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Mon rendez-vous avec le Docteur Robert Rubinstayn

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Dr P. Pirnay : Notre profession représente l’une des plus syndiquées. Malgré cet atout, les confrères ressentent que les nouvelles et nombreuses contraintes soumises à leur cabinet leur sont imposées sans que les syndicats n’aient pu les éviter ou les atténuer. Pensez-vous que ce ressenti soit une réalité ?

Dr. R. Rubinstayn : Oui, bien sûr. Nos partenaires, les caisses d’assurance maladie, ont bien saisi le sens de la maxime «diviser pour régner». Tant que l’unité syndicale et la plate-forme commune que nous appelons de tous nos voeux ne se font pas, nous continuerons donc de subir le diktat des caisses… et des gouvernements.

Dr P. : Quel message pouvez-vous envoyer aux jeunes confrères pour les rassurer sur l’avenir de notre profession ?

Dr. R. R. : Aucun message pour rassurer, mais au contraire un message de mobilisation. C’est pour eux que nous nous engageons aujourd’hui. Je leur dis de ne pas rester isolés dans leur cabinet et de faire l’effort de s’informer, de participer à la vie des syndicats pour modeler leur avenir professionnel.

Dr P. : Quel sens donnez vous à l’action syndicale dentaire pour que la santé en général reste un vér itable secteur libéral ?

Dr. R. R. : La responsabilité de la situation actuelle de la profession est à attribuer totalement aux dirigeants des syndicats signataires des différentes conventions.

D’autre part, la future mouture de la convention ne va pas dans le sens de la FSDL. Nous préconisons un secteur opposable au prix réel et non pas bradé selon les priorités de santé publique que fixent les responsables (politiques et caisses) ; et un secteur « libre » avec tact et mesure…

Dr P. : Vous présidez un important syndicat tout en accordant une grande place à votre propre exercice libéral. Quels sont les motifs de votre engagement syndical ?

Dr. R. R. : Je me suis engagé dans le syndicalisme car je savais que les «Yaka, fokon… » ne suffiraient pas à changer la situation de la profession. Et comme je voulais voir les choses changer, il fallait mettre la main à la pâte. J’estime qu’un praticien qui ne fait que des soins devrait avoir les moyens d’assurer la sécurité sanitaire de ses patients et d’en tirer un revenu décent, ceci quel que soit le lieu de son installation. Tant qu’on n’aura pas donné droit à cette revendication, on ne résoudra pas les problèmes démographiques que rencontre la profession.

Dr P. : Quel est votre plus agréable souvenir dans votre exercice de praticien ?

Dr. R. R. : Quand je suis sorti de la faculté, je ne proposais à mes patients que ce qui était remboursé par les caisses… Mon adhésion à la FSDL 94 m’a ouvert des horizons.

Mes meilleurs souvenirs professionnels sont les situations où j’ai commencé à proposer des soins « modernes », que les patients ont accepté même les devis élevés et les actes HN. Quelle satisfaction de se voir remercié de leur avoir soigné/sauvé leur bouche ! Quand je vois mes patients heureux d’avoir retrouvé leur sourire ; après les avoir guéris de leur maladie, pouvoir leur proposer de rester en bonne santé toute leur vie, même avec les actes HN. Cette satisfaction est quotidienne.

Dr P. : Et celui d’une expérience que vous aimeriez partager avec nos confrères ?

Dr. R. R. : Nos séminaires syndicaux avec les confrères venus des différentes régions de France sont une expérience qui doit inciter nos jeunes confrères à venir nous rejoindre dans les différents syndicats départementaux.

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A propos de l'auteur

Dr. Robert RUBINSTAYN

Docteur en chirurgie dentaire
Président de la Fédération des Syndicats Dentaires Libéraux

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