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Rencontre avec le Dr Paul Cattanéo

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Dr Philippe PIRNAY : Vous tenez une chronique dentaire dans « le magazine de la santé au quotidien » sur France 5. Quelles sont les attentes du grand public vis-à-vis de votre rubrique, et celles de la direction de France 5 ?

Dr. Paul Cattanéo : Il s’agit, pour la chaîne du savoir et de la connaissance (France 5), d’analyser et de décrypter le domaine scientifique, qu’il concerne les avancées de la recherche ou de la santé. Michel Cymes et Marina Carrère d’Encausse pilotent, en direct et chaque jour de la semaine, ce rendez-vous consacré à la santé et au bien-être. Une fois par mois, une chronique de 4 minutes aborde un sujet dentaire et mon rôle est d’apporter des réponses concrètes et pratiques à une très large audience.

Dr. P.P. : Comment comprendre que si peu de chirurgiens-dentistes soient présents dans les médias ?

Dr. P. C. : Il est vrai que « le magazine de la santé au quotidien » est à ce jour la seule émission de télévision qui propose un rendez-vous mensuel avec la santé dentaire. Néanmoins, nombreux sont les confrères qui collaborent avec d’autres chaînes de télévision, de radio ou pour des magazines santé grand public lors d’évènements comme le congrès de l’ADF ou les Entretiens de Garancière.

Dr. P.P. : Comment imaginez-vous l’évolution de la communication du chirurgien-dentiste vers son patient dans les années à venir ?

Dr. P. C. : Cet avenir assez proche passera par une gestion technologique de pointe. Exemple en 2012 : Je consulte mon planning de la journée sur mon site Internet. Déjà, une urgence ! L’une de mes patientes fait un abcès en regard de la 25. Avec sa webcam, elle m’a envoyé une photo de cette parulie responsable d’une nuit blanche. Grâce à la commande vocale de mon téléphone, je lui envoie une ordonnance et lui fixe un rendez-vous. J’arrive au cabinet. Tout a été préparé à partir de mon planning modifié pendant le trajet. Pendant la journée, je resterai connecté. En effet, mon avatar, sur « Sixteenth Life », prend le relais dans mon cabinet virtuel. Il pourra répondre à quelques questions de patients qui cherchent à me joindre. Pour le reste, il me fera un résumé !

Dr. P.P. : L’informatique prend une place prépondérante dans la vie du cabinet dentaire. Sur quels points particuliers pensezvous que les logiciels dentaires devraient encore évoluer ?

Dr. P. C. : Aujourd’hui, il est possible d’acheter de nouveaux systèmes pratiquement chaque jour, et, seules des considérations budgétaires limitent le nombre de systèmes autonomes dans un cabinet dentaire. Parmi les nombreuses fonctionnalités souhaitables, la mise en place de protocoles cliniques et leur traçabilité représentent une véritable libération entraînant une baisse de stress, une augmentation de la qualité clinique et une rentabilité accrue. Sans oublier la pharmacovigilance en temps réel, le partage du dossier patient et des différents éléments iconographiques avec d’autres utilisateurs (praticiens et prothésistes) par Internet.

Dr. P.P. : La révolution technologique dentaire est en marche. Estimez-vous la profession prête dans son ensemble à y adhérer ?

Dr. P. C : En suivant le patient, de son entrée au cabinet jusqu’à sa sortie, des solutions matérielles et logicielles existent et sont performantes dans les modalités diagnostiques, de traitement et de communication. Ces avancées technologiques mettent en évidence l’impérieuse nécessité, pour les praticiens, de suivre une formation pertinente s’ils veulent réussir le défi qui les attend. Un cabinet dentaire high-tech, est une plus value indéniable qui facilite le travail du chirurgien-dentiste et qui rassure le patient. Dans cette nouvelle configuration, le rôle du praticien sera d’autant plus valorisé qu’il pourra mieux prendre en compte le malade dans sa globalité, psychologique, esthétique, pathologique, au-delà même de sa thérapeutique.

Dr. P.P. : Quel est votre plus agréable souvenir dans votre exercice de praticien ?

Dr. P. C : Une mission humanitaire au nord de l’Himalaya, au Zanskar, « pays des dieux oublié des hommes ». Le souvenir de ces enfants qui, dès notre arrivée, criaient de joie. La dignité du peuple tibétain tellement isolé et démuni et malgré tout si accueillant. L’étrange rencontre avec les « amchi », médecins traditionnels, et notre échange concernant des pratiques tellement différentes. Ce séjour aux confins du monde où la nature terrasse l’homme par son immensité, relativise considérablement nos problèmes quotidiens d’occidentaux très choyés.

Dr. P.P. : Quel type d’expérience aimeriezvous partager avec vos confrères ?

Dr. P. C. : Avoir des rendez-vous réguliers par le biais de vidéotransmissions avec mes confrères, notamment étrangers, pour nous enrichir mutuellement de nos différents modes de pratiques et pour nous tenir informés des innovations et des nouvelles thérapeutiques.

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