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RENCONTRE AVEC THIAGO QUELHAS SPRINTRAY FRANCE

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Bonjour Thiago, présentez-vous !

Je m’appelle Thiago Quelhas, je suis né à São Paulo au Brésil et je vis en France depuis 2004. Je suis marié et papa d’une jolie petite fille de presque 6 ans. J’ai toujours baigné dans le monde de la technologie. A l’âge de 14 ans j’ai commencé à assembler les ordinateurs après le lycée. Ensuite, naturellement, je suis devenu technicien informatique et cela m’a permis de gagner mes propres deniers, faire des économies et partir en Australie à l’âge de 17 ans. J’ai eu la chance de faire partie d’un échange d’étudiants organisé par le Rotary international, organisation philanthrope internationale dont je fais encore partie aujourd’hui en tant que membre du Rotary Club de Lyon-Tassin-Ecully. De retour au Brésil et anglophone, j’ai poursuivi dans l’informatique et travaillé à gérer des réseaux, des ordinateurs, des serveurs et des infrastructures pour l’Internet qui commençait à tracer ses grandes lignes. On était alors dans les années 2000…

Je me suis inscrit à un cursus marketing à la fac et j’ai commencé à développer des compétences dans la programmation de sites Internet et systèmes de bases de données. Mais en 2004, suite à un événement familial, je me suis trouvé en France et j’ai fait la rencontre de deux entrepreneurs qui démarraient une start-up d’intégration de systèmes de Prototypage Rapide. Cette start-up, pionnière en France de la 3D, était innovante dans son offre commerciale. Pour la première fois, un scanner 3D, un logiciel de conception et une imprimante 3D étaient mises à disposition comme une solution clé en main, à des prestataires de services, industriels divers, bijoutiers, personnels du secteur médical et de l’éducation nationale. Cette société, qui n’existe plus aujourd’hui, a été le fondement de la création de la société Kreos, bien connue aujourd’hui comme fournisseur de technologie 3D en France.

En 2007, j’ai intégré la société Henry Schein France qui démarrait la numérisation des laboratoires de prothèses et avait besoin d’un spécialiste de l’impression 3D. 3Shape a démarré son logiciel/scanner de bureau pour le dentaire en 2006, tout était nouveau pour tout le monde. Mais il était déjà très clair que ce type de technologie devenait l’avenir du dentaire. J’ai ainsi poursuivi ma carrière dans l’industrie de la CFAO dentaire en passant par différents sociétés multinationales comme Zimmer Biomet, Roland DG, 3Shape Brésil, avant de devenir Sales Manager France, Espagne et Portugal pour la société SprintRay.

Pourriez-vous nous parler de SprintRay ?

Sprint Ray est une société américaine de technologie qui construit et développe des écosystèmes d’impression 3D pour le marché dentaire exclusivement. Nous possédons et contrôlons notre propre technologie et design, notre propre chaîne de production et notre usine. Nous sommes positionnés comme un véritable fournisseur complet de solutions de technologies additives. La société été créée en 2014, et est devenue leader de l’impression 3D pour le marché dentaire aux États-Unis. Fondée par deux PHD pour l’Université de South Carolina (USC), la société est très basée sur l’appui scientifique et l’innovation. Un des fondateurs détient plus de 100 brevets à son nom, et le 3ème co-fondateur est, quant à lui, designer industriel, et on voit très clairement dans nos produits, le souci de facilité d’utilisation, d’ergonomie et de connectivité des produits, en plus de leur beauté et leur belle finition.

Pour vous donner une idée, on dit souvent que SprintRay, c’est la combinaison de Apple & Tesla pour l’impression 3D ! Pour nous, identifier et résoudre des problèmes est un mode de vie. Non seulement nos choix de conception et d’ingénierie s’appuient sur les besoins de la communauté dentaire, mais ils sont aussi destinés à servir la communauté. Nous concevons des produits qui résolvent les problèmes d’aujourd’hui, tout en étant préparés pour demain.

Nous souhaitons reproduire le même succès qu’aux États Unis en Europe et pour cela, depuis notre siège européen basé dans la région de Francfort en Allemagne, nous investissons dans les structures nécessaires pour assurer le développement commercial à l’échelle européenne, la logistique, le support technique et enfin la satisfaction de tous nos clients, partenaires et revendeurs. Nous sommes déjà 22 personnes et nous planifions d’intégrer 25 collaborateurs dans les prochains mois. L’ouverture d’un bureau/showroom/centre de formation est prévue en France pour 2022.

Qu’est-ce qui différencie SprintRay de ses compétiteurs ?

Tout d’abord, nous sommes une société dédiée aux professionnels de santé dentaire. Nous n’avons pas dans notre catalogue plusieurs imprimantes 3D mais uniquement 2 modèles, la P55 à 55 pixels et la P95 à 95 pixels de résolution. Les deux fonctionnent sur la technologie DLP avec un projecteur propriétaire et des lentilles brevetées. Nous nous concentrons sur la chaîne de fabrication en 3D au bénéfice de nos clients et leurs patients.

Nous avons compris que le temps était important pour les dentistes, donc nous avons développé une imprimante très rapide, capable d’imprimer en 3 pouces/heure ce qui représente la fabrication d’une gouttière de bruxisme en 20 minutes seulement. Nous avons facilité le process de post-traitement, avec la PRO Wash&Dry, notre système de lavage et séchage complètement automatisé et économique car il utilise à peine 2 litres d’alcool pour le double cycle de nettoyage. Les pièces sortent sans graisse, propres et sèches, en activant un seul bouton. L’opération est aussi simple que celle d’un autoclave ! Nous pensons que la dentisterie moderne peut apporter des solutions fabriquées au sein des cabinets dentaires, notamment dans l’impression de prothèses provisoires et définitives au coût des résines, soit 5-7 euros.

Autre facteur très important et réglementaire : la bio compatibilité. Notre four de polymérisation PRO CURE doté de 10 ampoules UVs de 90watts, assure une photo polymérisation au cœur de la matière à 360 degrés. On peut télécharger des profils pour différentes résines et à l’aide de l’écran tactile, sélectionner le profil correspondant. Encore une fois, l’activation d’une seule touche permet de démarrer la phase finale de post traitement. Le four peut monter jusqu’à 50°, en fonction du profil sélectionné, pour assurer l’organisation moléculaire et le bon durcissement des pièces. Mais ce qui est véritablement révolutionnaire, c’est l’intégration avec les centres de conception à distance. Cela signifie que vous n’avez plus besoin de consacrer de temps à la conception/dessin de vos éléments prothétiques au cabinet. Avec votre scanner 3D intra-oral, vous allez envoyer vos fichiers à un centre de conception et vous allez recevoir les fichiers déjà en position directement dans l’imprimante 3D SprintRay. Imaginez que vous fassiez votre planification de chirurgie guidée et par la suite vous allez réceptionner un guide chirurgical disponible pour l’impression directement dans le menu déroulant de l’imprimante 3D SprintRay, sans avoir besoin de télécharger de fichiers, ouvrir des liens par mail ou autres tâches qui vous font perdre du temps.

Nos imprimantes P55/P95 sont de véritables ordinateurs avec un processeur de six-coeurs, capable de gérer plusieurs fichiers et fonctions, en wifi/ethernet et hot-spot. Grâce à notre logiciel Rayware, efficace et très simple d’utilisation, avec ses outils de traitement de mailles, découpe et positionnement de support automatique, vous pouvez sélectionner, soit à partir de votre ordinateur soit directement sur l’écran de l’imprimante 3D SprintRay, les cas cliniques que vous souhaitez réaliser. Ce système est complètement exclusif et disruptif, il justifie complètement le fait d’avoir une imprimante 3D dans un cabinet dentaire en complément d’un scanner 3D intraoral. De manière responsable, notre système est complètement ouvert. En plus de nos propres gammes de résines SprintRay, fabriquées par nos soins, nous avons une liste des résines compatibles qui offrent un libre choix aux clients.

De manière responsable, notre système est complètement ouvert. En plus de nos propres gammes de résines SprintRay, fabriquées par nos soins, nous avons une liste des résines compatibles qui offrent un libre choix aux clients. Le support technique est basé sur du remplacement. En cas de problème, on remplace l’équipement, bien sûr après une assistance remote pour vérification. Nous avons bien compris que s’agissant d’un outil de production, il ne peut pas manquer. Nous avons aussi compris que l’écosystème de production doit être accessible, pour cela nos équipements et consommables sont très économiques. Par exemple, le réservoir de résine, chez SprintRay, coûte environ 300€ TTC alors qu’à la concurrence, on peut trouver le double voire le triple au niveau des tarifs consommables. Et évidemment, si on parle compétitivité, la technologie SLA est, de mon point de vue, devenue complètement obsolète pour le marché dentaire car simplement trop lente. Lorsqu’on fabrique en DLP, comme chez SprintRay, toute la surface de chaque couche est imprimée en même temps, peu importe la quantité des fichiers. Lorsqu’on fabrique en SLA, le laser doit parcourir la surface des éléments de chaque couche. Qui dit plus de mouvement dit plus de temps, c’est une simple loi de la physique. Si vous avez plusieurs fichiers à imprimer, c’est encore plus de temps !

Quelles applications cliniques permettent vos machines ?

Avez-vous des résines certifiées biomédicales ? Une application très en vogue en ce moment dans les laboratoires c’est la production de prothèses adjointes complètes.

Je vois dans certains laboratoires le département adjointes complètement transformé en centre de fabrication additive, avec des dentiers et dents imprimées en 3D. Des chaînes de 10 machines alignées, chez Laboratoire Glidewell aux États-Unis par exemple, exclusivement pour les adjointes. En France, on a déjà commencé à tester la solution avec des résultats intéressants avec de nouvelles résines européennes. Côté clinique: les guides chirurgicaux pour l’implantologie, les gouttières occlusales – notamment avec l’augmentation des cas de bruxisme liée à la pandémie récente -sont des applications très demandées. Sans oublier les modèles d’étude, les aligneurs transparents et les guides de pose de brackets pour les orthodontistes.Bien sûr, les couronnes et bridges imprimés en 3D demeurent l’une des applications les plus importantes, tout comme les wax-ups, guides de préparation pour l’esthétique et modèles. Comme mentionné précédemment, nous avons des résines bio compatibles de marques comme BEGO et KeyStone, mais également nos propres résines bio compatibles SprintRay, disposant du process de marquage CE. Pour information, aux Etats-Unis, nous avons lancé une nouvelle gamme des résines chargées à 60 % de céramique pour les applications sur implant/ bridges complets – vraiment extraordinaire et révolutionnaire.

Quelles est la stratégie de SprintRay à court, moyen et long terme ?

Nous avons un leit motiv : « Pour les 100 prochaines années de soins dentaires » Je crois que cette phrase résume notre engagement avec le marché à long terme. Nos produits d’impression 3D sont issus de la communauté dentaire. Ils sont le fruit de la collaboration entre des designers, des professionnels dentaires de renommée mondiale et des ingénieurs exceptionnels qui coopèrent en parfaire harmonie avec un seul objectif : révolutionner le monde de la dentisterie en faisant de l’impression 3D une technique abordable, facile et disponible dans les cabinets dentaires partout dans le monde.

A moyen terme, on va poursuivre notre développement, lancer de nouveaux produits car l’évolution est constante chez nous. A court terme, notre objectif est de faire connaître notre marque et nos solutions et pour cela nous sommes en mesure de participer à des événements, de collaborer avec des universités et groupes d’études, sponsoriser des formations et TP (TP 72 ADF2021), réaliser des webinaires avec nos référents et soutenir notre réseau de distribution en France.

Bureau européen SprintRay à Weiterstadt, Allemagne

Comment voyez-vous votre distribution en France ?

Il y une règle qui dit que si on fait le basique, on fait bien. Être réactif, à l’écoute des clients, être responsable, disponible et proposer une offre numérique cohérente et qualitative, avec un service technique structuré, voilà le profil de nos revendeurs SprintRay. Nous avons un réseau de distribution de proximité, capable d’accompagner le client et assurer le succès de son expérience dans le flux numérique. La France est un pays très dynamique, ouvert à l’implantation de nouvelles technologies, et économiquement stable. Nos revendeurs ont un énorme potentiel de développement et partenariat avec leurs clients et les solutions SprintRay.

Avez-vous quelques confidences à nous faire ?

Oui, profitez de notre offre actuel de Trade-In, nous payons 1200 euros pour votre ancienne imprimante 3D, contactez nous revendeurs ou notre site internet www.sprintray.fr pour les conditions d’offre. Et pour moi, c’est tellement clair que la place idéale pour un système d’impression 3D est à côté du scanner 3D intraoral dans un cabinet dentaire, au même titre que nous avons nos ordinateurs PC/MAC à la maison avec une imprimante papiers. C’est dans la propre logique de fonctionnement des systèmes informatiques, l’entrée de données (le clavier/ scanner 3D) et la sortie de données (écran/imprimante) suite au process de calcul (ordinateur/cloud).

Serez-vous présent à l’ADF ?

Oui, au premier étage du Palais des Congrès pour cette première présence à l’ADF 2021. Venez nous rendre visite sur le stand 1N03, venez découvrir nos solutions intégrées et comprendre comment l’impression 3D peut aider votre équipe et vous-même à profiter pleinement du flux numérique.

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