Questions de base / réponses d’utilisateur
Pourquoi y recourir ?
- Pour améliorer sa pratique au quotidien
- Pour une qualité de soins augmentée
- Pour travailler avec une position beaucoup plus ergonomique
- Pour se faire plaisir
- Pour l’image High Tech du cabinet
Et si je n’ai pas d’assistante ?
Le travail sous microscope opératoire avec assistante est d’un confort certain. Il est néanmoins tout à fait possible d’utiliser un microscope opératoire sans assistante au fauteuil.
Les instruments ont alors besoin d’être à la même hauteur que la bouche du patient afin de limiter les déplacements des bras du chirurgien-dentiste et que ce dernier puisse trouver les outils sans lever les yeux des binoculaires.
La configuration avec un unit transthoracique avec aspi sur le fauteuil est alors très confortable !
Microscope au quotidien… pour quels types de soins / pour quels avantages ?
Le plus défavorable : le détartrage
En effet, le microscope est très pertinent et très agréable à utiliser lorsqu’il faut peu bouger les binoculaires et peu bouger autour du patient.
Le détartrage des 4 quadrants de bouche avec les faces V + P dans la même séance implique beaucoup de mouvements et une perte de temps considérable pour placer correctement les binoculaires. Les loupes sont préférables, même si le résultat visuel et iconographique est inférieur.
Un acte paro sur un secteur (sextant, quadrant)
Le travail sous microscope donnera un résultat largement supérieur à celui sans aides optiques, et encore bien supérieur au travail sous loupes, et ce sans perte de temps, surtout s’il y a une assistante au fauteuil. Il y a autant de progression de vision entre « rien » et « loupes » qu’entre « loupes » et «microscope ».
Un soin conservateur
Le microscope donnera tout son potentiel en travaillant sous champ opératoire. Avec assistante, ce sera plus confortable et plus performant. Sans assistante et avec une bonne dextérité, (miroir et aspi tenus avec la main non travaillante) il faut (trop) souvent essuyer le miroir qui se couvre de gouttelettes lors de l’excavation; il faut prendre en considération que cela ralentit beaucoup le travail dans la gestion du planning !
Il est aussi possible d’alterner travail sans aides optiques, puis avec loupes, puis vérification avec le microscope (+ prises de clichés). La vue agrandie de la préparation permet de détecter des limites irrégulières, des angles non souhaités, d’optimiser son état de surface, d’éliminer des boues résiduelles non retirées.
L’usage du microscope pour la partie de reconstruction avec un matériau à phase plastique d’insertion permet de diminuer l’inclusion de bulles, d’être plus performant sur l’application du matériau sur les parois, sur la qualité du joint dent/matériau.
L’exigence quant au polissage est supérieure au microscope !
L’endodontie (voir notre article précédant sur ce thème)
Là aussi, le travail sous champ opératoire permettra d’exploiter pleinement le microscope opératoire.
La visibilité de la chambre permet, avec les instruments adéquats, de travailler vraiment plus sereinement.
La présence d’une assistante au fauteuil permet de gagner de 30 à 40% du temps de réalisation.
Les préparations de conjointe
Là encore, le fait de travailler sur un secteur réduit (dent par dent) permet de limiter les mouvements des binoculaires, si la profondeur de champ le permet. La vision, l’iconographie et l’ergonomie permettent d’avoir les limites plus claires et plus lisibles, d’avoir un état de surface tendant vers un certain idéal.
Cependant, la vision globale, notamment pour le parallélisme et les profils d’émergence nécessite de retirer les yeux du microscope, ou de ne travailler qu’à faible grossissement.
Conclusion
Dans chaque situation, le microscope opératoire s’avère utile et valorisant. Il se manipule moins aisément que des loupes (la tête bouge plus facilement et rapidement que le microscope !), mais la qualité de vision et la richesse des détails sont autrement plus appréciables. De plus, il est aisé d’iconographier chaque étape de nos interventions et de constituer un « roman-photo » de l’acte complet (également possible en vision directe pour le patient). La communication avec le patient est facilitée et la récapitulation du soin (avant / pendant / après) l’invite à comprendre la pathologie, à mieux apprécier le travail réalisé et éventuellement plus prendre soin de sa santé bucco-dentaire.
Le microscope n’est pas un outil susceptible de générer un gain financier, mais il élève notre niveau d’exigence de travail tout en augmentant notre plaisir à la tâche. Par ailleurs, il impacte favorablement l’image de marque du cabinet aux yeux des patients.
Le temps d’adaptation est relativement court (mais il faut passer par cette transition, plus longue sans assistante) mais la courbe d’apprentissage conduit inéluctablement au plaisir d’utiliser, que ce soit quotidiennement ou ponctuellement.