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Rémi PORTIER : concilier exercice et vie de famille

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Avez-vous opté pour un rachat de clientèle ou une création pure ? Pourquoi ?

La création s’est imposée à moi en quelques sortes. Dans un premier temps, j’avais pour projet de m’associer avec le praticien dont j’étais le collaborateur.

Cependant, l’association a échoué avant la signature. N’étant pas particulièrement attaché à la région parisienne, j’ai élargi mes recherches à la Province notamment en Dordogne que j’ai particulièrement apprécié. Seulement, malgré tout le charme de la région, il s’agissait d’un changement de vie radical : pas de commerces de proximité, trop peu de choix possibles pour les études de nos enfants et pas d’emploi pour mon épouse.

De retour à la réalité, j’ai finalement accepté l’association à dans le cabinet où j’étais collaborateur. Nous avons acheté une maison à Montevrain et un an après, tout s’est effondré : l’association ne s’est pas faite et j’ai perdu mon emploi. Très vite, il m’a fallu démarcher les cabinets à céder, les dentistes en recherche de collaborateurs dans la périphérie. Finalement, j’ai compris qu’il serait plus intéressant de créer car les coûts de rachats sont élevés et les cabinets nécessitent souvent de gros travaux. Fort heureusement, au cours de l’année précédente, j’avais déjà choisi les équipements, signé des devis et avait une idée très précise de ce que je voulais.

Comment avez-vous réfléchi pour l’emplacement ?

Par rapport à notre lieu d’habitation. Nous venions d’acheter une maison à Montevrain et nous savions donc que la région était assez attractive (Disney, Val d’Europe, beaucoup d’hôtels et des villes dortoir dont le niveau de vie est très correcte). Mon précédent emploi était à 20 minutes de mon domicile et je souhaitais me cantonner à cette distance. Après des démarches effrénées, j’ai reçu un appel d’une société que j’avais déjà contacté en vain : un local venait de se libérer et mon insistance avait retenu leur attention. Le local est formidable : 75 m² divisé en 3 pièces (ancien salon d’esthétique). Tout s’est alors enclenché : j’ai travaillé de concert avec le délégué Henry Schein, sur les plans, les travaux étaient lancés début juin pour l’ouverture du cabinet prévue le 5 août 2015.

Comment avez-vous fait connaître votre cabinet ?

La première étape a été le référencement sur les pages jaunes et les différents sites annonceurs de type Doctolib… afin que mes patients puissent me retrouver. Puis, j’ai la chance d’être implanté sur une zone où se trouvent 5 bâtiments d’entreprises (dont le Trésor Public, une banque et surtout un grand cabinet vétérinaire et un grand cabinet paramédical). Il y a aussi une orthodontiste que je suis allé rencontrer. De plus, en ouvrant en août, beaucoup de dentistes étant en vacances, le téléphone s’est rapidement mis à sonner.

Le bouche à oreille a très bien fonctionné..
En octobre, j’ai également publié une annonce dans le journal de la commune.

Avez-vous choisi un ou plusieurs prestataires pour vous accompagner sur l’équipement de votre cabinet ? Sur quels critères ? Matériel concerné ? Valeur ajoutée ?

Concernant l’équipement, j’ai principalement fait appel à Henry Schein (fauteuil, radio, bac à ultrasons, compresseur, aspiration et prochainement la panoramique) mais aussi à DS77 (pour l’autoclave) et GACD (pour le petit équipement). Les critères de choix ont porté sur le coût mais aussi sur la qualité en tirant l’expérience des différents cabinets où j’avais travaillé auparavant.

L’esthétique du cabinet est la vraie valeur ajoutée. Les équipements sont modernes, les couleurs vives (le fauteuil est rouge) et le niveau d’hygiène est primordial (j’ai choisi mon matériel de sté sur cette exigence).

rapport-à-l’amortissement-de-ce-coût

Sur quelle fourchette se situe le coût de votre installation matérielle ? Déco ?

L’installation matérielle se situe aux alentours de 120 K€ et 150K€ tout compris hors travaux. La décoration n’est pas encore réalisée. Le cabinet est tout blanc avec un grand mur gris faisant face au fauteuil rouge. Dans un premier temps, j’avais pensé faire appel à de jeunes artistes peintre et leur permettre d’exposer dans le cabinet. Puis, j’ai repéré un artiste dessinateur qui œuvre dans une association de Montevrain et qui va nous proposer une série de croquis autour de l’art dentaire. Nous devrions être livrés à la fin du mois. Il restera ensuite à installer un accueil et le cabinet sera achevé.

Etes- vous confiant dans l’avenir par rapport à l’amortissement de ce coût ?

Pour le moment, je travaille 2 journées pleines (mercredi et vendredi) ainsi que lundi après-midi et samedi matin pour m’adapter à une très jeune patientèle qui constitue une part importante de mon activité. L’emploi du temps est assez rassurant, les journées sont bien remplies (un RDV par demie heure et 2 heures de pause le midi). Pour le moment, tout semble se dérouler sereinement mais j’ai conservé une collaboration les lundis, mardi et jeudis à Nogent le temps que le cabinet décolle vraiment.

Dans un futur proche, avez-vous d’autres projets d’investissements ? Entendez-vous recruter du Personnel ?

Au moment où cet article sera publié, une panoramique sera installée. Un local avait été prévu à cet effet pour un avenir plus lointain mais une opportunité s’est présentée. Je dois également aménager le second cabinet pour un futur collaborateur.

Pour le moment, mon épouse m’aide un peu car elle est en congé parental. Elle gère les tâches administratives et l’hygiène du cabinet. Je réfléchis à la recruter comme assistante par la suite car nous aimons travailler ensemble.

Quelles sont les difficultés notoires que vous avez rencontré dans ce projet et comment les avez-vous surmontées ?

Il n’y a pas vraiment eu de difficultés si ce ne sont quelques soucis financiers car tout est arrivé en même temps (la maison, un second bébé et la perte d’emploi soudaine).

Dans l’ensemble, nous avons été bien accompagnés par le délégué Henry Schein.

Je ne nie pas qu’il faille souvent faire des visites de chantier qui a pris beaucoup de retard. Pour l’anecdote : j’ouvrais le 5 août et le 3, j’attendais le plombier qui n’est jamais venu. En déployant beaucoup d’énergie, un plombier est venu le 4 à personnelles et sans joints autour des éviers. J’ai eu l’eau chaude courant novembre ! (aujourd’hui on en sourit…)

Heureusement, je suis plutôt quelqu’un de zen …

Quel conseil éclairé pourriez-vous donner à un jeune dentiste qui projette de s’installer.

Il faut prendre son temps. Prendre le temps … De se former à l’exercice en cabinet avant de sauter le pas car en faculté, on est très encadré et les gestes sont beaucoup plus lents et moins confiants.

D’avoir la maturité nécessaire à la gestion d’un cabinet (les charges, les commandes récurrentes par exemple).

De la réflexion car être collaborateur donne un certain confort et une sécurité qu’un indépendant n’a pas. Il travaille seul (du moins au début) et engage moins de risques.

D’étudier la zone d’implantation.

De rencontrer des confrères et savoir leur poser les bonnes questions afin d’avoir une connaissance générale de tout ce qui attend le jeune dentiste.

De savoir ce que l’on veut ou pas et ne pas sauter sur la première opportunité

D’étudier les devis et ne pas se précipiter sur les prix.

Enfin, prendre patience : quand on est jeune, on veut tout, tout de suite, mais le carnet de RDV ne se remplit pas en un jour, les travaux sont longs et construire un cabinet demande du temps.

Finalement, j’ai compris qu’il serait plus intéressant de créer car les coûts de rachats sont élevés et les cabinets nécessitent souvent de gros travaux.

 

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A propos de l'auteur

Dr REMI PORTIER

Diplômé en 2011 de la Faculté de Garancière (Paris VII). Etudiant salarié
puis collaborateur jusqu’en mars 2014. Certificat d’Implantologie en 2011.
DU en implantologie à l’UTT de Troyes validé en septembre 2014

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