En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés à vos centres d'intérêts.

LEFILDENTAIRE est un site réservé aux professionnels de la santé dentaire.
Si vous n'êtes​ pas un professionnel de santé, vous pouvez obtenir des réponses à vos questions par des experts sur Dentagora.fr en activant le bouton Grand Public.

Je suis un professionnel Grand Public

Stabilisation d’une prothèse adjointe complète existante par deux attachements type LOCATOR

0

Une technique simple et fiable, adaptée à tous les systèmes implantaires compatibles LOCATOR

Problématique

Nous pouvons rendre un grand service aux patients qui ne s’accommodent plus de l’instabilité de leur prothèse complète lors de la mastication ou de la phonation, en rebasant et en stabilisant leur PAC existante par deux attachements supra-implantaires (LOCATOR PACSI prothèse adjointe complète supra-implantaire).
Conserver la PAC du patient, poser deux implants en région antérieure mandibulaire, intra-foramina, en technique mini-invasive. Trois mois après la chirurgie, poser deux attachements LOCATOR sur les implants et deux boîtiers femelles dans l’intrados de sa PAC avec les bagues de rétention présentant la force de rétention adaptée.

LOCATOR-PACSI-prothese-adjointe-supra-implantaire

Objectifs

  • le patient pourra acquérir une meilleure stabilité et une meilleure rétention de sa prothèse lors de la mastication, de la phonation avec un nombre d’interventions réduit.
  • il aspire à pouvoir retirer sa prothèse pour la nettoyer : l’accès à l’hygiène de ce type de prothèse stabilisée est facilité.
  • éviter une chirurgie invasive et proposer une intervention financièrement accessible.
  • pouvoir revoir le patient périodiquement au cabinet dentaire, pour la maintenance de ce type de prothèse supra-implantaire.

pillier-locator

Le protocole d’interventions

Au second temps, au terme de la période d’ostéointégration des implants de trois mois.

1. Désoperculisation des deux implants, les vis de couverture des implants sont enlevées (Fig. 2a et 2a bis)

Technique pour désoperculiser

  • soit la fraise céramique TRUE TRIMMER montée sur contre angle bague orange sans spray, découpe de l’opercule sans saignement.
  • soit le laser diode à fibre optique, positionné sur « gingivectomie », pour une coupe franche et sans saignement.

2. Analyse de l’épaisseur de la fibro-muqueuse, avec la sonde de profondeur, en vue d’utiliser l’attachement LOCATOR avec la hauteur de base transgingivale adaptée à l’épaisseur de la fibro-muqueuse existante au second temps (Fig. 2b).

3.Vissage du pilier LOCATOR de la connectique du système implantaire utilisé avec la hauteur de la base en fonction de l’épaisseur de la fibromuqueuse, dans l’implant (Fig. 3 : clé adaptée, dans le coffret prothétique LOCATOR, Torque : 25 Ncm Fig. 4a et 4a bis)

4. Prise d’empreinte
Positionner le transfert d’empreinte LOCATOR adapté, en le clippant sur la tête rétentive du LOCATOR (Fig. 4b)

5. Evider l’intrados de la PAC, suffisamment pour qu’elle se positionne sur les transferts d’empreinte sans interférence pouvant limiter son enfoncement.

6. Prise d’empreinte dynamique (Fig 5a)
Matériau light ou bien monophase (Impregum 3M ESPE ) comme dans cet exemple, dans l’intrados de la PAC et le patient se met en occlusion, pendant trois minutes.

7. La PAC est retirée, avec les transferts d’empreinte dans l’empreinte, les analogues de laboratoire sont insérés sur les transferts, et l’empreinte sera coulée au laboratoire (Fig. 5b et 5c)

  • Durant cette phase de laboratoire, les piliers de cicatrisation auront été placés sur les implants en fonction de l’épaisseur de la fibro-muqueuse
  • Le temps de laboratoire ne doit pas excéder quatre jours, la programmation des interventions pourra être faite au moins trois mois à l’avance, au stade de la chirurgie.

8. Le temps de laboratoire
Modèle coulé avec les analogues (Fig. 6a)
Le prothésiste pose les boîtiers métalliques titane, femelles des LOCATOR , dans l’intrado de la PAC.Il utilise la bague de rétention laboratoire noire dans le boîtier. Pendant cette phase de laboratoire, qui doit être la plus courte possible, le patient repart du cabinet avec les attachements LOCATOR en bouche, et sans sa prothèse.

Le praticien, à la réception, retire avec la clé spécifique LOCATOR, la bague de laboratoire et choisit la bague de rétention au grammage de rétention optimal, en fonction également du patient, de sa dextérité à retirer sa PAC. Les grammages sont adaptés en fonction de la force d’arrachement voulue de la prothèse.
Le kit d’inserts de rétention nylon nous permet de changer le grammage si la rétention n’est pas suffisante. Fig. 6b
Le kit d’inserts en nylon comprend sept pièces.
Noir insert laboratoire
Bleu 680 gr, Rose 1361 gr, Blanc transparent 2268 gr, sont dotés d’un pin central, de sorte qu’il résulte un système à double rétention, qui permet le cerclage de la bague nylon et l’emboîtement de ce pin dans la logette interne de l’attachement mâle LOCATOR.
Rouge et vert sans pin central sont indiqués lorsque la divergence des axes est supérieure à 10° sans dépasser 20°.

9. La PAC sera dans le même temps rebasé au niveau de son intrados. Même au bout de 18 mois de port de la PAC. (Fig. 7)

technique-operatoire

Indications

Volumes osseux suffisants pour la pose des implants, absence d’obstacle anatomique dans cette zone.
Accessibilité de la zone de rétention, pour le patient peu dextre, pour ôter sa prothèse complète.
Facilité de centrage de la PAC sur les attachements.
Faible encombrement du LOCATOR, intéressant dans les cas de faible dimension verticale, dents courtes sur la prothèse, le minimum de hauteur du LOCATOR est de 2 mm, contre 6 mm pour un attachement boule classique.

Complications

Une divergence des implants de plus de 15° rend difficile le centrage des anneaux de rétention munis de leur pin central, lors de l’insertion.
Écrasement possible des pins de centrage, d’où l’impossibilité d’insérer la prothèse.
Astuce : si les axes sont trop divergents, utiliser les anneaux sans pin de centrage.

Si la hauteur trans-gingivale du LOCATOR est trop faible, la fibromuqueuse empêche l’anneau de s’insérer, la PAC ne tient pas.

Présence de tartre dans la partie en creux du LOCATOR recevant le pin de centrage, impossibilité d’insertion. Il faut alors détartrer cette partie et changer l’anneau de rétention qui s’est usé par écrasement.

Conclusion

Avec une technique opératoire maîtrisée, nous pouvons ainsi très rapidement proposer cette réhabilitation fiable et éprouvée au plus grand nombre de porteurs de PAC, bien malheureux dans leur quotidien. Nous pourrons désormais les suivre périodiquement tout au long des temps de maintenance indispensables, car même avec cette option de compromis thérapeutique intéressante, adaptable pour tout système implantaire, la résorption osseuse postérieure continue et nous devrons intervenir à nouveau pour rebaser l’intrados de cette prothèse. Le patient doit en être informé.

Partager

A propos de l'auteur

Dr. Jean-François RUSSON

Chirurgien-dentiste et formateur GI à Fontainebleau

Laisser une réponse