L’implantologie, plus que d’autres techniques de dentisterie, est soumise à de nombreuses évolutions et publications.
Révolutions, innovations plus ou moins pertinentes, modes passagères, recettes éphémères, réseaux sociaux et leur religion de l’instantané et du pré digéré : cette valse sémantique est peut-être un peu provocatrice, je l’admets, mais la réalité des discours commerciaux dans leurs desseins louables d’ouvrir le traitement implantaire au plus grand nombre est, elle aussi, parfois, excessivement subjective et empirique.
La simplicité, quand il s’agit de ne conserver que l’essentiel, peut alors être salutaire ! En implantologie, les règles biologiques sont LE fondamental. Ces règles devraient alors rester au cœur de l’arbre décisionnel thérapeutique.
Des parois osseuses au minimum de 1,5mm autour du corps implantaire, un volume osseux présent dans l’axe prothétique optimal afin d’aménager un profil d’émergence plat et une présence de gencive kératinisée en adéquation avec la santé parodontale, représentent cette simplicité naturelle à respecter si nous souhaitons parler de pérennité. La pression des marchés avec des implants toujours plus courts, toujours plus étroits afin de reculer les nécessités de reconstruction peuvent êtres les sirènes de la fausse simplicité. J’ai plaisir à partager ce numéro consacré aux greffes osseuses avec des confrères passionnés et passionnants que sont Pierre KELLER et Sepehr ZARRINE, dont l’expertise dans ce domaine n’est plus à prouver. Puissions-nous être les messagers de cette simplicité biologique dont la seule vocation est d’apporter la longévité aux traitements délivrés à nos patients.