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Vendre un plan de traitement versus adhérer à un plan de traitement

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Adhérer à un plan de traitement fédère les patients et avec eux, leur famille leurs amis … c’est une relation gagnant-gagnant.
On distingue plusieurs étapes :

Les premiers instants sont primordiaux. Dès le contact téléphonique au moment de la prise de rendez-vous, la rencontre a déjà commencé.

Cette rencontre va mener à l’alliance thérapeutique. La règle des 4X20 permet d’amorcer une atmosphère favorable d’écoute :

  • les 20 premières secondes ont un impact sur le climat de confiance ou de défiance qui s’installe.
  • les 20 premiers mots sont ceux de la mise en relation : bonjour, bienvenue…
  • les 20 premiers mouvements doivent montrer que l’on est concerné, attentif impliqué…
  • les 20 centimètres du visage permettent le contact par les yeux. Le regard est franc et direct.

Pour être dans un climat de confiance, les intentions doivent être vraies et non feintes. Un sourire forcé, une poignée de main molle ou un regard fuyant ne permettent pas un échange de qualité. Il faut être à 100 % dans la mise en relation. Cette rencontre se passe dans l’instant et selon l’adage s’imprègne pendant deux ans.

L’écoute est évidemment cruciale, les patients se plaignent très souvent du manque d’écoute de la part du personnel soignant. L’équipe médicale détient un savoir scientifique au sujet de la pathologie du patient, toutefois elle a besoin des patients pour connaître leur contexte et communiquer correctement, sans pour autant se perdre dans des discours trop longs.

Savoir écouter prend du temps, mais c’est primordial pour le patient.

Ensuite, vient le temps de la clinique. Lorsqu’on parle de plan de traitement, on parle de traitement global. L’examen est par conséquent réalisé soigneusement, dans un milieu sécure et où l’hygiène est irréprochable. Ceci participe au fait pour que le patient soit rassuré.

Après l’examen, il s’agit d’aborder avec le patient son état de santé, lui expliquer notre interprétation. Il est important de communiquer avec le coté du cerveau digital mais aussi et surtout analogique. L’intonation, les gestes, participent à la compréhension. En n’utilisant qu’un langage digital, le patient peut-être perdu dans un flot de paroles et de termes qui lui sont étrangers. Cela peut rompre la communication. Les métaphores ont au contraire l’avantage d’être éclairantes et efficaces.

Sans oublier que le patient qui vient de son plein gré (et non celui qui vient parce qu’on le lui a demandé, car lui est dans une démarche de « touriste ») vient le plus

souvent avec l’envie et le besoin d’aller mieux. S’il se sent compris, écouté et qu’il a compris les enjeux de la thérapie qui lui est proposée, on a toutes les chances qu’il y adhère et y soit impliquée.

Dès lors, c’est sa décision qui est en oeuvre et non pas notre volonté de le soigner. Il en va de même pour l’hygiène, la compliance qui permettra de tenir dans la durée, pour le bon  déroulement des traitements longs, en orthodontie notamment.Le patient deviendra notre meilleur ambassadeur. Satisfait de ce dont il aura bénéficié, il le souhaitera aussi pour son entourage.
Il sèmera autour de lui des graines de confiance en nous.
Il aura le sentiment de liberté de choix !
L’oiseau en cage chante mais dès qu’on lui ouvre la cage s’envole et plus jamais ne chante pour nous. En revanche, l’oiseau que l’on accueille sur la branche sa vie durant chantera pour nous.

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A propos de l'auteur

Dr. Claude PARODI

Chirurgien-dentiste
Conférencier international

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