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Architecture & architecture du sourire, dans un environnement en mutation

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Contribution de l’architecture du sensible et des technologies de pointe

Traçant sa propre voie dans le domaine de l’architecture contemporaine, DAVID JUET a vu sa notoriété s’accroître au fur et à mesure des années et répond aujourd’hui aussi bien à une clientèle locale qu’internationale.

Né en 1976 à Rennes, il étudie à l’École Nationale d’Architecture de Bretagne, où il obtient son diplôme d’architecte DPLG en 2001. Il y suivra aussi deux spécialités « l’Histoire des Jardin » et le Design, deux thèmes indissociables de sa production architecturale. Il s’installe pour vivre dans la ville de Nantes cette même année, où il collabore quelques mois au sein d’agences locales. Il créé dès début 2005 son atelier d’architecture KEN EN SO. Pour ses dix ans, l’organisation et le nom de l’atelier mutent pour devenir KOI Architectures. En parallèle du travail de conception en atelier, il collabore une dizaine d’années dans des studios de projets au sein de l’ENSAB et ENSAN. Depuis sa première oeuvre, nombre de ses projets se voient primés. Ses réalisations rencontrent aussi un public plus large au travers d’articles et autres documentaires télévisuels, une juste reconnaissance d’un regard ouvert sur le monde.

Les pratiques d’un Chirurgien-dentiste et celle d’un l’architecte, pourraient sembler très éloignées. Elles s’adressent néanmoins au même sujet – l’HUMAIN – qu’elles placent au centre de leurs préoccupations.

Elles ont en commun de travailler sur le vivant, avec une prise en compte de plus en plus grandissante de l’environnement et de l’écologie. Biomimétisme et minima invasif sont les maîtres mots de nos pratiques actuelles.

Travailler sur ou pour le vivant implique d’avoir une démarche de projet sensible et personnalisée. La traduction du besoin, est la clef de voute de la réussite du projet. Cela passe par sa révélation, une écoute objective et une interprétation adaptée. La « rencontre heureuse » d’un patient ou d’un usager et d’un professionnel, est basée sur une sensibilité commune et un rapport de confiance. Une forme de vision commune des choses sur le plan philosophique.

Pour développer le projet, les deux spécialités s’appuient sur des de technologies de pointe – d’outils d’aide à la conception, procédés constructifs ou protocoles de soins naturels cherchant à s’en rapprocher le plus possible. Ils assurent à chacun une meilleure anticipation et compréhension du projet, du soin, tout en conjuguant confort et intégration de « l’objet » dans son environ – nement. Ces outils sont au service du projet mais ne font pas le projet.

Aussi, quelle que soit la pratique exercée, la pensée et le geste définissent l’essence même du « créatif ». Ce sont les incontournables à la naissance d’un projet.

L’Humain au cœur de la problématique

Être tourné vers ces questions et vers l’humain, implique de la Pratique architecturale et de l’architecture du sourire qu’elles interrogent les questions d’habiter, de beauté, d’environnement et du sensible, la notion de rêves et de champs du possible …

Créer s’est se réinventer à chaque fois, c’est adopter cette posture du débutant, utiliser ses propres méthodes et venir avec ce que l’on est, sa propre culture.

« L’esprit du débutant est une posture d’humilité. Détachez-vous de vos pensées, de ce que vous pensez de vous, de ce que vous pensez que les autres pensent ou vont penser de vous, de ce que notre société nous a appris sur ce que nous devons faire pour réussir… »1

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Habiter un lieu implique d’être Habité par ce même lieu. au-delà de nos dispositions et sensibilité, il faut que ce dernier le permette. Cela suppose qu’il ait suffisamment de personnalité, de qualités et de générosité. Une architecture identitaire donne ainsi une libre expression à l’émotion. Elle y trouve son origine et s’y exprime pleinement, en prolongeant ce que l’on est. L’architecture agit comme révélateur d’un PLUS émotionnel. Considérer un lieu, quel qu’il soit, comme un lieu à « habiter » semble essentiel. Nous passons notamment une grande part de notre temps sur nos lieux de travail. L’architecture, la spatialité et l’ambiance participent pleinement au confort de ses usagers.

« Habiter, c’est d’abord être habité. C’est d’abord se retrouver soi-même. Et habiter chacun des lieux, c’est tout autant être habité par eux.

L’architecture, aussi simple ou minimaliste soit-elle, se doit d’être généreuse, car elle est en effet là pour nous « accueillir ».

Accueillir n’est pas prévoir un espace uniquement tourné vers l’autre, c’est au contraire permettre à l’autre de se tourner vers l’espace des possibles.2

Peut-on parler de BEAUTÉ d’une architecture ?

La définition de la beauté est propre à chacun. Pour certains, ce sera une forme de perfection absolue, pour d’autres au contraire, une imperfection heureuse. Ce peut être aussi, quelque chose de plus impalpable lié à la notion d’harmonie, d’émotion reçue, à quelque chose de vivant ou encore de la trace de la main de l’homme, du geste, qui ne serait pas gommé par les techniques d’uniformisation et d’aseptisation. La beauté du sens, la beauté de l’affecte ou du temps que l’on a mis « à faire »…

Sa définition est infinie et parfaitement subjective, même s’il existe des beautés que l’on pourrait dire « universelles ». La Nature au sens de « paysage naturel », peut peut-être trouver dans sa définition de la beauté, un regard universel ? A-t-on déjà trouvé un paysage naturel laid.

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Que l’on parle d’un sourire, d’un accord de musique, d’un horizon, d’un objet ou d’une construction, notre rapport au Beau est très subjectif. Une ride est-elle plus ou moins belle qu’un visage parfaitement lisse ?

« Beau, pas beau, tout le monde le dit sans bien savoir de quoi il s’agit. Qu’est-ce que la beauté ? Est-elle subjective ou universelle ? Cette question est souvent débattue, mais au fond, nous savons tous – sans en avoir pris conscience

– quelque chose de la beauté : c’est ce qui à travers une forme nous attire bien au-delà, nous ouvrant un infini ».3

Le milieu du vivant : environnement, biomimétisme et minima invasif

Notre regard sur l’humain et son environnement est aujourd’hui bouleversé. Créer ne peut se faire sans une conscience des enjeux écologiques. Cela implique une démarche de projet ayant pour but d’être à « minima invasif » pour notre planète, d’avoir une attention particulière aux notions d’écosystèmes. Le biomimétisme est source d’inspiration et d’innovation. Il influence la pratique de la médecine, mais aussi celle de l’architecture, pour laquelle il incite à concevoir un environnement bâti dit plus soutenable, à minima invasif.
La « crise » écologique que nous vivons actuellement peut se traduire comme « une crise de la sensibilité », dont chacune des spécialités se nourrit pour aborder sa mutation.
Faire « avec » plutôt que « sans » ou même « contre », tel est l’enjeu de notre génération.
Le choix d’un site est la clef de voûte de ces enjeux environnementaux.
L’évolution des technologies offre ainsi de nombreux outils et procédés, tels que les systèmes de ventilation et/ou rafraîchissement naturels, de production d’énergies : dites «renouvelables », favoriser par la conception, les apports solaires passifs tout en se protégeant des surchauffes… Le travail sur l’inertie d’un bâtiment, notamment la prescription d’une isolation renforcée et à fort déphasage ou l’utilisation de matériaux préférentiellement locaux et biosourcés, sont eux aussi des outils à la conception dite minima invasive et apportent confort à l’usager.

… la crise écologique actuelle, plus qu’une crise des sociétés humaines d’un côté, ou des vivants de l’autre, est une crise de nos relations au vivant.4

L’architecture, de par son essence, doit avant tout apporter une réponse à cette question environnementale et du sensible. Ces questions doivent être au coeur du processus de la création. C’est un regard, une posture à adopter, face aux enjeux du projet et ceux du monde qui nous entoure.

Pour réussir ce pari écologique, la science et la technologie sont au service du processus de création. Pour autant, la main et le geste, sont essentiels à la pertinence et réussite du projet.

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La démarche de projet : l’homme devant la technique, la pensée et la maîtrise du geste & une technologie de pointe au service du projet

L’architecture doit aussi raisonner avec ce que l’on est, ce à quoi l’on aspire, ce à qui on aspire « être », nos rêves, notre relation aux autres, au monde et à l’environnement. Lors des premiers échanges autour d’un projet, au-delà de l’aspect programmatique et quantitatif des choses, donner la plume à l’usager peut être une démarche essentielle pour la réussite du projet.

On ne « dit » pas les mêmes choses quand nous les oralisons ou quand nous les écrivons. Se donner un temps, une forme d’introspection pour mieux exprimer le besoin peut sembler être une démarche essentielle. Réussir à capter quel est le « désir de projet », tel est le défi de l’architecte. Quel chemin prendre et pour quel horizon ? Après la main de l’usager, c’est la main du créateur qui s’exprime.

Quelles que soient les technologies disponibles pour construire et révéler le projet, c’est avant tout de la main de l’Homme, du créatif, que va naître le faire-naître. L’idée d’abord, parfois évidente, parfois plus longue à accoucher, la bonne proportion, la bonne technicité, la bonne manière de composer et de construire…

Il est bien entendu qu’une présentation physique ou visuelle d’un projet ne peut se soustraire au discours de son créateur. Le discours, l’argumentaire, les mots, l’explication du cheminement, sont essentiels, notamment pour traduire et transmettre le projet. Qu’elle est la philosophie du projet ? En quoi ce dernier apport-il la réponse à la question posée ? En quoi la dépasse t’il et offre plus ?

Dans les deux domaines, les technologies de pointe accompagnent le projet : les logiciel 3d, les programmes de mutualisation et d’incrémentation du projet entre les différents intervenants, les images ou autres vidéos et leur niveau de rendu ultra réaliste, les imprimantes 3 d…, sont devenus des outils indispensables à la production.

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Conclusion

Mettre en échos architecture et architecture du Sourire, c’est laisser libre court à l’ARCHITECITECTUREE VIVANTE. une architecture qui, génétiquement, vibre par sa matière, une architecture biosourcée, qui offre une place à une forme d’improvisation heureuse, où la main de l’homme laisse une empreinte effective qui se sublime à travers son sujet. La MANIERE de faire et la confiance du geste en sont des préalables. La technologie accompagne l’architecture avec sensibilité, pour plus de finesse, d’avantage de transparence, de légèreté et de simplicité. L’architecture intègre le vieillissement, l’accompagne et lui donne son éclat. La patine du temps est ainsi saisie par le créateur comme une opportunité. L’architecture s’inscrit ainsi dans une temporalité longue, en projetant son action dans la durabilité et la préservation de son environnement.

Bibliographie

  1. LA VOIE DU CREATIF – Guillaume Lammarre
  2. QU’EST-CE QU’HABITER ? – Bernard Salignon – Philosophe
  3. LA BEAUTE – Jean-Luc Nancy – Philosophe
  4. MANIERES D’ETRE VIVANT – Baptiste Morizot

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A propos de l'auteur

Dr. David Juet

Né en 1976 à Rennes, il étudie à l’École Nationale d'Architecture de Bretagne, où il obtient son diplôme d’architecte DPLG en 2001. Il y suivra aussi deux spécialités « l’Histoire des Jardins » et le Design, deux thèmes indissociables de sa production architecturale. Il s’installe pour vivre dans la ville de Nantes cette même année, où il collabore quelques mois au sein d’agences locales. Il crée dès début 2005 son atelier d’architecture KEN EN SO. Pour ses dix ans, l’organisation et le nom de l’atelier mutent pour devenir KOI Architectures. En parallèle du travail de conception en atelier, il collabore une dizaine d’années dans des studios de projets au sein de l’ENSAB et ENSAN. Depuis sa première œuvre, nombre de ses projets se voient primés. Ses réalisations rencontrent aussi un public plus large au travers d’articles et autres documentaires télévisuels, une juste reconnaissance d’un regard ouvert sur le monde.

Né en 1976 à Rennes, il étudie à l’École Nationale d'Architecture de Bretagne, où il obtient son diplôme d’architecte DPLG en 2001. Il y suivra aussi deux spécialités « l’Histoire des Jardins » et le Design, deux thèmes indissociables de sa production architecturale. Il s’installe pour vivre dans la ville de Nantes cette même année, où il collabore quelques mois au sein d’agences locales. Il crée dès début 2005 son atelier d’architecture KEN EN SO. Pour ses dix ans, l’organisation et le nom de l’atelier mutent pour devenir KOI Architectures. En parallèle du travail de conception en atelier, il collabore une dizaine d’années dans des studios de projets au sein de l’ENSAB et ENSAN. Depuis sa première œuvre, nombre de ses projets se voient primés. Ses réalisations rencontrent aussi un public plus large au travers d’articles et autres documentaires télévisuels, une juste reconnaissance d’un regard ouvert sur le monde.

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