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L’IA : PARTENAIRE DE JEU OU USURPATEUR DE RÔLE ?

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Dans le monde dynamique de la dentisterie, l’intégration de l’intelligence artificielle promet de transformer la pratique. L’IA, avec ses capacités d’apprentissage profond et d’analyse de données massives, se positionne comme un outil inestimable pour diagnostiquer avec précision, personnaliser les traitements et améliorer la communication avec les patients. Mais alors que nous nous tenons au seuil d’une révolution technologique, une question essentielle se pose : quel rôle devons-nous réellement octroyer à l’IA dans notre pratique dentaire ?

La promesse de l’IA en tant que partenaire de jeu est alléchante. Sa capacité à analyser rapidement des images radiographiques, à détecter les anomalies avec une précision supérieure à celle de l’œil humain, et à proposer des plans de traitement basés sur des données probantes pourrait révolutionner le diagnostic et le suivi des patients. L’IA peut également jouer un rôle crucial dans la communication, aidant à traduire les termes techniques en langage clair pour le patient, favorisant ainsi une meilleure compréhension et adhésion aux traitements proposés.

Cependant, cette promesse s’accompagne d’inquiétudes légitimes. En confiant à l’IA des tâches de plus en plus complexes, courons-nous le risque de déléguer non seulement notre travail, mais aussi notre jugement ? L’adoption sans réserve de l’IA soulève la crainte qu’elle puisse, à terme, éroder notre capacité à penser de manière critique et à exercer notre libre arbitre. L’expertise humaine en dentisterie ne se limite pas à la technicité ; elle englobe également la compréhension profonde des besoins individuels des patients, de leurs inquiétudes et de leurs espoirs. Peut-on vraiment programmer une machine pour faire preuve d’empathie et de jugement moral ?

Alors, quelle place devrions-nous accorder à l’IA dans la dentisterie ? Il semble que la voie à suivre soit celle d’une collaboration harmonieuse, où l’IA servirait d’outil pour augmenter, et non remplacer, notre expertise. L’IA, dans son rôle de partenaire de jeu, doit être vue comme une extension de nos capacités, nous permettant de nous concentrer davantage sur les aspects de notre pratique qui exigent une touche humaine irremplaçable.

En fin de compte, le défi ne réside pas dans l’adoption de l’IA, mais dans la manière dont nous choisissons de l’intégrer à notre pratique. En équilibrant judicieusement l’utilisation de la technologie avec le maintien de notre engagement envers une prise en charge centrée sur le patient, nous pouvons naviguer dans cette nouvelle ère sans perdre ce qui fait de nous de bons praticiens : notre humanité. A méditer…

En septembre 2022, nous avions proposé sous la conduite du Dr Steve Benero, un numéro très innovant que nous avions intitulé « Petits secrets entre amis » qui avait rencontré beaucoup de succès. Le but étant de vous présenter des tours de main partagés par des confrères passionnés, accompagnés de vidéos didactiques qui viennent enrichir votre pratique quotidienne.

Le premier volet touchait essentiellement à l’implantologie et la régénération osseuse et nous avons souhaité réitérer cette expérience en mettant à l’honneur la dentisterie restauratrice.

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A propos de l'auteur

Patricia LEVI

Directrice de la publication

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