L’année boursière 2018 a été très chahutée et les résultats obtenus par les sociétés de gestion, bien que très variables, sont plutôt médiocres.
Du coup, un grand nombre d’investisseurs s’interroge sur la façon de faire de la performance tout en limitant les risques. Bref, quelle alternative trouver aux merveilleuses performances passées de nos anciens fonds euros !
Plusieurs solutions s’offrent à vous mais attention, il n’y a jamais de miracle ! En préambule, si on vous offre un rendement de 10 % sans risque, au secours fuyez ! C’est tout simplement impossible !!!
Les solutions
Fonds euros immobiliers
Parmi ces fonds, on retiendra tout d’abord les fonds euros immobiliers. Comme leur nom l’indique ces fonds sont essentiellement investis dans l’immobilier. Le meilleur fonds de cette catégorie affiche encore un rendement net de 3.20 % en 2018 (après 3.40 % en 2017). Le problème, c’est que ces fonds ont connu un tel succès qu’ils ont dû limiter leur accès afin de préserver leurs surperformances pour les années à venir.
Par conséquent, un versement effectué sur un contrat d’assurance-vie disposant d’un fonds euros immobilier ne pourra être investi sur ce dernier qu’à concurrence de 35 à 50% en principe. L’intérêt de ces fonds euros immobiliers est la garantie en capital comme pour les fonds euros classiques et l’effet cliquet (capture définitive de chaque performance annuelle). Ces avantages ne sont bien entendu appliqués qu’à la seule quote-part investie dans un tel fonds, ce qui est déjà très appréciable.
Ces fonds remplissent donc parfaitement leur mission, à savoir vous délivrer une excellente performance (3.20 % en 2018 contre 1.60 % pour la moyenne des fonds euros) tout en garantissant votre capital et vos performances passées. Qui dit mieux ?
Avec un versement investi à concurrence de 50 % sur un fonds euros immobilier, vous obtenez la même performance qu’avec un versement à 100% sur un fonds euros classique rémunérant dans la moyenne des fonds euros, soit 1.60 % (le rendement étant deux fois plus important).
Avec 35 % seulement sur un tel fonds, la performance de votre versement est déjà de 1.12 % ! A votre conseiller, en fonction de votre niveau de risque, de bien sélectionner les supports complémentaires pour mettre en valeur ce magnifique rendement.
Fonds euros dynamiques
L’objectif de ces fonds est de vous permettre de bénéficier de la hausse des marchés financiers sans prendre de risque en capital. Avec ces fonds, votre capital est en effet garanti. En cas de hausse des marchés, vous pouvez obtenir un rendement supérieur à celui des fonds euros classiques. En contrepartie, en cas de baisse, votre rendement peut être nul mais votre capital est préservé chaque année.
Vous l’aurez compris : ces fonds sont investis en partie (relativement limitée) en actions.
Contrat euro-croissance
Vous pouvez également recourir à la solution du contrat dit « Euro-croissance ». Ce type de contrat a été créé en 2014. Le but était déjà d’orienter les capitaux investis vers des secteurs à fort potentiel de croissance et d’emplois et en particulier vers les PME. En clair, les gestionnaires de ce type de fonds investissent une partie de l’actif en actions dans l’espoir d’obtenir un rendement supérieur tout en conservant la plus grande partie de cet actif en gestion prudente afin d’assurer la garantie du capital au terme. L’échéance est d’au moins 8 ans pour une garantie totale du capital. Elle peut être aussi partielle. La garantie du capital augmente avec la durée retenue pour atteindre 100 à une échéance déterminée.
Attention, si vous sortez avant l’échéance, vous risquez de réaliser une perte car cette sortie se fait aux conditions financières du moment.
La moyenne des rendements des fonds euro-croissance a été de 3.40 % en 2017. Ce qui est tout à fait correct. Nous attendons ceux de 2018.
Fonds structurés
Enfin dernière alternative, dans cet esprit, les fonds dits structurés. Là encore, l’objectif est d’obtenir de meilleurs rendements mais en bénéficiant de certaines protections qui varient suivant les fonds.
Ainsi, certains fonds vous garantiront à une échéance prédéterminée 100 % de votre capital quels que soient par ailleurs les scénarios de marché (même très baissiers) tandis que d’autres ne garantiront votre capital que dans la limite de la réalisation de certaines conditions (exemple : capital garanti à condition que les marchés ne baissent pas de plus de 40 %).
Dans cette dernière hypothèse, dès que la baisse est supérieure à la limite fixée (exemple – 50 % pour une limite fixée à – 40 %), votre perte en capital est alors égale à celle des marchés.
Si elle reste cantonnée dans la limite fixée, vous préservez votre capital mais réalisez un score nul.
En revanche, si les marchés montent ou sont étales (performance zéro), vous bénéficiez d’un rendement qui peut être très intéressant (8.50 % l’an par exemple pour certains fonds).
Tout comme pour le fonds euro-croissance, vous pouvez sortir avant l’échéance, mais vous perdez alors votre garantie en capital. Pire, vous sortez à cours inconnu. Il convient donc de fixer une échéance maximum et s’y tenir.
Les rémunérations sont prédéfinies et contractuelles. D’où le bémol sur ce type de produit : s’il y a une hausse des marchés, vous ne pourrez bénéficier que de la performance prédéfinie et non de l’intégralité de cette hausse !
Exemple – Les marchés enregistrent une performance moyenne sur 5 ans de 7 %. Votre fonds vous garantit 4% l’an ! Vous n’aurez pas plus.
La question a se poser
Accepter une performance moindre comme celle des fonds euros classiques de l’ordre de 1.60 % sur la totalité de votre capital ? Ou accepter un fonds euros immobilier par exemple sur 50 % du capital (donc capital garanti) et panacher avec des supports immobiliers qui donnent du 4 % et des SICAV avec un profil de gestion prudent ?
A vous de définir avec votre conseil la part de risque que vous acceptez ou non de prendre, en fixant avec lui le montant de pertes maximum que vous acceptez dans le but de gagner 5 % ou 10 % l’an ? !!!