m-u.fr

3D eXam (Kavo / Allemagne / USA)

3D eXam Kavo Allemagne USA

Kavo (maintenant sous contrôle américain) se devait aussi de proposer son CBCT avec sa gamme de radiologie Gendex.

Un tel appareil ne pouvant s’étudier au pied levé, ils se sont tout naturellement tourné vers un autre américain pour la technique et le Soft, leur choix s’est porté sur l’excellent i-Cat, que les ingénieurs allemands ont repassé sur le “billard” de chirurgie esthétique. Le résultat est impeccable.

Pour les caractéristiques, on ne va pas s’étaler, il suffit de faire un “copier-coller” de celles de l’i-Cat.

Ce matériel n’est pas encore en phase de commercialisation, mais devrait l’être pour notre ADF national. Sa commercialisation sera réalisée par le réseau de revendeurs Kavo et il y aura certainement une maintenance au niveau national, assuré par technicien Kavo France.

La classification de cet appareil semble être D, mais il se peut que Kavo en décline une version “light” limité à 90 Kv et qui passerait en E2. Pour les prix, on en saura plus vers l’ADF.

VERAVIEWEPOCS 3D (Morita / Japon)

Le nom n’est pourtant pas du japonais, mais il ne sonne pas bien dans notre langue, on l’appellera “VVP”, pour faire plus simple. En dehors de cela, c’est un magnifique appareil, très complet, et qui joue dans le même registre que le ProMax 3D de Planmeca. A savoir que ce Cone Beam peut également être complété par un capteur de radio panoramique classique et une option téléradio à 1,5m utilisant le capteur pano. Bon point pour Morita, ces deux capteurs Pano et Cone Beam s’interchangent d’une seule main en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.

VERAVIEWEPOCS 3D

La finition est également très soignées et les images excellentes. Le VVP se décline en deux gammes : avec Flat Panel C-Mos de 40 x 40 ou de 80 x 80. Chacune dans les trois versions :

CBCT seul, CBCT + Pano standard et CBCT + Pano + Télé. Soit au total six versions.

Le Voxel est aussi isotropique et de 125 µm, le codage des niveaux de gris peut se faire sur 13 et 16 bits. Le VVP peut faire des examens sur 180 ou 360°, avec un maximum de 280 clichés par rotation.

Le temps de reconstruction est approximativement de 2’ et l’appareil est également livré avec sa station de calculs, sous XP. Le Soft permet le tracé de trajectoires tomographiques à main levée et toutes sortes de mesures. Le module de reconstruction 3D VR est inclus, mais le module d’export Dicom est optionnel.

Le Veraviewepocs 3D est garanti trois ans. Il y a un technicien usine en France et une Hot Line (Installation et maintenance assurée par DIMTEC (www.dimtec.net).

Des prix IDS sont actuellement proposés :

VVP 2 en 1
Pano + CBCT 40 x 40 : 149,9 K€
Pano + CBCT 80 x 80 : 195,9 K€

VVP 3 en 1
Pano + Ceph + CBCT 40 x 40: 189, 9 K€
Pano + Ceph + CBCT 80 x 80: 219, 9 K€

Petites conclusions de ce rapide tour d’horizon de l’offre de CBCT

Vous constatez que notre pays est le grand absent, et que dans les caractéristiques citées, trois paramètres se dégagent des autres :

La taille du champ : Il serait illusoire de penser qu’il faut acquérir un appareil avec le plus grand champ. Il faut plutôt savoir ce que l’on va en faire. Pour contrôler le positionnement d’un implant, il n’est pas nécessaire de pratiquer un examen du crâne complet, irradiant inutilement le patient, chargeant aussi inutilement les fichiers informatiques, et plus coûteux au final pour le patient (client pour ce type d’examen, non remboursé en cabinet dentaire). Pour de l’orthodontie, de la traumato ou de l’ORL, un grand champ est indispensable, mais n’aura pas besoin d’une très haute définition en ortho.

La catégorie : Je pense, pour ma part, que les appareils de catégorie E2 sont suffisants en dentisterie omnipratique (implantologie comprise).

La polyvalence CBCT / Pano / Ceph. : Les appareils mixtes ont un petit bonus, dans la mesure où ce type d’appareil sera le plus souvent installé en lieu et place de la traditionnelle Panoramique (pour des raisons de m2 disponibles dans les cabinets) et qu’ils permettent, en plus des examens en 3D, de réaliser aussi des panoramiques dentaires conventionnels et cotés Z 21. De plus, il n’est pas très rentable (au point de vue temps) ni très souhaitable pour le patient (au point de vue dose) de faire systématiquement un examen 3D à un nouveau patient. Le bon vieux panoramique est encore d’actualité.

Préoccupez-vous aussi de contrôler les structures d’assistance et le prix de la maintenance, avant tout engagement. Je pense, sans beaucoup de risques de me tromper que ces coûts de maintenance vont fortement diminuer dans les douze mois à venir, maîtrise de la technique et concurrence obligent.

Calculez bien aussi le montant des remboursements de crédit-bail (qui doivent comporter un chiffre de plus qu’à l’accoutumée) pour savoir si ce type d’investissement correspond à votre exercice. Un exemple de crédit-bail sur sept ans pour un appareil à 200 000 € TTC, représente environ 2 810 € / mois, hors assurances.

Maintenant, pour les plateaux techniques très spécialisées, et multi-praticiens, un CBCT de 120 Kv à grand champ est un outil d’exploration formidable et indispensable.

Préparez-vous à ne plus entendre parler sous trois ou quatre ans de CT Scan (Scanner traditionnel) en dentisterie. Nous n’avons plus la place de parler des logiciels de tierce partie, destinés à la planification d’implants ou aux tracés orthodontiques, mais nous le ferons peut-être d’ici quelques mois. Bonnes réflexions et à une prochaine fois.

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A propos de l'auteur

Georges BLANC

Foxy études & développement

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