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Un attachement avec Répartiteur de Force Intégré (RFI)

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Pour le traitement des édentements en extension par prothèse adjointe partielle (PAP), nous faisons souvent appel aux attachements extracoronaires (1) lorsque la demande esthétique du patient interdit l’utilisation de crochets voyants.

Depuis longtemps, les auteurs (2) recommandent leur utilisation avec un bras de calage (Fig. 1) qui consiste en un contournement fraisé réalisé au dépend de la face palatine ou linguale de la couronne supportant l’attachement. Il se termine par une encoche de type glissière positionnée à 180° par rapport à l’attachement.

Différentes raisons justifient leur utilisation :

  1. Répartir les forces qui s’exercent sur l’attachement ;
  2. Réduire l’usure de l’attachement ;
  3. Faciliter l’insertion de la prothèse ;
  4. Participer à l’amélioration de la rétention, stabilisation et sustentation de la prothèse.

La question des échecs

Or, malgré la réalisation de ces fraisages, des fractures de ces dispositifs sont encore signalées. Leurs réparations sont compliquées, onéreuses et peuvent occasionner des tensions entre le praticien et son patient et son prothésiste (3). On peut attribuer les échecs au fait que ce bras de ca lage ne remplit pas sa fonction de répartiteur de force.

Quelles peuvent en être les raisons ? On peut les imputer soit à la mauvaise qualité d’adaptation du bras de calage sur son contournement fraisé, soit à l’impossibilité de confectionner un fraisage suffisamment haut et large pour jouer correctement son rôle.

Le choix de l’alliage utilisé peut expliquer une mauvaise adaptation de celui-ci. Une dent de petite taille peut empêcher la réalisation d’un fraisage suffisant.

Preiskel (4), par exemple, recommande de prolonger le bras de calage au même niveau apical que l’attachement et, si les exigences d’encombrement ne le permettent pas, de placer l’épaulement près de la surface occlusale et réaliser une fine collerette de métal sur le reste de la face linguale ou palatine correspondant à la hauteur de l’attachement (Fig. 2). Nous pensons que le fraisage doit être aménagé encore plus bas que l’attachement afin que ce soit le bras de calage et non l’attachement qui initie l’insertion de la prothèse.

La-question-des-échecs

Fig. 2 : Le bras de calage lingual doit être au même niveau que l’attachement et prolongé jusqu’à la face proximale opposée. Les exigences d’encombrement peuvent être satisfaites en plaçant l’épaulement près de la surface occlusale et réalisant un chanfrein de la hauteur de l’attachement. (Harold W. Preiskel).

La Société Cendres+Métaux (5) qui étudie ces problèmes depuis longtemps a mis au point un attachement qui évite la réalisation du bras de calage et par conséquent, du contournement fraisé. Il s’agit de l’attachement M-SG star 1 et 2® (Fig. 3). L’attachement extra-coronaire Glissière SG®, sorti dans le milieu des années 80 peut être considéré comme l’origine du M-SG star 1 et 2®. Il a, par la suite, évolué dans une version nouvelle sous le nom de Glissière

Mini SG®, mise sur le marché en 1993. La M-SG star 1 et 2® qui est l’aboutissement de ce long développement, présente différents avantages :

  • Sa taille réduite ;
  • Sa gaine interchangeable existant en 4 degrés de friction. (Fig. 3) ;
  • Son répartiteur de force intégré.

La notion de « répartiteur de force intégré » peut paraitre absconse mais en fait, elle recouvre une idée simple et un concept très utile. Le RFI remplace en fait le contournement fraisé que nous devions réaliser auparavant au dépend de la dent et le bras de calage. Pour simplifier, on peut comparer les deux rainures (Fig. 4) au contournement fraisé et les deux « bras » prolongeant le boitier de la partie femelle et correspondant aux contre-parties de ces rainures au bras de calage.

gaones-de-friction

Fig. 3 : Les quatre gaones de friction interchangeables. Fig. 4 : M-SG star 1.

Les avantages d’un tel dispositif sont nombreux :

  • Economie de temps au cabinet et au laboratoire en supprimant la réalisation du contournement fraisé ;
  • Economie tissulaire pour la même raison ;
  • Qualité de l’adaptation des parties du RFI réalisées en usine avec une très grande précision.

Cas clinique (Fig. 5 à 9)

Illustration de l’emploi de l’attachement extra-coronaire

Mme G.J., née le 29/11/1945, s’est présenté à ma consultation en mars 2006 pour réhabiliter un édentement bilatéral mandibulaire (dents absentes : 48/47/46/45/44/35/36/37/38). La solution implantaire n’était pas possible vu la faible hauteur d’os. Nous avons opté pour une prothèse adjointe partielle sans crochet avec réalisation de couronnes en 43 et 34 et deux attachements M-SG star 1®.

Prothèse-en-bouche.

Fig. 5 : Essayage de l’armature en 43 avec le M-SG star 1. Fig. 6 : Essayage de l’armature en 34 avec le M-SG star 1. Fig. 7 : Partie mâle de l’attachement sur 34. Fig. 8 : Partie mâle de l’attachement sur 43. Fig. 9 : Prothèse en bouche.

Remerciements au Laboratoire Métalodont pour la réalisation prothétique.

Bibliographie

1. Pirnay L. Clinic Odontologia Vol. 11, déc.1990
2. Preiskel H. Les attachements de précision
3. Pirnay L., Jammet P., Souyris F. AOS n° 180, déc.1992
4. Preiskel H., Les attachements de précision, p.160
5. Informations techniques sur les attachements, Cendres+Métaux, CH-Bienne, Suisse

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A propos de l'auteur

Dr. Lionel PIRNAY

Diplômé de l’Université Paris VII
C.E.S. de Prothèse Adjointe Partielle

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