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VIH ET PRÉVENTION : DES TRAITEMENTS QUI PROTÈGENT D’UN RISQUE DE TRANSMISSION

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Depuis l’arrivée des trithérapies en 1996, les anti rétroviraux et les stratégies thérapeutiques ont considérablement progressé. À tel point qu’aujourd’hui, les personnes vivant avec le VIH et recevant un traitement efficace peuvent aimer, vivre ou recevoir des soins dentaires comme tout un chacun. En toute sécurité et sans risquer de transmettre le virus.

Des patients sous traitements
En France, environ 172 700 personnes vivent avec le VIH (PVVIH). Parmi elles, 86 % connaissent leur statut,
76 % sont sous traitements antirétroviraux et 74 % ont une charge virale contrôlée2. Pour ces patients dont la charge virale est indétectable, le VIH est devenu une infection chronique avec laquelle il est possible de vivre sans être malade.

Des traitements efficaces qui suppriment le risque de transmission
Si les premiers traitements combinés ont été disponibles dès1996, c’est en 2011, avec la publication des résultats de l’essai HPTN 052 que le concept de TasP (Treatment as Prevention) prend tout son sens. Depuis, les études Partner 1 (auprès de couples hétérosexuels) et Partner 2 (auprès de couples d’hommes) ont confirmé l’absence de transmission du VIH au sein de couples dont le partenaire séropositif est sous traitement efficace3,4 . Cette prévention de la transmission du virus a donc lieu même durant des rapports sexuels non protégés par un préservatif. C’est également le cas lors des soins médicaux5. Pourtant les discriminations vis-à-vis des PVVIH perdurent6.

Vivre avec le VIH, c’est être un patient comme les autres
En l’absence de traitements ARV, le risque de transmission du VIH lors d’une blessure par matériel souillé dans le cadre de soins a été estimé à 0,32 % (0,18-0,45) . À l’inverse, une charge virale indétectable chez le patient source annule le risque de transmission. À tel point qu’un traitement post-exposition n’est pas recommandé si le patient source a une charge virale CV < 50 copies/ml5

POINT SUR LA PRISE EN CHARGE DENTAIRE D’UN PATIENT VIH
SOUS TRAITEMENT EFFICACE

DR LOPEZ-ZARAGOZA, INFECTIOLOGUE
À PARIS ET À L’HÔPITAL HENRI-MONDOR
DE CRÉTEIL
Un besoin de soins et d’écoute
Dire sa séropositivité à son entourage peut être difficile pour une personne séropositive. Celle-ci peut craindre d’être rejetée. C’est la même chose dans le cadre médical. Ces femmes et ces hommes ont besoin d’un accueil bienveillant. Ils ont également besoin de soins dentaires pour préserver un bon état de santé général.
La charge virale indétectable, un pass sanitaire
Assurer les soins dentaires des PWIH dont la charge virale est indétectable est une garantie de non transmission du VIH. Ce qui n’est pas forcément le cas pour les patients lambda dont le statut virologique n’est pas connu . Un bilan biologique de moins de six mois, garantissant une charge virale indétectable, protège les soignants de tout risque de transmission et permet aux patients d’accéder à tous les soins. C’est une garantie sanitaire, un véritable pass.

1. Cohen MS et al. Prevention of HIV-! infection with early antiretroviral therapy. N Engl J Med 2011. 365:493-505
2. VIH.org. Le VIH/sida en France en 2018. https://vih.org/dossier/le-vih-sida-en-france-en-2018
3. Rodger AJ et al. SexualActivity Without Condoms and Risk of HIV Transmission in Seroditferent Couples When the HIV-Positive Partner ls Using Suppressive Antiretroviral Therapy. JAMA 2016, 316:171-81
4. Rodger AJ et al. Risk of HIV transmission through condomless sex in se rodifferent gay couples with the HIV-positive partner ta king suppressive antiretroviral therapy (PARTNER): final results of a multicentre, prospective. observational study. Lancet. 2019;393[10189):2428-38
5. Morlat P. Prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH. Prise en cha rge des accidents d’exposition sexuelle et au sang [AESJ chez l’adulte et l’enfant. Septembre 2017
6. AIDES. VIH Hépatites, la face cachée des discriminations. Rapport 2016. https://www.aides.org/publication/rapport-~ discriminations-2016

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