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La grande avancée de la CFAO à l’IDS de Cologne 2011

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Phénoménal !

L’IDS de Cologne est sans aucun doute aujourd’hui l’événement le plus important dans notre vie professionnelle.

Nous pouvons y trouver l’aboutissement des longues recherches qu’ont menées les industriels et les laboratoires sous leurs formes utilisables dans la pratique quotidienne. Ce n’est plus la description d’une étude scientifique ou des résultats qui y sont attachés mais le produit que nous pouvons tous inclure dans notre panel clinique. Quels bons moments nous passons en visitant tous ces stands merveilleux et en rencontrant ces spécialistes compétents et passionnés !

L’IDS de 2011 n’a pas manqué son rendez-vous. Du 22 au 26 mars, sur un peu plus de 14 hectares, répartis en 5 grands halls dont certains sont sur 3 niveaux (10 niveaux au total) chacun 2 à 3 fois plus grand que notre cher ADF, se répartissaient quelques 1 892 stands. Avec environ 115 000 visiteurs de 55 pays issus des 5 continents (Fig. 1), dentistes, prothésistes et industriels, le salon IDS 2011 a marqué définitivement les esprits. Un grand merci aux organisateurs de ce remarquable événement.

Que dire de la CFAO dans cette immense « messe » de la dentisterie. Elle était sans aucun doute une, sinon la pièce maîtresse. À elle seule, elle était représentée par plus de 223 compagnies (sans y inclure l’implantologie assistée par ordinateur !) et occupait ¼ du salon.

Ce n’est pas sans émotion que je pensais aux commentaires de notre regretté ami Michel Desgrange, accompagné alors de P. Jonas et F. Bohin et qui avait intitulé son article sur l’IDS 2009 : « l’ère du numérique est bien là » (Info dent.).

Trois jours pleins ont été juste suffisants pour tout voir de ce qu’est aujourd’hui la CFAO dentaire. C’est en ayant préparé longuement ce déplacement et grâce aux 500 photos prises, que nous avons pu reconstruire ces visites trop rapides auprès de tous les spécialistes de la robotique. Il faut ajouter qu’ils ont été particulièrement coopérants et très précis dans le descriptif des systèmes CAD-CAM qu’ils représentaient.

Attention !

Cet article a été construit pour vous donner le maximum d’informations sur ce que nous avons vu à l’IDS et vous permettre d’approfondir la question si vous souhaitez aller plus loin dans cette voie.

Il est divisé en deux parties, la première relatant cette visite et vous donnant des informations sur les caméras endo-buccales d’empreinte optique, sur les grands systèmes et sur les nouveaux leaders, la deuxième plus réservée aux confrères désireux d’aller plus loin dans leurs connaissances ou dans une éventuelle intégration de la CFAO dans leur cabinet ou leur laboratoire.

Il vous permettra de tout savoir sur les appareils de CFAO qui étaient présents à l’IDS. Véritable carnet d’adresses mis à votre disposition, surtout ne le perdez pas car il représente des semaines de travail. Nous vous l’offrons confraternellement !

Il peut aussi vous aider à faire un choix ou vous servir de base pour une étude plus approfondie. Il vous permettra enfin de contacter tous les fabricants. C’est pour cette raison que vous trouverez très souvent non seulement le site web ou la description succincte du produit mais aussi le nom de mon interlocuteur. Pour plus d’information ouvrez les liens et vous en saurez plus que moi ! Enfin, les photos présentées ici ont toutes été prises sur le vif, à l’IDS.

Le-décryptage-de-la-CFAO

Fig. 1 : la Chine s’ouvre à la CFAO (Upcera) Fig. 2 : la caméra CEREC dans son support chauffant Fig. 3 : le Lava COS à l’IDS

Le décryptage de la CFAO (CAD/CAM) dentaire à l’IDS

Nous allons vous présenter la CFAO dentaire présente à l’IDS classée suivant 6 grands critères :

  1. Les systèmes proposant une caméra pour les empreintes optiques endo-buccales avec, ou non, un système de conception de la prothèse et une machine-outil à commande numérique. Ce sont des appareils de cabinet dentaire.
  2. Les « grands systèmes historiques » implantés depuis de nombreuses années dans cette discipline et regroupant les trois étages aujourd’hui bien connus que sont l’empreinte optique, la conception assistée par ordinateur et la machine-outil à commande numérique. Ils sont destinés aux laboratoires. Certains de ces systèmes peuvent se connecter avec un cabinet dentaire disposant d’une caméra endo-buccale. La plupart utilise des scanners de table capables de faire l’empreinte optique (appelée à tort numérique car c’est le modèle virtuel qui est numérique) sur une empreinte classique (avant d’être coulée) ou sur un modèle en plâtre.
  3. Des sociétés devenant leaders dans leurs domaines. Elles sont souvent l’un des composants privilégiés de toutes les configurations présentes à l’IDS, qu’il s’agisse de grands systèmes ou de petites sociétés ou laboratoires se spécialisant. Et pour ceux qui veulent en savoir plus ….
  4. Les systèmes sans doute moins célèbres mais malgré tout intéressants. Ils peuvent présenter une chaîne complète ou partielle (scanners ou/et les logiciels de conception ou/et machines-outils ou/et sa commande numérique). Ces sociétés sont plus des installateurs que des fabricants. Ils ont fait le choix pour vous parmi la multitude des open-sources. Pour des questions de simplicité, nous les avons classées par pays. Très souvent, ces ensembles peuvent être connectés entre eux grâce à l’existence d’un langage universel comme STL. Ils sont à rapprocher de l’informatique bureautique d’aujourd’hui où nous pouvons connecter sans problème un ordinateur d’une marque et une imprimante d’une autre.
  5. Les logiciels orientés vers l’usinage de toutes formes de prothèses et de matériaux.
  6. Les machines-outils travaillant par enlèvement de matière (soustraction/fraisage) ou par addition (systèmes dits de prototypage rapide/fusion) pouvant réaliser des éléments allant de la maquette en cire aux prothèses les plus complexes en matériaux définitifs.

Il est à noter que les matériaux CFAO ne sont pas abordés dans cet article car ils ont fait l’objet d’un article l’année dernière et sont ré-abordés cette année dans leur aspect original (Bruno Pélissier).

D’une manière générale, les grands systèmes ont leur propre scanner, leur propre logiciel de conception et leurs propres machines-outils. Ce furent des systèmes fermés (comme MAC par rapport à PC) mais c’est aujourd’hui de moins en moins la règle. Beaucoup, même s’ils ont historiquement leur propre scanner, acceptent la connexion avec un scanner d’une autre marque (à condition d’acheter un logiciel ou « driver » approprié). Il en est de même pour le logiciel de conception et la machine-outil.

Ces composants interchangeables sont issus d’un ou plusieurs leaders très spécialisés dans une étape de la CFAO. Ainsi, nous verrons le scanner de 3shade ou celui de Smart-Optics, le logiciel de Dental Wings ou d’Exocad et la machine-outil Roland ou Charly Robot dans plusieurs grands ensembles ou sous-ensembles.

Ces petites sociétés se sont spécialisées dans tel ou tel secteur pas uniquement dentaire et offrent un appareil de grande qualité, largement validé.

Enfin, n’oubliez pas qu’une des grandes nouveautés qu’offre la CFAO à la dentisterie est de vous permettre d’essayer le matériel avant de faire votre choix. Combien de techniques dentaires vous le permettent ?

La percée des caméras 3D endo-buccales

La CFAO dentaire est enfin devenue ce qu’elle sera…

La première chose, sans doute la plus frappante, est la pénétration en force des caméras 3D endo-buccales. C’est bien là qu’il faut trouver la nouvelle révolution CFAO. Jusqu’alors, seul le CEREC proposait une solution finie et conviviale. Aujourd’hui, nous avons dénombré 7 caméras 3D endo-buccales permettant de faire des empreintes optiques 3D en bouche. Ces caméras sont soit totalement dépendantes du système les utilisant (système fermé) soit rapportées à un système déjà existant et venant le compléter. Ces dernières peuvent se retrouver à l’identique sur plusieurs systèmes.

Ce sont toutes des caméras dans la mesure où elles prennent des vues sur un plan image (le CCD) en flots successifs. Certaines utilisent la projection d’une succession de lignes de profil (3 000 images par seconde) avec un rayonnement dans le rouge voire IR (ce sont les nouvelles venues que l’on appelle scanner de bouche) pour s’affranchir des problèmes de profondeur de champ, d’autres utilisent des décalages de trames (phase profilométrie) pour s’affranchir des problèmes de couleur de l’objet alors que d’autres, enfin, jouent sur des petites zones en faisant varier la focale des lentilles comme le faisaient les réglages télémétriques des appareils photos Léica. Aucune surprise, le Système Cerec était bien là.

Vous pouviez manipuler sur une dizaine de postes mis à votre disposition la plus célèbre caméra de la CFAO dentaire (Fig. 2), évolution d’une longue lignée ayant largement fait ses preuves. Il s’agit de la version 2010 « lumière bleue » qui limite significativement le recours aux dépôts de coating blanc (les dents sont crayeuses à ces basses et énergétiques longueurs d’ondes). C’est plus dans son caractère stable et éprouvé que l’on cherchera l’intérêt de ce remarquable outil.

Si vous ne désirez que faire l’empreinte optique, la connexion avec votre laboratoire est aujourd’hui possible et peut satisfaire les non-accros d’informatique (voir article du Dr Jourdan-Combarieu).

Ses deux concurrents sur le marché européen étaient aussi présents et vous pouviez faire des empreintes pour vous familiariser à cet exercice particulièrement simple.

3M Espe présentait la caméra Lava COS sous la forme de petites démonstrations. Cette caméra m’a semblé très légère et son embout fin la distingue de ses concurrents (Fig. 3). Grâce à la compétence de S. Zeboulon, elle pénètre efficacement le marché européen.

Le praticien dispose d’un outil lui permettant de faire les premières phases du traitement CAO (tracé de la limite de la prothèse, vérification en 3D), laissant la suite du travail à votre prothésiste. La connexion au laboratoire est simple et rapide. (Voir article Bousquet/Jeannin).

Nous savions que l’affaire était faite. Straumann s’est donc associé à Cadent pour offrir à sa clientèle de dentistes la caméra américaine d’empreinte optique 3D Itéro largement validée sur la marché américain (Fig. 4). Ne nécessitant aucune poudre coating, cette configuration de caméra « open source » permet au praticien de se connecter aux centres de production Straumann qui réalisera, en collaboration avec votre prothésiste, la future prothèse. Un intéressant logiciel d’analyse occlusale et la spécialité de Straumann dans le domaine de l’implantologie en font un outil d’application complet et multiple pour le cabinet (voir article Berruet/Flajolet).

Toujours venant des USA, et plus exactement de la société texane D4D, le système E4D était enfin là. Accompagné d’un logiciel ICEverything VIEW, il est possible de travailler « tout » cabinet comme avec le Cerec (la machine-outil E4Ddentist est grosse comme une imprimante) (Fig. 5) ou de vous connecter à un laboratoire équipé en CAO. Comme la caméra Cadent Itéro, cette très petite caméra 3D a été largement testée aux USA par les praticiens libéraux mais aussi par les universités. Elle est légère, compacte (Fig. 6) et facilement manipulable (forme stylo).

La-percée-des-caméras-3D

Fig. 4 : la caméra itéro.Straumann Fig. 5 : E4D, la machine-outil Fig. 6 : la caméra E4D

La plus grande surprise est l’arrivée en force de 3 nouvelles caméras 3D d’empreinte optique, la 3shape, la Cyrtinan et l’Hint-Els. Si cette dernière est réservée au système portant le même nom, les deux autres sont proposées en option sur de nombreux gros systèmes de CFAO en complément du scanner de table permettant au praticien de se connecter à son laboratoire via Internet. Ce sont des systèmes ouverts. La société danoise 3Shape propose la TRIOS (Fig. 7).

Elle se différencie par sa forme et par son champ de lecture (20×15 mm). La caméra comporte une poignée assurant une bonne prise en main. Pour permettre les clichés de vues latérales et de l’arcade supérieure, il est possible d’en tourner librement la tête. Comme tous les produits 3Shape, la caméra TRIOS peut être connectée à la plupart des systèmes de CAO et d’usinage.

C’est la raison pour laquelle, vous la retrouverez sous l’appellation « Cara TRIOS » dans le système de Heraeus Kulzer.

Il en est de même de la caméra Cyrtina introduite discrètement à l’ADF 2010 (Fig. 8) par un des pionniers de la CFAO dentaire, mon ami Van Der Zeel et son laboratoire hollandais Cyrtina/oratio. Nous l’avons trouvée en option d’extension et de communication laboratoire-cabinet dans plus de 10 configurations comme par exemple le système ZfX. Cette caméra travaille en système ouvert et peut être connectée directement sur un PC portable.

Enfin, la septième caméra endobuccale 3D venait de la société Hint-Els. Il s’agit de la « directScan » (Fig. 9). Elle paraît plus grosse mais ce n’est qu’une impression car son poids est de 550 g tout en offrant un champ identique à celui de 3Shape TRIOS (20×15 mm – même base ?).

la-caméra-itéro.Straumann

Fig. 7 : la 3shape (prise max.sup.) Fig. 8 : caméra Cyrtina Fig. 9 : la caméra HinTel

Références web des caméras :

  • le Cerec système (www.sirona.com)
  • le Lava COS.(www.info3mespe.mmm.com)
  • la Straumann Care (www.straumann.com)
  • le système E4D (www.e4d.com)
  • 3shape (www.3shapedental.com)
  • Cyrtina/oratio (www.oratio.nl)
  • la société Hint-Els (www.hintel.com)

Quelques chiffres maintenant : une caméra et son système software minimal (connexion avec le laboratoire et tracé de ligne de finition) coûte entre 25 000 et 35 000 €. Cette différence de prix est souvent associée à l’importance des services proposés. La précision/résolution varie entre 10 et 25 μm et le temps de scannage d’une empreinte prend entre 3 et 5 mn pour un opérateur non spécialiste. Le poids se situe autour de 400-600 g et le logiciel de manipulation très simple à utiliser.

Seul 3M Lava C.O.S. propose une vue 3D du modèle. Tous les systèmes offrent l’analyse occlusale. La surempreinte optique (SEO) est une fonction particuliè rement intéressante et qu’il faut avoir : vous pouvez à tout moment interrompre votre travail, écarter la gencive ou nettoyer certaines zones et reprendre le film de votre empreinte optique. Le logiciel reconnaîtra votre nouvelle position dans l’empreinte déjà réalisée et complètera vos manques… le rêve quoi !

La connexion avec un laboratoire me semble obligatoire si l’on veut réaliser un large panel de prothèses allant de l’inlay au bridge complet en passant par les couronnes sous toutes leurs formes. Elle me paraît essentielle si l’on souhaite rentabiliser l’investissement.

Cela permet aussi de collaborer efficacement avec nos laboratoires, seules structures capables de faire de belles prothèses. Tous ces systèmes ont cette option.

N’oublions pas, comme vous le lirez plus loin, qu’il existe des scanners sur table capables de lire et numériser votre empreinte traditionnelle sans que vous soyez obligé de couler le modèle.

Enfin, la plupart de ces caméras endo-buccales 3D étant « ouvertes », il est quelquefois possible de se connecter aux grands systèmes que nous allons maintenant décrire succinctement à condition d’une part, d’avoir une compatibilité et d’autre part, un logiciel spécialement développé à cet effet.

Les grands systèmes évoluent…vers l’ouverture

Certes, il est toujours possible de scanner votre modèle ou même votre empreinte au cabinet et d’envoyer l’information à votre prothésiste, mais ces grands systèmes ont surtout été conçus pour être incorporés aux laboratoires de prothèse. Ils permettent à ces derniers d’utiliser l’outil CFAO et au praticien de bénéficier des nouveaux matériaux comme la zircone.

Ils se composent des trois unités de base de la CFAO : le scanner, le logiciel de conception ou CAO (CAD en anglais) et la machine-outil ou FAO (CAM). Cette dernière fonction peut être déportée dans des grandes unités d’usinage en connexion avec les petits laboratoires via Internet (normal, commuté ou satellite).

Ces grands systèmes « traditionnels » étaient solidement représentés à l’IDS. Tous ceux utilisant une caméra 3D endo-buccale offrent toujours une deuxième alternative, la substitution de cette caméra par un scanner sur table, le reste de la chaîne (CAO et machine-outil) étant identique. C’est par exemple le cas de 3M avec son LAVA Scan ST, de Sirona avec son Cerec in-Lab, de Straumann et son CARES Visual ou de Heraeus et sa série de scanner 3Shape correspondant au D700 et D800 ou son 3D-Dental, scanner de Dental Wings.

Tous ces systèmes proposent toutes les prothèses dans la quasi-totalité des matériaux du métal aux céramiques à base de zircone ou autres métaux. Le scannage prend de quelques dizaines de secondes à 3 minutes maximum pour un modèle complet avec une précision située entre 10 et 25 μm. Tous peuvent scanner un modèle et certains peuvent scanner directement l’empreinte, le modèle et les deux modèles haut et bas en occlusion.

Nous en avons dénombré 9 importants, mais ce nombre est plus important si l’on sait que certaines compagnies comme Wolf n’étaient pas présentes.

  • 3M s’implante de plus en plus en France. Il existe dans chaque région un ou plusieurs laboratoires utilisant toute la chaîne (scanner+CAO+machine-outil) comme c’est le cas de M. Bousquet dans notre région Languedoc-Roussillon. Ces laboratoires peuvent aussi n’utiliser que la partie scanner et la CAO (aujourd’hui la série 7 de Dental Wings) et faire réaliser l’usinage dans un grand centre dédié. Il est à signaler cette année, une nouvelle petite machine outil, la 3M CNC 240 très compacte (Fig.10). Le nouveau scanner ST2, très rapide (moins de 15 secondes par éléments) permet d’enregistrer jusqu’à 10 préparations unitaires en un seul scannage.
  • Sirona pour sa part, poursuit le développement de son système compact pouvant être complètement intégré dans un laboratoire. Il s’agit du Cerec in-Lab connectable à la petite machine-outil des cabinets dentaires mais surtout à la très performante et bien connue Cerec in-Lab MC XL (Fig. 11).
  • Straumann reste fidèle aux grands centres d’usinage déportés. Son scanner Straumann CARES digital et son software CARES Virtual annoncent la réalisation de plus de 1 million d’éléments (Fig. 12). Son design a changé depuis 2010 et s’impose de plus en plus dans les laboratoires. Il existe aujourd’hui, en plus du site de « nettoyage des modèles Itéro » en Israël, deux centres de production, l’un en Allemagne (Leipzig) et l’autre aux USA (Arlington) réalisant les prothèses en métal, céramique ou polymères.
  • Kavo présentait, en plus de l’Everest, sa nouvelle ligne de produit Arctica au design plus futuriste (Fig. 13 et 14). Les dimensions en sont plus réduites et la précision comme la vitesse d’exécution de très bonne tenue. À signaler le software Arctica Design software en système ouvert pouvant travailler avec des scanners de marques autres que Kavo.
  • Degudent avec le système Cercon « smart ceramique » continue son évolution commencée en 2000. Associé à son scanner Cercon eye ou à tout autre scanner (comme le D710 et le logiciel 3shape avec une connexion STL), Dentsply propose une machine-outil compacte et d’actualité, la « Cercon brain expert » utilisant des préformes sphériques pouvant contenir plus de 20 éléments dans tous les types de matériaux (Fig. 15).
  • La bien connue société japonaise GC introduisait elle aussi sa nouvelle ligne Aadva. Ses machines sont très belles et le design très uniforme ce qui est du plus bel effet (Fig. 16). Comme tout produit japonais, le système CFAO de GC a subi de longs tests avant d’être présenté, ce qui le rend très fiable. Cette société étant depuis longtemps spécialisée dans les matériaux et le matériel de laboratoire, l’ensemble est à la fois rapide (plus que le GN1) et précis. La connexion avec des centres d’usinage est aussi possible, à Louvain pour l’Europe. Une très grosse machine-outil le GN 1000, 5 axes, est utilisée par ces centres.
  • Cynoprod (ex Cynovad) était à l’IDS avec son scanner i3.5 que nous connaissons bien, remplaçant progressivement le Pro50 (voir notre numéro 51 de 2010). Cette société de Dubaï, toujours très en pointe, présentait aussi son nouveau logiciel Neo CAD design 7.7 et surtout une machine-outil Avamill Z et Z-XL commune avec d’autres systèmes de CFAO. Il existe toujours la possibilité de se connecter sur les grands centres d’usinage Cynoprod présents en Europe et au Canada.
  • Heraeus-Kulzer a une ligne complète et nouvelle intitulée « Cara ». Tout y est, la caméra endobuccale et le scanner 3shape, le logiciel Exocad (Fig. 17) et la connexion dans ses centres d’usinage. La puissance de Heraeus fait le reste.
  • Nous ne pouvions pas finir la description des appareils traditionnels de CFAO sans parler d’un des plus importants depuis de nombreuses années, le système Nobel Procera (voir article Dr C. Bertrand). Depuis 2 années, cette grande société a définitivement abandonné le micro-palpage pour le concept Conoscopique du « Nobel Procera scanner » (Fig. 18). Nous ne pouvons pas nous en plaindre car associés à un software maison, les résultats sont excellents. Il n’existe pas de machine-outil car cette société a toujours mis en avant que la qualité oblige à n’utiliser que des centres spécialisés. Certains grands systèmes de CFAO ne sont pas de nouveaux venus mais ont complètement changé leur philosophie en s’intégrant parfaitement aux concepts d’aujourd’hui.
  • La société suisse Bien-air s’est complètement intégrée à la CFAO dentaire. Elle utilise le scanner 3shape Scan200/D710 et son logiciel. L’originalité de cette société est, entre autres, de proposer comme 3M deux machines-outils, la mill200 compacte et rapide et la très belle mill300 beaucoup plus industrielle (Fig. 19). Dans les deux cas, il est possible d’avoir un ou plusieurs scanners, une ou plusieurs stations de travail CAO et la machine-outil de votre choix : Mill200 ou 300. Toutes les configurations sont possibles.
  • Girrbach sous le nom de Amanngirrbach revient en force avec 2 scanners ceramill map100 ou 300, un double logiciel (CAD/Mind, implant/M-Plant et occlusion/Artex) et une machine-outil, la Ceramill motion pouvant être associée ou non à un centre d’usinage.
Les-grands-systèmes

Fig. 10 : le nouveau poste de travail LAVA Fig. 11 : détail de la Cerec in-Lab MC XL Fig. 12 : scanner Straumann Fig. 13 : scanner Kavo Arctica Fig. 14 : machine-outil Kavo Arctica Fig. 15 : machine-outil cercone brain expert Fig. 16 : le système Aadva de GC

Références web des « gros » systèmes :

  • Kavo (www.kavodental.com )
  • Degudent (www.degudent.com)
  • Gc (www.gctech-europe.com)
  • Cynoprod (ex Cynovad) (www.cynoprod.com)
  • Heraeus-Kulzer (www.heraeus-dental.com)
  • Nobel Procera (www.nobelbiocare.com)
  • Bien-air (www.bienair.com)
  • Amanngirrbach (www.amanngirrbach.com)

Les petites sociétés se spécialisent… et s’imposent

D’autres, peu connues jusqu’alors sur ce marché, sont en passe de devenir des acteurs majeurs comme Dental Wings (Fig. 20) qui était représentée, entre autres, chez la grande société « Astra ». Certaines, sont plus spécialisées dans les scanners, dans les logiciels CAD ou dans les machines-outils. Nous avons été frappés par la montée en puissance de sociétés comme 3shape, Smart-Optics, Dental Wings, Exocad, Rolland ou Charly dental. Ce qui nous a beaucoup impressionnés, c’est de retrouver leurs composants dans d’autres systèmes y compris comme élément de chaînes dans les grands systèmes décrits plus haut. Cela prouve que la tendance est à l’ouverture comme ce fut le cas pour l’informatique bureautique dans les années 90. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

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Fig. 17 : le poste de travail Heraeus à l’IDS Fig. 18 : la poste prothétique de Nobel Biocare Fig. 19 : la BienAir mill300 Fig. 20 : Astra station Dental Wings

Au niveau des scanners, c’est-à-dire des appareils de table capables de faire des empreintes optiques et de les numériser, il existe 2 sociétés dominantes, 3shape et Smart-Optics. Dans l’originalité, deux autres sont assez proches, il s’agit de Dental Wings et de Cynoprod.

Les autres scanners utilisent en général la projection de frange bien connue à pas variable que nous avions vue dans le scanner du Kavo Everest.

Il existe maintenant 3 scanners 3shape qui dominent le marché. Le scanner R700 (ou R710) est présent dans plus de la moitié des systèmes présentés. Avec ce scanner, il est possible de faire des empreintes optiques des modèles mais aussi des empreintes (adaptative impression scanning). Une application pour l’orthodontie est particulièrement bien développée. Il est donc intégrable à la fois aux laboratoires ou aux cabinets dentaires. Associé à un logiciel de communication via Internet très éprouvé, cet appareil est efficace et rapide. La convivialité de son logiciel 3Shape TRIOS est très appréciée des dentistes et des prothésistes avec sa notion de diagnostic virtuel. Il existe deux autres petits frères (les D500 et D800) (Fig. 21) d’un design nouveau et aux performances (et au prix) différents. La connexion avec toutes méthodes d’usinage et tous types de machines-outils (que ne présentait pas 3shape) est possible, au travers d’un langage standard et d’un logiciel spécifique.

Le seul concurrent sérieux est Smart-Optics, société plus spécialisée dans les appareils optiques et logiciels associés (scanner et logiciel dentCreat !). Son application « articulateur » est particulièrement intéressante (Fig. 22). Sa présence sur de nombreux stands (avec des noms différents) s’explique car il s’agit d’un scanner totalement ouvert capable d’émuler tous types de logiciels de conception et de commande de machines outils dans un cabinet (via Internet), dans un laboratoire ou dans des grands centres d’usinage. Signalons qu’il présentait un nouveau modèle, le SO 8 xx plus performant encore.

Au niveau des logiciels de modélisation et de conception, l’évolution est différente. Certains systèmes restent fidèles à leur développement en interne alors que d’autres ont adopté les logiciels de sociétés devenues spécialistes de la CAO dentaire.

Parmi ces dernières deux dominent le marché, il s’agit de Dental Wings et d’Exocad. Ces deux logiciels proposent la quasi-totalité des applications en prothèses conjointes et prothèses adjointes (tracés de plaques).

Ils étendent leurs études vers les aides aux diagnostics (par exemple ODF). Ils sont venus rejoindre la société Cynoprod déjà fortement implantée dans le secteur.

Dental Wings (et son remarquable logiciel DWOS version 7), que nous avions déjà citée au niveau des scanners, a semble-t-il le logiciel le plus élaboré aujourd’hui.

Nous y trouvons toutes les applications, inlays/onlays, couronnes, bridges, implants, articulateurs virtuels etc. (Fig. 23). Il est déjà largement plébiscité par les prothésistes (voir la revue Dental Technologie). Ce logiciel a été adopté par Straumann et par 3M c’est dire ! Quant au module software de commande numérique, pour diriger les machines-outils, il a été conçu comme le logiciel de conception, en système ouvert et peut communiquer avec n’importer laquelle d’entre elles.

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Fig. 21 : le nouveau 3 shape D810 Fig. 22 : le scanner smartoptics et son articulateur en place Fig. 23 : exemples d’applications de DentalWings

Concurrent de ce dernier et offrant aussi un très beau software est la compagnie allemande Exocad. Si vous allez sur son site web, vous aurez la possibilité de découvrir des montages vidéo particulièrement intéressants.

Toutes les applications y sont clairement présentées et vous aurez la chance de comprendre la puissance de la CFAO aujourd’hui. Ce logiciel est présent sur les plates-formes d’AmannGirrbach, de Dental Direck, d’HintEls, d’Imes-icore et autre Schutz dental groupe. La visite en vaut la peine.

Enfin pour ce qui est des machines-outils, nous avons trois types de présentations : les petites lab-tops pouvant intégrer les cabinets dentaires ou les laboratoires de prothèses, les machines de taille moyenne pour les grands laboratoires et les très grosses machines pour les centres de production.

Les machines lab-tops les plus présentes sont celles des sociétés Roland, Charly Robot, Wol-Ceram issue de la série ELC et les Zenotec Weiland.

La société japonaise Roland est connue depuis plus de 20 ans en CFAO dentaire (utilisée entre autres par le système Cicero). À Cologne, elle présentait la Roland DWX-50, (Fig. 24) avec un plateau de 5 outils différents, spécialement dédiée à la dentisterie et élément constitutif de nombreux ensembles au travers des stands. Roland est « the » société des micro-machines depuis très longtemps. Cette DWX est donc très éprouvée, compacte et peut usiner les fameuses préformes circulaires.

De même, la société française et haute-savoyarde Charly-robot était fortement présente. Cette société très connue dans le domaine des machines-outils et autres petits systèmes robotiques ne cherche pas à faire des scanners ou des softs de modélisation mais propose une machine-outil, la Charly dental 4X (Fig. 25) que l’on retrouve, elle aussi, sur de nombreux stands même si les coques extérieures sont différentes. Il s’agit d’une vraie machine-outil industrielle transposée au domaine dentaire. Elle est à la fois solide, stable et rapide. Elle peut accueillir tous types de matériaux et plusieurs plateaux au même moment (la 4x). Pour le reste, tout est professionnel : changement automatique, contrôle et correction d’usure, boucles fermées/4 axes/contrôle de rupture…).

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Fig. 24 : la machine-outil la plus répandue, la Roland DWX-50 Fig. 25 : Charly 4lab et le plateau de la 4X multi-préformes

Références web des « petits » mais actuels leaders en CFAO dentaire :

  • SmartOptics (www.smartoptics.de)
  • Dental Wings (www.dental-wings.com)
  • Exocad (www.exocad.com)
  • Roland (www.rolandddg.com)
  • Charlyrobot (www.charlyrobot.com)
  • Wol ceram (www.wolzdental.com)
  • Wieland (www.wieland-dental.de)

Et pour ceux qui veulent en savoir plus…

À la différence des autres années, il existe aujourd’hui une multitude de petites (ou de grandes) sociétés proposant un ensemble CFAO partiel ou complet (scanner, CAO et machines-outils). Ce sont en général des installateurs de configuration c’est-à-dire des groupes capables d’équiper un laboratoire ou un cabinet (avec laboratoire) d’une configuration complète de A à Z. Plus rarement, il s’agit de centres d’usinage offrant un service et une activité de réalisation de prothèses pour les plus petits laboratoires équipés seulement du scanner et de la CAO.

En effet, au-delà de ces grands ténors dont l’éloge de la qualité n’est plus à faire ou de ces nouvelles « têtes d’affiches » à l’avenir prometteur, il existe une multitude de combinaisons de systèmes, pour les uns totalement originaux et pour les autres assemblant tout ou partie des composants que nous venons de décrire. Nous allons les décrire d’une manière moins analytique. L’objectif est que chacun d’entre vous puisse trouver la référence mail/web et la personne qui nous a reçus sur le stand IDS. C’est, au fond, un véritable petit carnet d’adresses Internet que je vous propose sans que vous ayez été obligés d’arpenter les couloirs de l’IDS.

Cette lecture vous sera sans aucun doute terriblement indigeste… jusqu’au jour où vous devrez choisir !

Compte tenu de leur profusion, cette description se fera pays par pays et par ordre alphabétique pour ne pas faire de favoritisme.

Ne seront indiquées que les sociétés présentent à l’IDS et ne seront précisés que les points techniques ou esthétiques qui nous ont parus particulièrement intéressants.

  • À tout seigneur, tout honneur ; nous étions en Allemagne et c’est plus de 20 stands de nos amis d’Outre-Rhin qui étaient consacrés à la CFAO dentaire. Au-delà de Sirona/Cerec, Straumann/CARE, Kavo/Everest et Dégudent/Cercon… nous avions une multitude de présentations offrant un service assez proche. Beaucoup sont de gros laboratoires de prothèses, proposant leurs services ou un matériel qu’ils ont sélectionné avec soin.

• Breuckmann, spécialisée dans les systèmes de scannage propose la d-station 3D à LED à trame variable utilisée par Kavo dans son système Everest (Dr Breuckmann – www.breuckmann.com). Nous retrouverons ce scanner sur d’autres stands.
• Grace à DDS, nous pouvons avoir une idée du prix (hors taxe) d’un système prothésiste (W Schaal – www.digitaldental-solution.com). Vous pourrez acheter les scanners de table de différentes marques compatibles PC ou Mac (de 11 000 € à 20 000 € HT), les softwares Dental Wings (DWOS), Exocad et des logiciels d’usinage (il faut compter entre 2 000 et 3 000 € pour avoir un logiciel correct) et les machines-outils DDS Mill30 ou 50 – la machine de Roland – (pour un prix de 18 000 à 26 000 €). Ceci nous fait un système complet chez DDS allant de 37 K€ à 45 K€ HT, softs compris.
• Si Denta 5 (www.denta5.de) propose le scanner LED et le soft Exocad, sa machine-outil 5 axes n’est pas inintéressante (Fig. 26). Dental Direkt (D Seiffert – www.dentaldirekt.de) met à disposition une grande gamme de matériaux et des centres d’usinage industriels localisés à Spenge (D). Le tout est relié à un scanner Smart-Optics (Fig. 27) portant le nom de Activity 102 (17 K€) et son logiciel de CAO Exocad localisé dans nos laboratoires.
• EOS (H Bartelt – www.eos.info) est une société spécialisée dans les solutions électroniques et plus particulièrement dans les machines-outils industrielles. Elle propose toutes les configurations possibles allant de la caméra endo-buccale (3shapes) aux scanners de table ou autres logiciels mais surtout plusieurs machines-outils d’usinage ou de prototypage rapide, le tout relié par le langage STL (EOS Kurzprofil). Vous pouvez choisir 3M, Cerec, 3shape etc. et les connecter avec OES si vous disposez d’un logiciel de conversion.
• FINO (www.dt-shop.com), comme Dental Direkt, propose une large gamme de scanners de table Scan-Optics avec l’articulateur (finocan 3D), le logiciel FINO DENTALART et surtout une intéressante petite machine-outil FINOCAM KOMPACT T5 (Fig. 28) pouvant accueillir les fameuses préformes disques vues chez la plupart des fabricants de matériaux. Le même commentaire peut être apporté sur le matériel de la société Imes-Icore (www.imes-icore.de). Si elle utilise le scanner 3shape, la caméra Cyrtina et le logiciel Exocad, elle s’est surtout spécialisée dans une gamme de machines allant de la plus simple 440i à plusieurs grosses 5 axes (450i, 550i et 750i). Ces machines-outils (Fig. 29) et porte-préformes sont conçues pour usiner 24 h sur 24).

Toujours dans la même veine, c’est-à-dire spécialisé dans les machines-outils d’usinage, mais ayant une diversification dentaire, le laboratoire R+K CAD CAM (www.cctechnik.com) était présent. Nous avons les 3 scanners de 3shape et sa caméra, un logiciel « Dental/Abutment/RPD/Ortho/Convince » très complet permettant prothèses fixes et mobiles, orthodontie et implants, et évidemment une suite de machines-outils pouvant, pour la plus grosse, usiner jusqu’à 60 préformes circulaires (soit environ 1 200 à 1 500 prothèses) et travaillant 24 h sur 24 (Fig. 30). Mais à cela s’ajoutent des petites machines compactes (Desktop 1-3) et une possibilité de prototypage rapide (avec la machine de 3D System). Cette société, associée avec Shera, propose des options « clef en main » pour les laboratoires.

• Avec SCHÜTZ dental groupe (www.schuetz-dental.de), vous avez des systèmes intégrables dans les petits laboratoires avec le Scanner Tizian de Scan-Optics (et l’application articulateur artificiel). Le logiciel Exocad (Fig. 31) appelé ici Creativ RT et plusieurs petites machines-outils Tizian Cut usinant tous types de matériaux en disque. On y trouve même le pantographe ZirkonZhan.
• ZikoDenta (HD Hohnk/M Schuler- www.zirkodenta.de) a réuni un ensemble machine-outil/scanner très fonctionnel, le ZD Scan, connecté à un logiciel sur plate-forme Dell et émulant plusieurs petites machines-outils (Fig. 32).
• En dehors d’un centre d’usinage comme celui de Schwall (dental@schwall.eu), nous nous sommes arrêtés sur le stand de Laserdenta (www.laserdenta.com) car ils ont opté pour un système ouvert avec d’intéressantes petites configurations pour petits laboratoires associant le scanner Open-Scan, OpenCAD, OpenCAM et une OpenMill 400 ou 500 compacte. À signaler le grand réalisme du rendu du logiciel OpenCAD et son interface très intuitive. Enfin deux mentions particulières pour Whitepeaks et Zfx.

magasin-porte-préformes

Fig. 26 : station Denta 5 Fig. 27 : DentalDirekt smart optic Scanner Fig. 28 : la machineoutil FinoCAM T5 Fig. 29 : les machinesoutils Imes-Icore Fig. 30 : la machine R+K cadcam et son magasin porte-préformes Fig. 31 : Exocad chez Schutz

  • Whitepeaks (O Puckert – www.white-peaks-dental.com) propose un bon exemple de multi-association : un système complet clef en main composé d’un scanner à LED (Calidia à trame variable ex Kavo) d’une précision de 10-15 μm, du fameux logiciel Exocad, et de deux machines-outils 5 axes, l’une compacte (la Roland appelée ici Predator 5X) et l’autre plus industrielle (Raptor 5x). Le choix des matériaux est complet : CoCr, titane, polymère PMMA, zircone green et cires d’usinage. À cela s’ajoute une gamme complète de caractérisants de la teinte A1 à D4. Que demander de plus !
  • La deuxième mention est pour la compagnie Zfx, notre bien connue Zahntechnik (www.zfx-dental.com) présente en France. Cette société propose la même chose avec en plus la caméra endo-buccale Cyrtina (Fig. 33) et ses propres matériaux Zfx-material dont une glass-céramique usinable type Leucite. Ce système permet aussi d’utiliser l’une des plus grosses machines-outils de production du marché (plus de 200 préformes sphériques en magasin !). Nous l’avions présentée dans notre article l’année dernière.

Les autres pays, même s’ils présentaient des systèmes de CFAO dentaire pour les cabinets et les laboratoires, m’ont semblé plus orientés vers tel ou tel étage : le scanner, l’usinage, le logiciel de commande ou la machine-outil… que vers des systèmes complets et fonctionnels. D’une manière générale, ils étaient moins imposants mais plus spécialisés.

  • Par exemple la France, berceau de la CFAO dentaire, ne présentait ni installateur ni système personnalisé ! La créativité de notre pays s’est reportée vers les logiciels d’usinage (CAM) c’est-à-dire ceux capables de transformer une surface modélisée en une série de trajets d’outils pour commander les moteurs de la machine-outil. Ainsi, nous avions :

• GO2cam (M Armbruster/Lyon – www.GO2cam.net), utilize par Bien air, et PicaSoft (N Lardeau/Vierzon – www.picasoft.com) sont des sociétés spécialisées dans le développement des logiciels d’usinage, compléments indispensables de la machine-outil. Ces contacts peuvent vous être très utiles si vous souhaitez acheter un scanner et un logiciel open source.
• La très intéressante société Reshaper (B Viguier/Genay – www.3dreshaper.com) a un logiciel totalement adapté à tous types de scanner, programmé en C++ & modélisation NURBS qui permet, grâce à son logiciel Dental Sotware creator, la réalisation de tous types de prothèse.
• La société Sescoi (à Macon – www.workncdental.com) s’est spécialisée dans les softwares d’usinage open source avec lesquels vous pouvez émuler de grosses machines outils comme la 408MT 5-8 axes de Willemin-Macodel (Fig. 34).
• Signalons enfin la présence des représentants français comme Gilles Cuzin (gcuzin@hotmail.com) pour les céramiques Diadème ou Bernard Cervos (La Frette www.bcscervos.com) pour les matériaux CFAO en général.

plateau-porte-préformes

Fig. 32 : l’ensemble ZirkoDenta Fig. 33 : l’ensemble de scannage labo&cabinet de Zfx Fig. 34 : la société Sescoi émule ce type de machine (noter le plateau porte-préformes à droite)

  • Pour les confrères du sud-ouest, l’Espagne était représentée par deux sociétés :

• Protechno (MH Guillem – www.protechno.com) et son système Ceratomic. Il s’agit d’un ensemble ouvert mais complet regroupant un scanner (trame à pas multiples type Kavo), un logiciel proche de Exocad : MagicCad (ayant toutes les applications de prothèses fixes) et un logiciel de FAO ouvert pouvant diriger les petites (la Roland DWX) comme les grosses machines-outils.
• Picdental (M Sin – www.picdental.com) très orientée implantologie mais disposant d’un intéressant site web (CAD CAM). À voir !

  • Nous attendions beaucoup de la Grande-Bretagne, pays très en pointe pour tout ce qui est de la lecture 3D ou des logiciels de modélisation et de conception.

• C’est dans la société Delcam que nous avons trouvé ce que nous cherchions. Delcam (S Docker – www.delcamhealthcare.com), société anglaise bien connue dans la CAO (émanation de l’université de Cambridge) présentait son ensemble composé d’un scanner iMetric (trame à pas multiples), un logiciel DentCAD dans la même veine que Exocad (prothèses et implants) et un logiciel très évolué de génération de trajets d’outils pouvant émuler une machine outil de votre choix. Intéressant était un logiciel de contrôle (PowerINSPECT) qui après usinage vous permet de vérifier si la prothèse usinée correspond à votre modélisation.

  • Chez nos voisins Italiens (cette fois-ci pour les confrères du sud-est), leur qualité design légendaire n’a pas été démentie.

• Le système le plus complet était présenté par la société Orotig, med (à Gagliano – www.orotig.com). Peu d’informations étaient données sur le Software de conception mais le scanner (3Dentes) comme la machine-outil 4 axes (Whitec) étaient vraiment très esthétiques (Fig. 35). Il s’agit d’un système ouvert.
• Une deuxième société, Mcs (www.mcstech.com ), société de cartes graphiques, présentait un scanner (trame à pas multiples type Kavo) particulièrement rapide grâce à ses doubles axes de visée et d’une précision de 15-25 μm.

  • Pays de la grande précision, la Suisse, allait nous réserver une surprise. Notre ami JB Guiot, l’âme pensante de l’ex-société DCS, était présent sur le stand Imetric (www.imetric.com) après avoir quitté Digilea. Cette société, dirigée par le très connu Dr H Beyer, propose les services d’une équipe spécialisée dans la réalisation de prothèses par CFAO ou/et l’installation de systèmes complets (scanner simeda). Compte tenu de son passé, on peut lui faire confiance.

•  Bien entendu, la Suisse avait son système complet présenté par la société Intellidenta (www.intellidenta.com). Ensemble complètement ouvert (liaisons STL), il se compose d’un scanner de table, de la caméra endo-buccale de Cyrtina et d’un soft de prévisualisation pouvant intégrer le cabinet dentaire ou les petits laboratoires. Un logiciel intellidenta-CAD (avec une application originale usinant les gouttières !) proche de ses grands frères et une machine-outil 4 axes IPMG 405 complètera l’installation dans les grands laboratoires. Pour information et à titre purement indicatif, le scanner avec son logiciel est proposé à 14 K€ HT, la caméra endobuccale, Win7 ou Intel, à 25 K€ et la machine outil à 70-72 K€. À signaler aussi la présence d’un matériau hétérogène (enfin !) fibré, le « Fiber disk ».

  • Enfin, l’Europe en général était finalement représentée par deux autres pays.

• En Pologne, la société Robocam (www.robocam.com) plus spécialisée dans les machines-outils (Robomill) et les matériaux avait un stand très « agressif ». Elle proposait aux laboratoires de l’Est une combinaison associant le scanner 3shape, les softwares de Delcam (Fig. 36) et leurs propres machines-outils.
• En Turquie, par la société de machines-outils Yena (N Yucebilgen – www.yena.com) qui se lance dans la CFAO dentaire en proposant une aide à l’installation et quelques matériaux spécifiques.

  • Paradoxalement, hormis les grands groupes comme 3M, Dentsply ou D4D, peu de petites sociétés du continent américain étaient à Cologne. Il semblerait qu’aux USA, par exemple, la CFAO ait suivi deux voies distinctes : les grands systèmes comme 3M et les laboratoires se spécialisant dans la modélisation ou seulement l’usinage pour des confrères comme le bien connu laboratoire californien Glidewelldental. Dans ce cas, ces grandes structures proposent aux cabinets dentaires ou aux petits laboratoires un scanner et un disque de visualisation et de transfert des données vers leurs grands laboratoires.

Signalons malgré tout la présence de :

  • Aux USA

– la société Biomet 3i (K Haunz – www.biomet3i.com) offre en association avec les machines Renishaw (Fig. 37) à usinage inversé, un système complet de scannage 3shape, et un très bon logiciel de visualisation pour vous connecter avec votre laboratoire

machine-outil-et-scanner

Fig. 35 : le système italien Orotig (machine-outil et scanner) Fig. 36 : l’ensemble Robocam de Pologne Fig. 37 : la machine-outil inversée Renishaw

– en Floride, Suntech (www.sundentallabs.com) propose sensiblement le même matériel associé à une grande gamme de matériaux

  • Au Brésil, la société Conexao, (www.conexao.com) utilise le scanner et le logiciel Dental Wings dans une configuration capable de se connecter sur tous types de machines-outils.

Enfin, les pays asiatiques, en plus du Japon avec GC et Roland, étaient représentés par 2 autres pays, la Chine et Taiwan.

  • Diazir (H Lamb – www.zxtgy.com) correspond à l’entrée de la CFAO dentaire « matériel de laboratoire » chinoise sur le marché mondial. Nous savons que de grands, très grands laboratoires chinois (plus de 2 000 prothésistes réunis au sein d’une même structure) sont entièrement équipés en CFAO mais aucun matériel n’avait été encore présenté. Cette société ne propose encore qu’une version bêta de matériel de CFAO mais offre déjà toute une gamme de matériaux utilisables par tous les systèmes connus.
  • Ardenta, de Taïwan (B Muller – www.ardenta.com.tw) propose le scanner Smart-Optics appelé Arix, un beau logiciel identique aux deux ténors mais surtout plusieurs machines outils très originales (Hand Carry CNC lab-top DT 100, et les grosses ARIX DT250-4A et 5A) pouvant usiner tous les types de matériaux proposés… justement par Ardenta.
  • Vient (enfin !) notre dernier et soixantième système complet de CFAO ! Il s’agit du TDS de TDS Biotech (www.tdsbiotech.com) connectable avec la caméra endo-buccale Itero/Cadent ou avec son scanner TDS et proposant un logiciel proche de l’Exocad, offrant des applications prothèses, implants et orthodontie. Ici, pas de petites machines-outils mais deux grosses 5 axes, la TME-200 (Fig. 38) et la ME-300HP pouvant usiner, comme son nom l’indique, la zircone HP.

Les industriels spécialisés

Au-delà de ces systèmes orientés vers la dentisterie existent des fabricants très focalisés sur telle ou telle partie de la chaîne (scanner-CAO-FAO) dans le domaine industriel. Compte tenu du succès croissant de la CFAO dentaire, ils souhaitent être présents pour apporter à leur entreprise une diversification intéressante.

Les plus importants et les mieux représentés sont dans le domaine de la machine-outil et sa commande numérique.

Certes, cela n’intéresse pas directement le cabinet dentaire mais, il m’a semblé utile de vous donner quelques liens afin que vous ayez une idée juste de ce qu’ils proposent à nos (grands) laboratoires.

Les logiciels de FAO, donneurs d’ordre à la commande numérique de la machine-outil, se sont spécialisés dans le domaine dentaire en respectant les exigences de nos prothèses, notre choix de matériaux et en optimisant l’utilisation d’une préforme de telle sorte que soit réalisé le maximum d’éléments sur un disque ou sur une barre. Nous pensons aujourd’hui que le disque d’usinage devient de plus en plus la norme en la matière.

Ces logiciels peuvent se connecter à un système CAO dentaire quel qu’il soit et peuvent transmettre leurs ordres d’exécution à une machine-outil. Ces machines-outils pourront avoir toutes les tailles (lab-top ou très imposantes). Il existe aussi des langages standards en FAO. Le logiciel recevra et reconnaîtra l’information de la forme de notre prothèse puis la transformera en un langage (trajets d’outils, en cycles d’usinage, choix et séquences d’outils, contrôle d’exécution, type de lubrification etc.) reconnaissable par la machine.

Il s’agit d’un travail très particulier que seuls de réels spécialistes sont capables de maîtriser. Nous allons vous donner les liens web de ceux qui étaient à Cologne.

  • Le laboratoire CADstar de Bischofshofen en Autriche (www.cadstar.at) met à disposition des petits laboratoires, au choix, les scanners et les logiciels 3shape ou Dental Wings) et assure un système d’usinage de très haute précision (qu’il a développé).
  • CIM système (www.cimsystem.com), société italienne, en plus de proposer un système pour laboratoire (le Sun Dental), a développé un logiciel de FAO très puissant intitulé SUN3D pouvant diriger des machines-outils de 3 à 5 axes. Il peut importer (moyennant un logiciel de traduction) les informations venant des systèmes les plus courants comme Procera, Sirona, Cercon, 3Shape, Etkon/Straumann ou Wieland.
  • Emuge-Franken (www.emuge-franken.de) propose toute une gamme d’outils d’usinage (fraises…).
  • Rappelons ici que les sociétés françaises comme GO2 (voir plus haut) ont des propositions (et une proximité) intéressantes se rapportant à ce type de logiciels FAO.
  • HyperDent de la société allemande Open Mind (www.openmind-tech.com), propose un très beau logiciel d’usinage des surfaces occlusales complexes.
  • Power automation (www.powerautomation.com) est plus orienté vers les cartes hardware des commandes numériques.
  • Avec Well, M. Leung (www.welldental.com.hk), en association avec Ivoclar, Kavo ou Procera, nous avons des logiciels d’usinage de haute qualité et très rapides (il présentait une très belle machine-outil à commande numérique de marque Rooder TEC, déjà présente à Paris en 2010).

Pour les machines-outils, vous aurez le choix entre 3 niveaux de centres d’usinage : la petite Lab-top type Charly-Robot ou Roland DWC, la machine-outil moyenne type Tekhnoart ou Bien air ou le grand centre d’usinage travaillant 24 h sur 24 type Rooder ou Hedmann.

À ce propos, il y a lieu de préciser qu’il existe deux méthodes pour construire un objet, la méthode soustractive (où l’on creuse) et la méthode additive (où l’on empile).

Enfin, les quatre grandes nouveautés de l’IDS sont la montée en puissance :

  • des disques de matériaux au format standard (diamètre de 98,5 mm et d’une hauteur variant de 8 à 20 mm)
  • des méthodes par fusions laser des métaux, y compris la zircone, permettant la réalisation de ce type de prothèses par CFAO
  • du début de la réalisation des prothèses adjointes par prototypage rapide pour la partie gingivale et par fraisage pour les dents
  • des préformes multi-colorées pour donner plus de profondeur aux réalisations CFAO

Par enlèvement de matière (exemple : le fraisage), allez voir sur les sites présentés ici. Vous ne serez pas déçus si vous doutez encore de la CFAO dentaire ou si vous voulez verser une larme romantique sur nos anciennes frondes ! En plus de Charly Robot, Roland ou Wieland, vous avez :

  • ZR Dental (www.zrdental.com) d’Istanbul
  • Dentas (www.dentas.eu) de Slovanie
  • DMG (www.gildemeister.com) qu’il faut absolument contacter si vous souhaitez vous équiper « en lourd » ; très grand spécialiste allemand de tous types d’usinage (Fig. 39 et 40)
  • Dyamach (www.dyamach.com) en Italie. Il faut savoir que les Italiens ont toujours été, comme les Allemands, des spécialistes de l’usinage
  • Lycodent, partenaire de Sirona et Vita (www.lycodent.de) (Fig. 41)
  • Pegasus Dental (www.pegasdent.com)
  • Teknoart Makina (www.teknoartmakina.com) de Turquie proche de la Bien air (Fig. 42)
  • Wissner (www.wissner-gmbh.de) d’Allemagne (Fig. 43)
Les-industriels-spécialisés

Fig. 38 : la machineoutil TDS coréenne Fig. 39 : machine DMG Fig. 40 : détails de la machine Hedmann, magasin de préformes, tête d’usinage et prothèses réalisées automatiquement

la-machine-Lycodent

Fig. 41 : la machine Lycodent et sa préforme Zircone TZP Fig. 42 : machine-outil Teknoart Dental Fig. 43 : la machine-outil Wissner gamma 303 Dental Fig. 44 : la Projet DP 3000 de 3M system Fig. 45 : la très belle DWS Italienne Fig. 46 : résultats de la fusion laser chez EOS Fig. 47 : le robot usineur du futur

Par addition et par prototypage rapide qui permet la réalisation de nos modèles en métal, en céramique, en résine ou en cires dures par stéréo-lithographie, fusion laser…

  • 3D Systems (www.printin3D.com) est le maître incontesté en la matière, il est utilisé en dentisterie depuis plus de 10 ans (voir Cynovad) et offre toute une gamme de produits ; en dentisterie, on s’intéressera tout particulièrement aux modèles MP et DP 3000 (Fig. 44)
  • Dentona (www.digitale-modellherstellung.de), société de service proposant aussi le prototypage des modèles (Allemagne)
  • DWS (www.dwssystems.com) avec son design italien de toute beauté (Fig. 45)
  • Innovation mediTech (www.innovation-meditech.com) en Allemagne et son intéressante méthode stroboscopique • Objet (www.objet.com) en Israël et ses petites photocopieuses 3D « Objet 24 »
  • EOS qui propose des machines de fusion laser de petite taille ayant, malgré tout, d’excellents résultats (Fig. 46)
  • Et… la très compacte D16+ de Solidscape (www.solidscape.com) à voir

Je ne voudrai pas terminer ce long listing sans vous rappeler l’existence d’un grand nom dans le domaine de la fusion laser et des méthodes d’addition. Il s’agit de Bego (pour la France : france@bego.com). Vous devez impérativement, dans votre recherche de solution, contacter aussi cette grande compagnie des matériaux et de la prothèse dentaire. Ils ont lancé industriellement la fusion métallique dans notre métier avec un très grand succès.

Conclusion (Fig. 47)

Que dire de plus que cette photo d’un robot déposant une prothèse usinée sur un modèle stéréo-lithographié à partir d’une empreinte optique, d’un contrôle optique et d’une modélisation virtuelle ?

Nous pouvons seulement dire que la CFAO est aujourd’hui incontournable et… obligatoire. Les détracteurs doivent se faire très discrets maintenant (d’ailleurs nous ne les entendons plus) et c’est bien heureux pour notre merveilleux métier.

Avec cet article nous avons fait de notre mieux pour mettre entre vos mains un carnet d’adresses, outil de recherche qui vous sera, nous l’espérons, utile. Il est sans doute bien imparfait, reflet de notre visite à l’IDS mais nous pensons qu’il est un bon départ pour aller plus loin.

Avec ces 80 sites web de référence, ce qu’il faut retenir est qu’il existe de nombreux systèmes, les uns ouverts et les autres fermés, que les caméras endo-buccales se multiplient et que les modèles en plâtre disparaîtront sous peu grâce aux techniques de prototypage rapide. Il faut savoir aussi que la CFAO fait toutes les prothèses avec peut-être une exception, la totale (mais pour encore combien de temps puisqu’elle réalise déjà les gouttières).

Utilisez ces données si vous voulez en savoir plus mais sachez qu’il est devenu impossible de résumer cette méthode en quelques lignes comme c’était encore possible il y a quelques années.

Pour information : nous avons laissé de côté les pantographes (Amanngirrbach – Dentium – Schutz – Ptotouch.i.a – Blum, sinosteel et le très populaire ZirconZhan) car ils ne font pas partie des systèmes de CFAO au sens strict du terme. Dignes héritiers du Céramatic ou autre Celay, ils représentent une alternative non négligeable dans notre univers prothétique zirconien. Il en est ainsi.

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A propos de l'auteur

Dr. François DURET

Ex professor and chairman USC (University of Southern California, USA )

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