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Prendre sa retraite à 60 ans ou avant : Mythe ou réalité ?

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Les demandes de simulations de revenus à percevoir pendant la retraite dans l’hypothèse d’une cessation d’activité avant 65 ans sont de plus en plus nombreuses. Elles sont justifiées car il est fortement conseillé d’anticiper en la matière afin d’avoir ensuite le temps d’agir en conséquence. Savez-vous, en effet, qu’en partant à la retraite avant l’âge de 65 ans, vous subissez des minorations systématiques de 25 % sur les régimes complémentaire et supplémentaire de retraite ? En cessant votre activité à 55 ans, l’écart avec vos revenus actuels est encore plus important puisque vous ne percevrez aucune pension de retraite avant 60 ans. Pour prendre sa retraite de manière anticipée, il est donc indispensable d’épargner. Sur le sujet, vos interrogations sont nombreuses. Nous tenterons de répondre en vous donnant quelques pistes de réflexions. Pour illustrer cet article concrètement, nous étudierons le cas de Monsieur V, mais au préalable rappelons quelques principes essentiels.

Rappel sur le calcul de la retraite du chirurgien-dentiste

Votre retraite de base des professions libérales Votre retraite de base sera égale au nombre de points acquis X valeur du point (0,512 € pour 2007). Cette retraite sera entière si vous avez atteint l’âge de 65 ans ou si vous avez acquis 160 trimestres aujourd’hui (et jusqu’en 2008). Ce chiffre augmentera les années suivantes. Dans le cas contraire, votre retraite subira des minorations en fonction de votre âge de départ en retraite et/ou de la durée de cotisations.

Vos retraites complémentaire et supplémentaire Là aussi, votre retraite complémentaire sera égale au nombre de points acquis X valeur du point (22,30 € pour 2007). Et la retraite supplémentaire fonctionne sur le même principe (valeur du point : 30,49 € pour 2007). Dans ces deux régimes, un coefficient de minoration sera appliqué systématiquement si vous prenez votre retraite avant 65 ans, et ce, quelle que soit la durée de cotisations (à nuancer pour les femmes chirurgiens-dentistes ayant élevé leurs enfants).

Situation personnelle du Docteur V.

Le Docteur V., 45 ans, deux enfants, est chirurgien- dentiste. Son BNC est de 185 000 €. Ses impôts sont estimés à 44 600 € (barème 2006 et tranche à 40 %). Propriétaire de sa résidence principale, intégralement payée, il détient par ailleurs un patrimoine de 500 000 €. Monsieur V. souhaiterait prendre sa retraite à 60 ans, voire cesser son activité à 55 ans, si possible. Son objectif revenus est de 75 000 € nets.

Hypothèse 1

Cessation d’activité à l’âge de 55 ans

Avant la perception de la retraite (de 55 à 60 ans)

En cessant son activité à 55 ans, le Docteur V. ne disposera que des revenus de son patrimoine. Et celuici devra, sur la base d’un taux annuel de rendement des placements de 5 %, s’élever à 1 500 000 € (estimation hors résidence principale), pour générer des revenus annuels de 75 000 € (cette hypothèse serait vraie s’il ne devait jamais percevoir de pension retraite ultérieurement).

Mais, nous devons introduire un correctif à ce calcul. En effet, à compter de l’âge de 60 ans, Monsieur V. percevra une pension qui pourra satisfaire une partie de ses besoins. Le capital nécessaire à la génération de revenus sera donc un peu moins important.

Liquidation de la pension de retraite à 60 ans

La retraite de base de Monsieur V. est estimée à 25 000 € (en tenant compte des minorations). Rappelons qu’il a cessé son activité à 55 ans et donc également ses cotisations.

Au moment de sa retraite à 60 ans, nous supposons que le Docteur V. ne dispose que de sa retraite estimée nette d’impôts à 24 454 €. Pour disposer d’un niveau de revenus de 75 000 € durant sa retraite, le patrimoine constitué devra donc générer des revenus complémentaires à hauteur de 50 546 €. Il devra donc constituer un patrimoine estimé à 1 011 000 € (taux de rendement de 5 %).

Donc, en tenant compte des revenus à générer de 55 ans à 60 ans et du complément de revenus à produire après 60 ans et pour le restant de ses jours, on peut estimer que le capital à constituer est donc désormais de l’ordre de 1 100 000 € (au lieu de 1 500 000 €) hors résidence principale.

Conclusion

L’objectif du Docteur V. peut être atteint et ce d’autant plus facilement qu’il a déjà constitué 500 000 € de patrimoine productif, il ne lui restera donc à constituer que 510 000 € sur une dizaine d’années. D’autre part, sa résidence principale est déjà remboursée. Il dispose donc d’une capacité d’épargne importante, de l’ordre de 2 500 € par mois. Il pourra également bénéficier d’économies d’impôts qui participeront à la constitution de son patrimoine. Vous trouverez ci-dessous les différentes recommandations qui pourraient lui être faites dans cette optique.

Hypothèse 2

Cessation d’activité à l’âge de 60 ans.

Le Docteur V. cotise jusqu’à 60 ans. Sa retraite est estimée à 30 000 € (en tenant compte des minorations). Au moment de sa retraite à 60 ans, nous supposons que le docteur V. ne dispose que de sa retraite nette d’impôt estimée à 29 000 €. Pour disposer de revenus de 75 000 € durant sa retraite, le patrimoine constitué devra générer des revenus complémentaires à hauteur de 46 000 €. Pour atteindre cet objectif, il devra constituer un patrimoine estimé à 920 000 € (taux de rendement de 5 %).

Conclusion

Il sera probablement plus facile au Docteur V. d’atteindre son objectif à 60 ans qu’à 55 ans. Toutefois, son objectif est réalisable même à 55 ans. Il faut qu’il s’astreigne à épargner le plus tôt possible et à faire les bons choix d’investissements.

Recommandations pour la constitution d’un capital complémentaire

Souscription de contrats d’assurance- vie

A titre indicatif, si Monsieur V. plaçait 1 000 € par mois en assurance-vie pendant 12 ans au taux de 5 %, il obtiendrait, au terme, un capital estimé de 197 000 € avant impôts. L’assurance-vie muiltisupports / multigestionnaires est un excellent outil de gestion très adaptable et très ouvert, offrant une large palette de placements, permettant de satisfaire tous les investisseurs (du plus prudent au plus offensif).

Au niveau fiscal, l’assurance-vie permet de réduire les droits de mutation en cas de décès grâce à l’exonération de 152 500 € par bénéficiaire en cas de décès du souscripteur. Enfin, après 8 ans de détention du contrat, les intérêts et produits financiers sont exonérés dans la limite d’un abattement de 9 200 € pour un couple et 4 600 € pour une personne seule. Au-delà la taxation est de 7,50 % (hors CSG / CRDS). L’assurance-vie est un outil indispensable pour générer des revenus complémentaires automatiques, au moindre coût, tout en préparant la transmission de son patrimoine.

Investissement immobilier

Loueur en meublé professionnel

Pour obtenir le statut de loueur en meublé professionnel, il faut générer 23 000 € de revenus TTC (avec par exemple des résidences pour personnes dépendantes ou pour étudiants en centre ville avec une rentabilité de l’ordre de 5 %). Pour ce faire, le Docteur V. devra réaliser un effort d’épargne sur un contrat d’assurance-vie se traduisant par un versement initial de 150 000 € et des versements mensuels estimés à 1 100 € pendant 12 ans, sur la base d’une hypothèse de rémunération de l’épargne de 5 % l’an. Bien sûr, cette constitution de patrimoine est aidée par l’économie d’impôt importante réalisée la première année et la récupération de TVA (importante sur ce dossier).

En LMP, les biens immobiliers acquis sont conservés durant la retraite afin de générer d’importants revenus complémentaires défiscalisés et revalorisés annuellement, sur longue période. Ce statut favorise également une transmission du patrimoine au moindre coût et permet de bénéficier d’une couverture sociale à peu de frais (notamment nécessaire en cas de cessation d’activité à 55 ans) tout en continuant à acquérir des trimestres, ce qui peut permettre d’améliorer sa retraite. Il autorise enfin une exonération d’ISF, sous certaines conditions, après cessation d’activité.

Robien recentré et Borloo populaire

Alternativement, Monsieur V. pourra également investir en immobilier dans le cadre du de Robien recentré ou Borloo populaire, ce qui lui procurera d’importantes économies d’impôts, l’aidant ainsi également à constituer son patrimoine (être attentif au prix au M2 et éviter les villes moyennes – préférez les métropoles régionales et notamment du Nord – comme Lille – et l’Est et les valeurs sûres comme la région parisienne et la Côte d’Azur). Ainsi, pour une acquisition de 230 000 € tous frais compris, sur 12 ans, en crédit in fine avec un capital constitué uniquement par des primes périodiques mensuelles, il fera des économies d’impôts estimées à 114 000 € ! Comme on peut le constater, l’effet de levier fiscal est ici particulièrement efficace.

Les biens immobiliers acquis dans ce cadre seront revendus au terme afin d’éviter, au-delà de la période d’amortissement déductible, de continuer à générer des revenus fonciers, qui cette fois, seront fortement imposés. Le produit de la vente sera placé dans une enveloppe fiscale avantageuse comme l’assurance-vie pour générer des revenus complémentaires au moindre coût.

Souscription d’un contrat Madelin

La souscription d’un tel contrat permettra à Monsieur V. de bénéficier tous les ans d’une défiscalisation et d’une rente viagère au moindre coût pendant sa retraite.

Conseils Pratiques

Préparer le plus tôt possible sa retraite ou sa cessation d’activité : plus vous la préparez tôt, plus vous vous donnez des chances de réaliser votre objectif ; la durée en matière de capitalisation est un allié redoutable. Faites établir votre bilan patrimonial : c’est un bon moyen de faire un état des lieux, de définir sa stratégie et de contrôler son évolution grâce à des mises à jour régulières.

PATRIMOINE PREMIER

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