Les années 2000 ont assisté à l’entrée discrète de la CFAO dentaire (Conception Fabrication Assistées par Ordinateur) dans nos professions respectives, bien que l’ensemble des principes a été posé et établi par son inventeur le Pr François DURET dès 1973.
70% des laboratoires français sont à présent équipés d’au moins un système de CAO (Conception Assistée par Ordinateur), 3% des praticiens français disposent d’une caméra de prise d’empreinte optique intra orale. Aujourd’hui, l’accélération constante de ces techniques nous impose une modification de nos fabrications et nos pratiques. Cette mutation est plus apparente dans les laboratoires que dans les cabinets, elle rapproche le chirurgien-dentiste du prothésiste dentaire et
(re)noue ce lien qui améliore la communication, la qualité des prothèses réalisées ainsi que leur pérennité.
Selon le Pr Duret « L’empreinte optique est une étape fondamentale de la CFAO dentaire, puisqu’elle permet de casser la chaine des imprécisions ». De nos jours, l’empreinte optique intra orale devient incontournable dans tous les cabinets dentaires. Elle améliore l’exactitude de nos empreintes, diminue le temps de réalisation prothétique et donne une visibilité immédiate du travail au fauteuil faisant du patient « un acteur de sa thérapeutique ». L’empreinte optique, outil numérique fantastique qui peine à s’imposer sur le marché français, est un outil de communication nécessaire entre nos deux professions. Grâce à la multiplication et les possibilités d’échanges, il est facile pour le prothésiste de se retrouver dans le cabinet dentaire ou pour le dentiste dans le laboratoire afin de valider et de confronter les différentes situations cliniques.
De nouvelles matières s’imposent : les céramiques polycristallines pures de hautes densité, les vitrocéramiques au disilicate de lithium, les céramiques hybrides etc…. de nouvelles technologies émergent : le frittage laser, l’impression 3D, la bio impression……. Aujourd’hui maitrisées, ces nouveautés prennent et vont prendre un marché important en dentisterie moderne, biomimétique et minimalement invasive.
Cependant, le manque de formation et d’information dans les laboratoires et cabinets est un handicap à l’utilisation d’outils aussi performants mis à notre disposition. Il est regrettable de ne pas utiliser au maximum de tels investissements qui faciliteraient et simplifieraient le quotidien au sein des unités de fabrications et nos pratiques.
La maitrise de ces nouveaux outils est la clef de la réussite. Comme lors de toute révolution numérique il est important de se former, de se montrer curieux et d’aller chercher l’information …. Certes, il n’est pas toujours aisé de trouver le temps nécessaire. Cependant, quand on veut se donner la peine, pouvoir réaliser tout ou partie des pièces prothétiques à l’aide de logiciels et machines qui sont la continuité de nos mains offre une grande satisfaction et un épanouissement professionnel.
Y arriver, implique une collaboration et des heures de travail, de dialogue, entre chirurgiens-dentistes et prothésistes devenant infos prothésistes. Ensemble, avec Christophe, nous partageons cette même passion, acceptant de tester, d’améliorer au fil du temps les conceptions, de les partager et surtout de bousculer nos paradigmes……
Pour ce numéro spécial du fil dentaire « Impression 3D » nous avons voulu vous proposer un aperçu des possibilités et des perspectives offertes par cette technologie. Nous tenons à remercier chaleureusement l’ensemble des auteurs et acteurs : industriels, prothésistes et chirurgiens-dentistes pour leur collaboration à ce numéro.
Bonne lecture à tous, « imprimement vôtre » !
